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D'un important ensemble de bâtiments des
XIIIe et XIVe siècles, construits sur la rive gauche de la Bouzanne, au bord
d'une large prairie s'abaissant en pente douce vers la rivière, ne
subsistent que les parties conservées au XIXe siècle par M.
Renaud,entrepreneur de constructions à Paris, qui s'en était rendu
propriétaire. Le nom de Mazières dérive du bas-latin maceriae qui signifie
muraille et, par extension, maison noble. Déjà reconnu comme important à
l'époque gallo-romaine, pour la surveillance du passage nord-sud de la
Creuse et de la Bouzanne, le site était occupé par une villa dont les
vestiges ont été découverts dans les jardins du château. Ont été également
retrouvées les traces d'un aqueduc qui conduisait jusque-là les eaux du
ruisseau de la Chaise. La légende voudrait que cet ouvrage soit dû à
l'ingéniosité d'un jeune seigneur de La Chaise, comme prix du consentement
de son voisin de Mazières à lui donner la main de sa fille. Mazières se
composait initialement d'un imposant donjon carré de six étages, d'environ
quatre mètres chacun, situé au nord-est de l'enceinte, flanqué aux quatre
angles supérieurs de guérites en encorbellement, voûtées sur nervure, l'une
ayant servi de colombier, l'autre de latrines. Les murs sont épais de "six
pieds", le centre du donjon est évidé. L'escalier, taillé dans l'épaisseur
de la muraille, change de côté à chaque étage, il est d’ailleurs de largeur
inégale. On accédait dans le donjon uniquement par le premier étage, une
fois franchi un pont-levis.
Des sept tourelles et des corps de logis initiaux, ne subsistent
actuellement, à une quinzaine de mètres du donjon, qu'une tourelle isolée,
et, plus au sud, un corps de bâtiment au centre duquel se trouve une tour.
Cette construction est flanquée de deux ailes en retour, d'inégale
importance. Tout le reste, y compris la chapelle ornée de fresques du XVIIe
siècle, qui se trouvait au sud, a été démoli. Il est à noter qu'une belle
cheminée du XVe siècle, provenant du deuxième étage du donjon, est conservée
au musée Bertrand de Châteauroux. AU nord se trouve la ferme, au sud de
l'habitation, en contrebas une belle terrasse précède le jardin. Comme un
certain nombre d'autres fiefs de la vallée de la Bouzanne, Mazières fut sans
doute, à l'origine, soumis à la suzeraineté des seigneurs de Prunget, bien
que ses possesseurs s'en soient constamment défendus, prétendant ne relever
que des seigneurs de Châteauroux. Le donjon est cité pour la première fois
dans un dénombrement de 1381, il appartenait alors aux de Laigue, dont les
armes figurent à la clef de voûte d'une des tourelles supérieures. On trouve
ultérieurement des de Montjohan, de Mazières. À la Révolution, Mazières fut
confisqué, appartenant pour l'heure à un émigré. Sylvain Château l'acquit
comme bien national en l'an IV (1796). Sa fille, madame Louis Bernard,
mourut en 1895. La succession de cette dernière donna lieu à un procès long
et embrouillé, à la suite duquel M. Renaud se porta acquéreur. La grange
fermant la cour à été récemment reconstruite après incendie. (1)
Éléments protégés MH : le donjon, la tour circulaire qui flanque la façade
ouest du corps de logis ; le sol correspondant à l'ancienne assiette
foncière du château : inscription par arrêté du 5 avril 1988.
château de Mazières 36200 Tendu, Lieu-Dit La Grande Métairie, tel. 06 50
54 45 72, propose la location de chambres d’hôtes et un gîte ainsi que des
salles de réception pour évènements exceptionnels, mariages, réception
privées, fêtes de famille, organisation d'évènements...
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