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Château du Soudun à Néons-sur-Creuse
 
 

           Le château d’Issoudun-sur-Creuse (appelé le Soudun à partir du XXe siècle) était le siège d’une seigneurie qui relevait de la baronnie poitevine d’Angles. Le lieu-dit (Exodum) est cité en 1210-1211, au sujet d’une dîme perçue par l’abbaye Sainte-Croix d’Angles. L’existence d’un château semble rapportée dès 1369; cette année là, en pleine guerre de Cent Ans, les Anglais s’en emparent. L’édifice ne semble pas avoir été occupé aux XVIIe-XVIIIe siècles. En 1776, il est acheté par le sieur de Néons, René Louis Frédéric du Trochet. Sa réserve seigneuriale comprenait alors notamment les métairies de la Coudre et de la Groue, et le moulin du Puy. Sur le plan cadastral de 1812, le domaine du Soudun inclut le château (dont un donjon et quatre tours), une chapelle et un probable colombier à base circulaire (disparu). A la fin du XIXe siècle il ne restait qu’une tour, appelée la Tour du diable, accolée à un vieux bâtiment. L’ancien donjon avait été transformé en 1843, par un propriétaire qui y établit une terrasse d’observation. Le bâtiment a été dessiné, au milieu du XIXe siècle, par Isidore Meyer.
En 1911, la propriété est acquise par Louis-Henri Moranvillé, qui engage alors d’importants travaux de restauration. Celui-ci avait souhaité rebâtir en totalité l’ancien château-fort d’Issoudun. L’intégralité du château n’est pas reconstruite quand s’achèvent les travaux vers 1925 (certainement pour des raisons financières); il manque une partie des corps de logis au nord, qui devaient fermer la cour. Le château du Soudun, dans son état actuel, date du premier quart du XXe siècle. La moitié basse du donjon est la seule partie du château médiéval qui n’ait pas été remaniée. Elle remonte au plus tard au XIVe siècle (ses fondations et sa cave seraient plus anciennes). Les bâtiments de ferme portés sur le plan cadastral de 1812, à l’ouest du château, ont disparu. La ferme actuelle pourrait avoir été construite après le rachat par M. de Monranvillé, en 1911, du Soudun ou bien par le propriétaire précédent (Letellier de la Fosse), à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle. La grange a brûlé au milieu du XXe siècle. La forge a fonctionné jusque dans les années 1980. La chapelle romane du Soudun daterait des XIIe-XIIIe siècles. Elle a été restaurée par M. de Moranvillé dans les années 1920. Sous le patronage de Marie-Madeleine, la chapelle dépendait de l’abbaye de Saint-Cyran-en-Brenne, au même titre que le prieuré (disparu) de la Serpouillère à Champagne.
Le château se compose d’un donjon, grosse tour circulaire surmontée de mâchicoulis et d'une poivrière, accolée à une tour plus haute ainsi qu’un corps de logis. Il est implanté sur une terrasse nivelée. Au pied du donjon se trouve un puits à margelle ronde portant une sculpture à tête de lion. Au sud-est du château se dresse la chapelle castrale Sainte-Marie-Madeleine d’Issoudun. Le bâtiment, orienté nord-sud, est partiellement enduit (sur moellons de calcaire). De style roman, il est voûté en berceau. Sa couverture est en tuile ronde (type de couverture rare dans ce secteur géographique). Un petit souterrain (appelé improprement glacière) est desservi par un escalier surplombé d’une voûte en arc brisé. Il pourrait s’agir d’un abri refuge et/ou d’une petite carrière. La ferme à cour fermée comptait quatre bâtiments: un logement, une grange (en ruine), une grande étable et un entrepôt agricole. Il convient d’ajouter une porcherie, une forge-écurie (en ruine), un poulailler et un bassin-abreuvoir maçonné particulièrement profond (possiblement une ancienne carrière de pierre de l’époque de la reconstruction du château).
Les bâtiments sont partiellement enduits et à toits à pignons couverts, en tuile mécanique (hormis la grande étable et les bâtiments en ruine). Les murs sont en moellons de calcaire. Le logement, orienté nord-sud, est en rez-de-chaussée surélevé. Il dispose d’un sous-sol. Les accès en mur gouttereau et en mur-pignon. L’extrémité sud, à toit en appentis est occupé par un four. A l’est de la cour, se dresse une grande étable-fenil (vaches et moutons) couverte de tuiles plates. Ses accès sont en mur-pignon et gouttereau. Un corps de passage central, condamné, divise le bâtiment en deux espaces intérieurs. Au sud, un entrepôt agricole (stockage du grain), ventilé par de grandes baies, ferme la cour au sud. A côté de l’entrepôt, se trouve une porcherie (avec enclos) à accès en mur-pignon. Au nord, subsistent les murs d’une grande grange (incendiée dans les années 1940). Au nord de ces ruines, se trouvent une forge associée à une écurie (avec sellerie), actuellement en ruine, et une grande mare maçonnée. A l’ouest du chemin d’exploitation, le bâtiment désaffecté dans le pré a servi de poulailler. Un mur sépare la ferme et l’espace du château. Il est muni d’une porte piétonne de style gothique flamboyant provenant des ruines du château de Prinçais situées à Tournon-Saint-Martin. (1)

château du Soudun 36220 Néons-sur-Creuse, propriété privée, ne se visite pas.

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source de l'historique : https://inventaire.patrimoine.centre val de loire

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