|
Le château de
Chenonceau a été bâti de 1513 a 1521 par Thomas Bohier receveur des Finances
sous Charles VIII, Louis XII et François Ier. L'acquisition du château par
Thomas Bohier est un véritable drame balzacien. Le domaine est la propriété
de la famille de Marques dont les dilapidations ont causé la ruine, les
terres sont vendues morceau par morceau. Bohier, qui a jeté son dévolu sur
chenonceau, achète chacune de ces parcelles. Les châtelains sentant la toile
d'araignée qui se tisse autour de leur château, font des efforts désespérés
pour y échapper. Après vingt ans de lutte, en 1512, ils doivent s'avouer
vaincus, Bohier rachète le château pour 12 500 livres et le fait raser, sauf
le donjon. Dès l'année suivante, commence à s'élever sur le Cher le château.
Chenonceau présente, dès lors, dans son histoire, un trait original: on
pourrait l'appeler "le château des six femmes" rappelant le rôle primordial
que ses châtelaines ont joué pendant 400 ans. Bohier a épousé Catherine
Briçonnet, une tourangelle appartenant à une famille de grands financiers.
Très absorbé par sa charge, il ne peut suivre les travaux du château. C'est
Catherine qui en est l'âme. On sent d'ailleurs dans le site choisi pour
Chenonceau et dans sa distribution, une influence féminine et des
préoccupations de maîtresse de maison. C'est ainsi que, pour la première
fois, les pièces sont réparties de chaque côté d'un vestibule central, ce
qui facilite grandement le service. De même pour cette autre nouveauté de
Chenonceau: l'escalier en rampe droite, plus pratique et mieux adapté aux
réceptions que l'escalier à vis. Bohier meurt en 1524 et Catherine deux ans
après. François Ier fait éplucher les comptes de son trésorier, et on trouve
qu'il est redevable au Trésor de fortes sommes. Pour payer cette dette, son
fils abandonne Chenonceau au roi. En 1547, quand Henri II monte sur le
trône, il donne Chenonceau à Diane de Poitiers. Elle a 20 ans de plus que
lui mais sa séduction est célèbre. Diane commande un beau jardin et fait
élever un pont reliant le château à l'autre rive du Cher. Elle trouve
d'abondantes ressources dans l'impôt de 20 livres par cloche dont elle
reçoit une bonne part, ce qui fait dire à Rabelais, le Roi a pendu toutes
les cloches du royaume au col de sa jument. La mort de Henri II, tué en
1559 par la lance de Montgomery, au cours d'un tournoi, place la favorite en
face de Catherine de Médicis devenue régente. La reine, patiente et
dissimulée, a accepté le partage, elle va savourer sa vengeance. Diane est
très attachée au château et Catherine sait qu'elle la frappe au point
sensible en l'obligeant à le lui céder en échange de Chaumont. La mort dans
l'âme, elle quitte les bords du Cher, ne fait que passer au château de
Chaumont et se retire au château d'Anet où elle meurt sept ans plus tard.
Avec le goût des arts, Catherine de Médicis a le goût du faste et satisfait,
au château de Chenonceau l'un et l'autre. Elle fait tracer un parc,
construire sur le pont une galerie à double étage et établir de vastes
communs. De belles fêtes se succèdent et les contemporains s'en
émerveillent, il y a celle de l'entrée de François II et de Marie Stuart,
puis celle de Charles IX encore plus brillante.
Henri III préside un festin champêtre qui coûte 100 000 livres et fait
sensation, les plus belles et honestes dames de la cour étant moitié nues
furent employées à faire le service avec les filles de la Reine. Catherine a
légué Chenonceau à sa belle-fille Louise de Lorraine, femme d'Henri III.
Après l'assassinat du Roi par Jacques Clément, Louise se retire au château
et prend le deuil en blanc selon l'étiquette royale et le garde jusqu'à la
fin de sa vie, d'où le nom de reine ou de Dame Blanche qui lui fut donné.
Après Louise de Lorraine, Chenonceau entre dans une période d'abandon,
jusqu'au moment où le fermier général Dupin en devient propriétaire et
Madame Dupin y tient un salon où défilent toutes les célébrités de l'époque.
Elle vieillit entourée de l'affection des villageois grâce à quoi le château
traversa la Révolution sans dommage. En 1864, Madame Pelouze achète
Chenonceau et fait de sa restauration l'affaire de sa vie. Elle rétablit
l'édifice dans l'état où l'avait laissé Bohier. Le château est actuellement
la propriété de la famille Menier...
Éléments protégés MH : le château : classement par liste de 1840. Le parc
(également sur les communes de Civray-de-Touraine et Francueil) : classement
par arrêté du 7 novembre 1962. (1)
château de Chenonceau 37150 Chenonceau, tél: 02 47 23 44 02, ouvert
au public, visites tous les jours de l’année, du 1er janvier au 06 février
de 9h 30 à 17h, du 7 février au 15 mars de 9h 30 à 18h, du 16 mars au 31
mars de 9h 30 à 19h, du 1er avril au 31 mai de 9h à 19h, du 1er au 30 juin
de 9h à 19h30, du 1er juillet au 31 août de 9h à 20h, du 1er au 30 septembre
de 9h à 19h30, du 1er au 23 octobre de 9h à 18h30, du 24 octobre au 04
novembre de 9h à 18h, et du 05 novembre au 31 décembre de 9h30 à 17h.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Licence photo©webmaster"B-E",
photos interdites à la publication sur internet, pour un autre usage
nous demander (Contact)
Nous remercions chaleureusement M. Vincent Tournaire du site
http://webtournaire.com/paramoteurparapente.htm,
pour les photos aériennes qu'il nous a adressées. (photos interdites à la
publication)
A voir sur cette page "châteaux
d'Indre-et-Loire" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|