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Prunget (ou Prungé, et plus rarement: Pringet) surplombe fièrement la rive
droite de la Bouzanne du haut d'un roc abrupt. Le château médiéval
comportait, semble-t-il, double enceinte et de nombreuses tours. Il ne
subsiste aujourd'hui que le donjon, importante construction rectangulaire
comprenant sept étages et élevé sur une base rectangulaire de quatorze
mètres par onze mètres, renforcé de contreforts plats typiques de
l'architecture du XIIIe siècle. Les murailles sont garnies de mâchicoulis.
Au sommet, chaque angle présente une échauguette, dont le toit hémisphérique
est actuellement recouvert de zinc. Des reprises furent effectuées sur le
donjon au XVe siècle et d'autres réparations en 1609 par Claude de Montjohan.
À la fin du XIXe siècle, le château était en ruines, le donjon est alors
surmonté d'un toit couvert d'ardoises qui subsistera jusqu'en 1965. Prunget
était sans doute le plus puissant des châteaux féodaux avec Chabenet, qui
gardaient le passage de la Bouzanne et surveillaient le chemin de Paris à
Limoges. Sur l'autre rive de la Bouzanne était établi à cette époque un
hôpital, ainsi qu'en témoigne encore le nom du lieu-dit: "La Maison Dieu",
auprès d'une motte féodale.
Le donjon était encore habité en 1900, mais un logis plus confortable a été
réalisé dans les anciens communs. Le nom de Prunget paraît être celui d'une
ancienne famille depuis longtemps éteinte qui possédait un château en ces
lieux au XIIe siècle et qui rendait foi et hommage au seigneur de Gargilesse,
jusqu'à ce jour de 1231 où Guillaume de Naillac en fit don à son suzerain
Guillaume de Chauvigny, seigneur de Châteauroux. Par alliance, la terre
passa ensuite aux Brillac où Brilhac (vers 1290). Au XVe siècle, elle passe
aux de Laigue par mariage de Marie de Brillac avec Guillaume de Laigue,
seigneur de Mazières. Leur fille Jeanne épousant Aubert de Montjohan (vers
1460), la propriété de Prunget va demeurer dans cette famille plus d'un
siècle, puis appartiendra successivement, par suite de mariages à Jean de
Pons puis à sa fille qui épousa successivement deux Pierre-Buffière, dont
les descendants possédèrent Prunget jusqu'au XVIIIe siècle où il échut aux
de Poix puis à Joséphine de Boisé. Celle-ci, sans alliance, ayant adopté ses
cousins de Nicolaÿ, les fit hériter de Prunget, comme de La Rocherolle. La
châtellenie de Prunget possédait droit de haute, moyenne et basse justice.
Progressivement, le seigneur de Prunget délaissa ce château inconfortable au
profit de Chabenet. (1)
Éléments protégés MH : le château de Prunget en totalité : inscription par
arrêté du 14 mars 1927.
château de Prunget 36200
Tendu, propriété privée, ne se visite pas, visible de la route.
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