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L'un des plus délicieux
châteaux de l'Indre, les larges douves d'eau dans lesquelles il se reflète,
sont longées par la route ce qui permet de l’admirer à brève distance.
Mentionné dès 1218 sous le nom du Guorbat, le nom évolua en Gorbat, Gourbat,
même Groubat en 1539. Ce terme dériverait d'un radical bas-latin désignant
une pièce d'eau profonde et bourbeuse, où une sorte de fossé (un gourd en
berrichon). Le fief du Courbat relevait d'Argenton. En 1218, Pierre Couraud
du Courbat en est seigneur. En 1425, est nommé dans une charte Gilbert
Augustin, écuyer, seigneur du Courbat et de L'Étang et de La Feuge. La terre
demeurera dans cette famille jusqu'à son acquisition en 1614 par Jean
Mauduit, bailli d'Argenton. Ses descendants conserveront Le Courbat jusqu'en
1760, date à laquelle Louis Brunet de Chevestre s'en rendra propriétaire. Le
domaine demeura dans cette famille jusqu'en 1931, puis le château passa par
mariage à M. Poumeau de Lafforest. C'est aux successeurs de celui-ci qu'en
juillet 1985 la commune du Péchereau, désireuse d'établir une mairie plus
commode, acheta cet ensemble. Des constructions médiévales ne demeure, au
nord, que le portail d'entrée, autrefois précédé d'un pont-levis. L'édifice
actuel résulte des restaurations, embellissements et agrandissements
réalisés par Jean Mauduit au XVIIe siècle, puis par son fils François,
procureur au grenier à sel. Les Chevestre au XVIIIe, puis au XIXe siècle,
procédèrent à divers remaniements et restaurations.
Le château du Courbat fut ensuite délaissé jusqu'à ce que la commune du
Péchereau, fasse procéder à une restauration complète, intérieure comme
extérieure. Passée la tour d'entrée, arrondie du côté jardin, carrée côté
cour, on pénètre dans une minuscule cour d'honneur, bornée au sud par les
douves, au couchant par une tour d'angle circulaire. Le corps de bâtiment,
datant du XVIIe siècle, aux toitures de tuiles, relie les deux tours.
L'ensemble est harmonieux mais sans prétention architecturale. Au-dessus de
la porte principale, l'œil est attiré par cette inscription: "Passant, à
force de les passer, tu y pourrais bien demeurer", par allusion, sans doute,
aux heures d'un cadran solaire proche, ainsi que par divers symboles
maçonniques. On n'oubliera pas de mentionner la fuye ou colombier, grosse
tour comportant 840 boulins, répartis sur quatorze rangs, construite un peu
à l'écart, sur une croupe, hors les douves. Sur une poutre était inscrit le
nom de Jean Mauduit, et la date 1625. Lui aussi a été restitué dans son état
originel, sauf l'échelle tournante qui donnait accès aux boulins. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures des bâtiments entourés
par les douves : inscription par arrêté du 19 novembre 1976.
château du Courbat 36200 Le Pêchereau, propriété de la commune, hôtel de
ville aujourd'hui.
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