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Situé au milieu du village, le château de Villedieu présente depuis de
nombreuses années un spectacle attristant: toitures et planchers effondrés,
murs envahis de végétation, ouvertures béantes, il semble attendre le mécène
qui lui redonnera vie. On a peine à imaginer qu'il y a seulement un siècle
et demi, Villedieu était le siège d'une des plus grandes propriétés de
l'Indre, après Valençay et Lancosme. L'histoire de Villedieu remonte au Xe
siècle avec la fondation d'un prieuré par Robert de Déols. En 1287 Raoul de
Chauvigny, descendant des comtes de Déols, fut condamné à voir son château
rasé pour avoir, avec six hommes d'armes, enlevé Isabelle de Bommiers. Dix
ans plus tard, il obtint du roi Philippe le Bel de "réédifier et fortifier
sa maison de Villedieu". Villedieu eut ensuite de nombreux seigneurs où
propriétaires: citons les Gouffier au XVIe siècle, Gaucourt au XVIIe siècle,
du Mouchet et d'Aigurande. Vendu nationalement à la Révolution, il est
acheté en 1812 par Charles Stuart, duc de Berwick, premier gentilhomme du
comte d'Artois, qui revend en 1823 à John Brown, riche écossais qui
s'illustra dans les vignoble (château Cantenac-Brown en Bordelais) et
introduisit en France l'élevage du cheval anglo-arabe. Brown agrandit
considérablement Villedieu, acquérant près de 4000 hectares de terres. Son
fils Georges, peintre de chevaux réputé, fit faillite en 1843 et le domaine
passa à la famille Masson, devenue de Montalivet après le mariage de Georges
Masson avec la fille du ministre de Louis-Philippe, et qui conserva
Villedieu jusqu'en 1922. Acquis par une famille d'origine belge, les Gillès
de Pélichy, le château fut dépecé et laissé à l'abandon. L'édifice, ceinturé
de douves alimentées par la Trégonce, comporte une partie XVe siècle
consistant en un corps de bâtiment à quatre travées, élevé sur deux étages
et combles, reliant deux tours massives dont les couronnements ont été
refaits au XIXe siècle par Dauvergne ainsi que la façade sud. Sur la façade
nord, John Brown, vers 1825, fit doubler, par l'architecte Murisson,
également auteur de l'hôtel du préfet à Châteauroux, le bâtiment d'une
façade en tuffeau de style classique, dont il ne reste aujourd'hui que les
murs extérieurs. Le parc a été transformé en golf. Dans les communs
subsistait au début du XXe siècle un fronton aux armes d'Adrien Gouffier,
cardinal et abbé de Déols au début du XVIe siècle. (1)
château de Villedieu, rue des Granges, 36320 Villedieu sur Indre, propriété
privée, ne se visite pas, à l'abandon et en très mauvais état aux yeux de
tous, MAGNIFIQUE !!!
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