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Au Blanc la mise en place du paysage urbain commence
avec la constitution au Xe siècle de la double seigneurie du Donjon, ou des
Hautes Tours, et de celle qui prit au XIIe siècle le nom de Naillac. Leurs
deux châteaux, construits sur la même hauteur en rive gauche de la Creuse,
voisinant avec leurs enceintes respectives, avec l'église paroissiale
fortifiée Saint-Cyran et l'église paroissiale Saint-Etienne, furent à
l'origine de la ville haute, bâtie sur les pentes. Ses rues présentent de
nombreux édifices, hôtels ou maisons, dont les façades portent les traces de
leur évolution depuis le XVe siècle. La ville basse, avec un pôle d'habitat
autour du prieuré Saint-Génitour, est entourée d'un mur d'enceinte à partir
du XIIe siècle. Elle s'est développée comme lieu de la bourgeoisie, du
commerce et des activités artisanales, transformation urbaine sensible dès
le XVe siècle.
L'origine du fief de Rouilly remonte au XVe siècle et relève des
Hautes-Tours du Blanc. Entre 1650 et 1666, il appartient à Antoine Mornet,
sénéchal du Blanc. Jusqu'au XVIIIe siècle, ses descendants possèdent ensuite
Rouilly. Au milieu du XIXe siècle, il est à M. Baucheron de Boissoudy puis,
à la fin du siècle, à la famille Huard du Plessis de La Motte. À l'aube de
la Seconde Guerre mondiale, René Chaze de Vignérias en hérite par son
mariage avec l'ultime héritière. La partie la plus ancienne de la
construction date de la fin du XVIIIe siècle ou du début du suivant. Située
dans la partie sud-est de l'ensemble, elle est constituée d'un bâtiment de
plain-pied surmonté d'un toit à la Mansart. Les combles aménagés sont
éclairés par cinq lucarnes percées dans le brisis. Deux autres bâtiments au
nord et à l'ouest ont été accolés au XIXe siècle et au début du XXe siècle
par l'architecte Trolliet. D'inspirations variées, les différentes
élévations sont à deux ou trois niveaux et les tours qui les cantonnent sont
rondes, carrées ou octogonales. Les toitures sont en pavillons brisés ou en
bulbes, surmontées d'importants épis de faîtage. Les murs présentent une
riche polychromie par l'association d'un enduit ocre, de briques rouges et
de pierres blanches contrastant avec les ardoises des couvertures.
L'ensemble imposant est une démonstration de l'architecture triomphante de
la fin du XIXe siècle. (1)
château de Rouilly 36300 Le Blanc, propriété privée, ne se visite pas.
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