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Antoine de Jarrye, bailli d'Aunis et seigneur de Lavau Bonneuil entre 1474
et 1521 fut sans doute le constructeur de l'actuel château de Lavau-Bonneuil.
Ce faisant, il dut remplacer un édifice précédent puisqu'en 1470 son père,
Bernard de Jarrye, obtenait de Jean II de Brosse, dans un acte ratifié par
le roi Charles VIII, tous les droits de justice pour sa terre de "La
Vallée", tandis qu'un siècle auparavant, son arrière-grand-père, Louis de
Bonneuil, rendait déjà hommage du fief au seigneur de Sainte-Sévère. Le seul
événement notable survenu au château reste son pillage à deux ou trois
reprises pendant les guerres de Religion (entre 1589 et 1591). Avec le
décès, en 1646, du dernier descendant de la famille de Jarrye, Anne de
Jarrye d'Aubières, chevalier, baron de Cléravaux, Lavau-Bonneuil passa par
héritage à François-Annet de La Rochebriant. Ce dernier, puis ses héritiers
successifs, ne résidèrent guère au château. Terres et château étaient alors
affermées jusqu'à ce que Nicolas de Villemonteix les vendît en 1820 à
Antoine Pignot, fils des derniers fermiers et futur conseiller général de
l'Indre comme son fils après lui.
Le château se présente en trois corps de bâtiments disposés en U autour
d'une cour carrée. Cette dernière, close sur le quatrième côté par un mur
d'enceinte, est entièrement pavée et renferme un puits au nord-ouest. Coiffé
de hauts combles et installé au-dessus d'une longue cave voûtée, le corps de
logis situé au nord-est se compose de deux niveaux. Chaque niveau est
constitué de deux salles de dimensions inégales. Celles-ci sont éclairées
depuis la cour par une fenêtre dont les meneaux ont été malheureusement
supprimés. Elles disposent toutes également d'une cheminée sculptée aux
armes des Jarrye que la réunion deux à deux achève en une puissante et
courte souche au sommet du toit. Sur chaque façade vient se positionner une
tour, d'un côté défensif et de l'autre purement utilitaire. La porte à
linteau droit surmontée d'un arc en accolade constitue l'accès principal du
logis. Il donne sur un escalier en vis desservant chaque salle grâce à deux
portes par niveau. Le corps de logis était encore flanqué de deux autres
tours. En forme de fer-à-cheval, elles occupaient l'angle rentrant que
formait celui-ci avec les deux autres corps de bâtiments. Une seule existe
encore, l'autre ayant été remplacée depuis par une construction
quadrangulaire. Des ailes en retour qui constituaient les communs demeurent
celle du nord-ouest, l'autre, démolie, a fait place à un hangar. En
revanche, la tour qui en marquait l'angle sud et flanquait le mur d'entrée a
été conservée. Au-dessus d'une salle basse voûtée d'une coupole et sous un
toit conique, semblable à celui des autres tours, se tenait la chapelle du
château. Malgré un bon état de conservation, il est à regretter la
disparition de plusieurs éléments qui ont quelque peu altéré l'intégrité
architecturale de Lavau-Bonneuil. Ainsi, les fossés cernant l'enceinte ne
sont plus guère visibles. Le massif d'entrée où était installé le pont-levis
est entièrement détruit comme la grosse tour ou donjon qui flanquait
l'enceinte sur l'angle ouest. (1)
château de Lavau
Bonneuil 36160 Sazeray, propriété privée, visite des extérieurs uniquement.
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