|
Le premier seigneur connu, Guillaume Ier de
Pressigny et de Sainte-Maure, est vraisemblablement le commanditaire du
château de pierre. Appartenant à la première campagne de construction (1190)
le donjon est clos par une enceinte délimitant le baile, lui même contenu
dans une enceinte flanquée au nord-est de tours circulaires. De plan carré,
cette tour maîtresse comportait un rez-de-chaussée et quatre étages
planchéiés. L'insuffisance des éléments de défense a nécessité la
construction d'un avant corps au sud, constitué de deux espaces. Cette
deuxième campagne de construction a suivi de près celle de l'achèvement du
donjon. Dans la logique de construction de l'avant corps, de nouveaux
travaux ont isolé l'ensemble du donjon, en complétant la chemise au sud.
Vers 1200, on entreprend la construction d'une vaste enceinte oblongue
flanquée de tours et d'une tour-porte raccordée à la chemise du donjon ainsi
que l'élargissement des tours situées autour du donjon, et enfin la
construction de deux tours polygonales au sud de la chemise. L'élargissement
des fossés, l'érection de la barbacane à l'entrée du château et la couronne
de mâchicoulis (remplaçant les anciens hourds du donjon) sont l'oeuvre de la
famille Chabot au cour du 15e siècle. Vers 1450, Bertrand de Beauvau fait
ériger un nouveau logis comprenant la tour maîtresse qu'il réaménage et
agrandit. On lui doit aussi l'aménagement du baile médiéval en terrasse,
ainsi que la transformation des salles hautes des tours en pièces
d'habitation. Vers 1560, Honorat de Savoie-Villars, gentilhomme de la
chambre du roi, fait élever un autre logis comportant un corps de galerie,
divisant l'espace clos de l'enceinte du XIIIe siècle d'est en ouest. C'est à
sa fille Henrye que l'on attribue la construction du pont dormant vers 1600,
ainsi que celle du nymphée vers 1620. Dès le XVIIe siècle, ventes et
partages en héritage transforment l'édifice en carrière de pierre. Après
l'achat du donjon par la commune en 1856, c'est le conseil général
d'Indre-et-Loire qui acquiert la galerie et les vestiges du château. Des
transformations sont effectuées et en 1955 on y établit un musée de
Préhistoire. En 1988, les pans des murs Nord Ouest et Sud Est du donjon se
sont effondrés.
Le château, de style renaissance, est élevé au centre de la forteresse
médiévale, selon les critères du XVIe siècle. Il en subsiste une aile qui
divise la cour en deux parties. Du côté du plateau, on devine, au milieu des
champs, les restes des murailles qui entouraient un grand parc à la
française. Sur la façade concave, les initiales S et V gardent le souvenir
d'Honorat de Savoie, marquis de Villars.
Éléments protégés MH : les restes du château: classement par arrêté du 12
juillet 1886. Le pavillon du puits: classement par arrêté du 23 octobre
1907. L'entrée de grotte sculptée située dans l'ancien parc : inscription
par arrêté du 3 juin 1927. Le donjon: classement par arrêté du 2 septembre
1938. Pour être remis en état : le nymphée de l'ancien parc du château :
classement par décret du 21 août 1998 (1)
château du
Grand Pressigny 37350 Le Grand Pressigny, tél. 02 47 94 90 20, musée de la
préhistoire, ouvert de janvier à mars et octobre à décembre de 10h à 12h 30
et 14h à 17h, fermé le mardi, journée continu dimanche et jours fériés,
d'avril à juin et septembre de 10h à 18h et juillet août de 10h à 19h.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement Monsieur Vincent Tournaire du site
http://webtournaire.com/paramoteurparapente.htm,
pour les photos aériennes qu'il nous a adressées afin d'illustrer cette page. (photos
interdites à la publication)
A voir sur cette page "châteaux
d'Indre-et-Loire" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|