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Le toponyme "Plaix"
vient du latin médiéval Plaxitium dont a dérivé le mot "Plessis". Les
dérivés du mot latin: Plessis, Pleix, Play signifient lieu entouré de pieux
ou de branches entrelacées, enclos fermé de haies et, par extension, maison
fortifiée. Ce château a donc été dès l'origine une place forte. On lui a
ajouté le terme "joliet " signifiant lieu plaisant, agréable. La première
trace que l'on ait du château est un acte de foi et hommage au fief de
Malval (1398). Ce premier château était édifié sur un rocher, de
construction rudimentaire et possédant seulement des tours circulaires. Un
mur d'enceinte protégeait le château et reliait les tours entre elles,
formant ainsi une cour intérieure fermée. De profonds fossés creusés dans la
roche rendaient le château inaccessible. Vers le XVe siècle, un châtelet
d'entrée dit "donjon" fut adjoint à la construction; il comporte des
tourelles d'angle et des mâchicoulis surmontés d'une fine décoration d'arcs
trilobés. On y accédait par un pont-levis enjambant le fossé face au midi. À
peu près à la même période une chapelle fut construite non loin d'une des
tours. Ce n'est qu'à la fin du XVIIIe siècle que le logis fut construit en
utilisant la muraille entre les tours. De larges fenêtres y furent percées.
La première famille propriétaire du château dont on trouve la trace est la
famille de Saint-Julien. En 1338, Jeanne Loubes, veuve de Jacques de
Saint-Julien, fit foi et hommage en son nom et celui de son fils Louis, à la
dame de Malval du fief de Plaix-Joliet, de la justice haute, moyenne et
basse et de ses dépendances. Les Saint-Julien demeureront au Plaix-Joliet
jusqu'en 1538. En 1521, Antoine de Saint-Julien est dit vassal de René de
Brosse, héritier de Malval. Par la suite, le château passe aux mains de
Louis Bouchard, seigneur de l'Âge-Champroy, époux de Marguerite de
Saint-Marsault, puis d'Hercule Bertrand, de René d'Assy, de Joseph Legroin
et en 1716, à Henri Desrièges. On prétend qu'il quitta son château après la
noyade de ses deux jeunes enfants dans les douves. La demeure devient alors
la propriété de Guillaume et Pierre Baraudon qui y resteront, de père en
fils, jusqu'en 1837. De cette date à 1865, le château reste vide et aurait
été investi par des bandits. George Sand y aurait trouvé l'inspiration pour
écrire Mauprat et décrire le repaire de "nobles bandits". Au début du XXe
siècle, de nombreux propriétaires se succèdent au Plaix-Joliet, mais aucun
ne conserva longtemps le château, soit par désintérêt soit par manque de
ressources financières. En 1911, la propriété est démembrée et cédée en
différents lots pour être réunifiée dans la deuxième moitié du XXe siècle.
Cet ensemble est caractéristique des châteaux forts de la fin du Moyen-Age
dans cette région. Le Plaix Joliet est entouré d'un parc qui peut satisfaire
les visiteurs désirant se promener dans un cadre médiéval. Aujourd'hui, il
subsiste les ruines de la tour isolée au nord-est, et la cave voûtée située
à proximité de la tour Nord. (1)
Éléments protégés MH : l'ouvrage d'entrée; toitures de l'ensemble des corps
de bâtiment et des tours Nord-Ouest et Sud-Ouest ; les façades extérieures
Nord, Ouest et Sud de l'ensemble du château (y compris celles des tours);
les vestiges de la tour isolée Nord-Est ; le sol qui contient la cave voûtée
située à proximité de la tour Nord : inscription par arrêté du 27 juillet
1988.
château du Plaix Joliet 36140
Lourdoueix-Saint-Michel, tél. 02 54 06 37 84 - 06 80 03 60 71, ouvert au
public de mi-juillet à la mi-août.
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