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Le premier seigneur connu est Guillaume de
Magnac, chevalier, seigneur du Solier et de Malicornay. Il dote sa fille
Marguerite vers 1390 de la seigneurie de Malicornay, pour son mariage avec
Georges 1er de Vouhet chevalier seigneur de Vouhet. Leur fils Georges II de
Vouhet, doit faire construire vers 1450 le corps de logis dont il reste des
vestiges aujourd'hui. Nous retrouvons ensuite diverses familles: citons les
Bois-Bertrand, les Aubin et les Sanson. Vers 1630, Pierre Alabonne, élu en
l'élection d'Argenton, en fait l'acquisition, son fils Charles Alabonne
1640-1728, juge et sénéchal du Vazois, est encore seigneur de Malicornay en
1728. Enfin, Louis Antoine Alabonne de Malicornay, lieutenant-colonel
d'infanterie, résidant au Chatelier de Prissac, vend la seigneurie le 8 mars
1767 à Marie Savary; le 5 juillet 1768, le droit de retrait féodal est
exercé par le comte de Montaignac seigneur de Cluis: la vente est annulée au
profit de ce dernier, qui revend le domaine au détail. À la fin du XIXe
siècle, la propriété appartient à monsieur Patault-Devalentienne, puis c'est
l'acquisition en 1911 par un marchand de biens d'Argenton qui termine le
dépeçage. Le logis d'habitation, les dépendances et 25 hectares forment un
lot, avec l'étang. La ferme du bourg est divisée en deux lots, et une
habitation anachronique est réalisée au bout de l'ancienne grange
seigneuriale. Le cadastre de 1831, montre un corps de bâtiment en longueur
prolongé au sud par une aile plus étroite, un autre en retour surplombant la
vallée du petit Creusancais, la chapelle au centre et les dépendances
fermant la cour. Il reste une partie du corps de logis principal, très
simple bâtiment coiffé à deux pentes en tuiles, percé de lucarnes à la
capucine sur l'avant, dont une belle lucarne en pierre de facture XVIIe et
de trois lucarnes à poulies sur l'arrière. Les deux portes d'entrée sur la
cour montrent un entourage à chanfreins à gorges de facture du XVe siècle,
ainsi que les ouvertures de la façade arrière. Un arrachement témoigne sur
cette façade de l'emplacement d'origine de la tourelle d'escalier qui est
restituée aujourd'hui sur l'avant. À l'intérieur trois grandes cheminées à
manteaux de briques enduites sont de l'origine du bâtiment. En 2007 la
propriété, en ruines, sur sept hectares résiduels de terrains bordés par le
petit Creusançais, est vendue et une importante campagne de restauration est
entreprise depuis lors. (1)
château de Malicornay, rue des Mésanges, 36340 Malicornay, propriété privée,
ne se visite pas.
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