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Château d'Issoudun et la Tour Blanche
 
 

  La construction, par le lieutenant Richard Coeur de Lion, date de l’extrême fin du XIIe siècle. Ces ouvrages ont échappé à tous les incendies de la ville et n’ont jamais été démolis. Les ouvrages défensifs, enceinte, tours, et donjon, subsistent dans toutes leurs dispositions d’origine et constituent un bel exemple de fortification de l’époque de Richard Coeur de Lion. Fleuron de la ville dont il est l’emblème architectural, la Tour Blanche est la "grosse tour" édifiée entre 1195-1202, qui protégeait tout le quartier du château d'Issoudun, véritable ville dans la ville qui abritait les centres du pouvoir noble et éclesiastique. La Tour Blanche a été classé dès 1840. Non loin de la Tour Blanche, le "logis du roi" puis la maison du gouverneur, et aujourd'hui l'hôtel de ville. Le logis, reconstruit sous Louis XIV, devint en 1731 la propriété du prévôt général des maréchaussées de Berry, Henri Gavault, qui le vendit au domaine royal. Louis XV l'attribua aux échevins d'Issoudun pour en faire l'hôtel de ville. L'historien d'Issoudun Romain Guignard écrit: "l'hôtel de ville en dépit de quelques aménagements un peu indiscrets, conserve la noblesse de ses lignes générales et a toujours grand air": avec son corps de logis central et ses ailes en retour, ses grandes baies cintrées, ses mansardes dont deux en œils-de-bœuf, c'est un bel édifice classique aux abords soignés.
La Tour Blanche est le monument le plus remarquable d’Issoudun. Elle domine la ville et la campagne environnante. Elle fut construite à la fin du XIIe siècle, au cours des luttes qui opposèrent Capétiens et Plantagenêts. Elle a succédé à des fortifications antérieures: un castrum est mentionné en ce lieu en 984 et Philippe Auguste s’empara du château en 1187, alors qu’il avait été renforcé par le seigneur d’Issoudun l’année précédente. Elle a pris la place de bâtiments plus anciens, dont une chapelle romane du XIe siècle. Le début de son édification, dont la date précise n’est pas connue, a été attribué par de nombreux auteurs à Richard Cœur-de-Lion et daté de sa reconquête d’Issoudun en 1195. Après un nouveau siège mené par Philippe Auguste, la place forte fut donnée, l’année suivante, à Richard. Mais en 1200, au traité du Goulet, elle repassa à Philippe. La Tour fut terminée par ce dernier en 1202, année où les comptes royaux consignent les frais engagés pour en achever la couverture. Pour les uns, son plan et sa construction sont représentatifs des grandes réalisations des Plantagenêts de la fin du XIIe siècle, tandis que son aménagement intérieur correspond à l’architecture philippienne des premières années du XIIIe siècle. Pour d’autres, ce serait une pure œuvre philippienne. Elle resta par la suite possession royale.
La Tour est de plan circulaire à éperon, et a 15 mètres de diamètre. L’éperon est plein. Le raccord entre les parties circulaire et triangulaire est marqué par un chaînage vertical. La base, qui repose en partie sur la roche en place, est protégée par une motte artificielle en terre d’une quinzaine de mètres de hauteur. Les terres de la motte ont recouvert les vestiges des bâtiments sacrifiés à sa construction. La Tour a près de 28 mètres de haut, dont les deux derniers appartiennent à un couronnement moderne; elle dépassait 25 m dans son état original. Les murs ont 4 m d’épaisseur au rez-de-chaussée et 3,3 m à l’étage. Des cinq niveaux primitifs aménagés à l’intérieur, il en reste quatre, le rez-de-chaussée actuel étant à l’origine coupé en deux par un plancher sur poutres. Les deux niveaux inférieurs, dont l’un était aveugle et semi-enterré, l’autre éclairé par deux étroites baies ébrasées, étaient réservés au stockage des vivres et des armes. On y accédait par des trappes, à l’aide d’échelles. Au-dessus se trouve une grande salle octogonale, voûtée d’ogives retombant sur des faisceaux de fines colonnettes aux angles de l’octogone. La clef centrale ornée d’un écusson a disparu. Deux hautes baies en plein cintre ébrasées éclairaient la salle, munie d’une cheminée. Les murs portent des restes d’un enduit ocre décoré de faux joints rouges, et dans les baies de noirs. Un couloir conduisait à un escalier à vis construit dans l’épaisseur du mur, au nord-est; il permettait autrefois d’accéder à un chemin de ronde qui rejoignait le beffroi situé à 200 m au nord. À l’opposé, un puits avait été aménagé dans la muraille pour fournir en eau les occupants de la salle; il est bouché à 25 m de profondeur. L’entrée dans la tour se faisait à ce niveau, grâce à un pont en bois qui enjambait le fossé et reposait sur des maçonneries construites en contrebas. À l’étage au dessus se trouvait l’appartement seigneurial où demeurait le gouverneur de la tour. Il était lui aussi de plan octogonal, mais couvert de plafond. Il était éclairé par deux baies et comportait une cheminée. Le dernier étage, de plan circulaire, servait de salle de garde. Cet étage et le haut de la tour ont été très abîmés et remaniés. La tour devait être surmontée d’un parapet muni de créneaux et protégée par un haut toit conique. Il y avait un hourdage au sommet, marqué par une ceinture de trous de boulin. La Grosse-Tour d’Issoudun avait encore un gouverneur en 1672. Elle fut abandonnée au début du XVIIIe siècle. (1)

Éléments protégés MH : la tour Blanche : classement par liste de 1840.

château d'Issoudun 36100 Issoudun, hôtel de ville, la tour Blanche est ouverte au public depuis 2000.

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(1)   
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