L’ancienne voie romaine de Tours à Bourges par la rive droite du Cher passait par Dierre en traversant la vallée. La présence d’un atelier monétaire mérovingien a été mentionnée dès le XIXe siècle. Des monnaies portant l'inscription Daria vicus ont été retrouvées. Un cartulaire de l’abbaye Saint-Julien de Tours fait figurer Dierre sous la forme ecclesa de Dedra en 1040. Deeria est mentionnée au XIIIe siècle et Dierra apparaît en 1370. Dierre constituait un fief relevant du château d’Amboise qui appartenait avant 1040 à un certain Tosselin. A cette date il le vendit à l’abbé Richer qui en fit don à l’abbaye Saint-Julien de Tours. Le siège de ce fief était établi dans le manoir de la Secréterie, au bourg. Avant 1040, l'église Saint-Médard était rattachée au chapitre d'Orléans qui la vendit alors à l’abbaye Saint-Julien; celle-ci fit bâtir un prieuré à Dierre. Ce prieuré fut ensuite cédé au monastère de Beaulieu près de Loches, à une date imprécise, vraisemblablement au cours du XIIe siècle. Selon l’historien Carré de Busserolles, "le prieur célébrait la messe dans la chapelle de Sainte-Catherine, située à l’entrée de l’église" et le revenu de cette chapelle constituait également un fief. L’abbé de Saint-Julien était seigneur de Dierre. En 1740, le fief fut réuni à la mense abbatiale et ses revenus bénéficièrent au collège de Tours. Au nord du bourg, le fief de Coquiau, mentionné au XVe siècle, relevait également du château d’Amboise.
On rencontre la mention Vallis Hardi dans une charte de l'abbaye de Marmoutier datée de 1250. Le plan cadastral de 1823 mentionne le Vau-Hardy. A cette date le château est désigné comme une maison de première classe appartenant à Augustin Letort , mais on ne connait pas sa date de construction qui est peut-être antérieure au premier quart du XIXe siècle. La propriété est acquise en 1866 par Jules Selce Labadie, entrepreneur de travaux publics. La façade sur cour semble avoir été restaurée au cours de la seconde moitié du XIXe siècle (baies). Le corps de bâtiment orienté est-ouest est construit en moellons enduits mais présente une façade sur cour en pierre de taille de moyen appareil. L'élévation ordonnancée à cinq travées comprend un étage carré et un étage de comble. Le toit à longs pans brisés est couvert en ardoise. (1)

château de Vauhardy 37150 Dierre, propriété privée, ne se visite pas, visible de la rue.

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source de la photo par satellite : https://www.google.fr/maps

(1)   source de l'historique : https://inventaire.patrimoine.centre val de loire

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