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Château du Rivau à Lémeré
 
 

   Le château du Rivau a été construit aux XIIIe et XVe siècles. Il constituait un fief relevant du château de Chinon et de Sazilly. Le terme "rivau" signifie ruisseau en ancien français. En 1396, Pierre du Puy est chevalier et Seigneur de la Grande Gaudrée et du Rivau. C’est le premier propriétaire connu. A cette époque, le Rivau est sans doute une grosse maison forte. Les sondages archéologiques permettent de confirmer qu’elle devait se situer à l’emplacement du château actuel. Margueritte du Puy succède à son père. Elle est l’épouse d’Ambroys de Fontenay. Leur fille, Anne de Fontenay, rachète les parts de sa sœur Françoise et devient dame du Rivau. En 1429, vers la fin de la guerre de cent ans, Jeanne d'Arc vient chercher des chevaux au Rivau, il était reconnu pour la qualité de ses chevaux. En 1438, Anne de Fontenay apporte en dot la seigneurie lors de son mariage avec Pierre de Beauvau. Il est Seigneur de la Bessière, de la Roche-sur-Yon, conseiller et Chambellan du Roi et Gouverneur d’Anjou et du Maine. La famille de Beauvau va conserver le Rivau pendant plus de deux siècles. En 1442, Pierre de Beauvau obtient l’autorisation, grâce à ses faits d’armes, de faire fortifier le château. C’est à cette époque que les douves sont creusées et que l’hôtel du Rivau est transformé. Le bas du coteau sur lequel s’appuyait la maison est partiellement remblayé, sans doute dans le but d’asseoir le mur ouest des douves. L’accès au bâtiment se fait alors par deux portes munies de ponts-levis: l’une principale au sud, l’autre qui s’ouvre dans le mur nord du château. Le terrain à l’ouest du château présente alors sans doute une configuration en terrasses remontant vers l’ouest et descendant vers le nord.
En 1510, François de Beauvau est capitaine, Seigneur de la Bessière, du Rivau et autres seigneuries. On lui attribue la construction des écuries au sud du château. La position du pigeonnier en dehors des douves laisse supposer qu’il daterait de cette même époque. Il semblerait que les alentours immédiats du château ne soient encore constitués que de cultures agricoles. Les jardins en terrasse, vergers et sainfoins sont cités pour la première fois en 1665. La configuration du jardin à cette époque s’apparente sans doute à celle visible sur les plans du début du 18e siècle. A cette même date le domaine est dit renfermé de murs. Le jardin utilise alors sans doute la topographie en terrasses partiellement créée au XVe siècle: un mur de terrasse est construit le long de la pente est-ouest. Il est probable qu’un autre mur de terrasse devait se trouver plus à l’ouest. Le jardin est ainsi défini, en trois rectangles de taille progressive: sur la zone remblayée devant le mur ouest des douves, le jardin est planté en terrasses successives le long d’une grande allée axée sur le château. Au nord de ces jardins, le terrain descend en pente douce. Au sud, se trouve le verger, séparé du jardin par un fossé. L’une des curiosités du lieu réside dans le fait qu’au nord de l’allée longeant les plantations en rectangles, le terrain soit laissé aux cultures de céréales ou de sainfoins, ce qui devait offrir un contraste étonnant. Enfin, devant la basse-cour, au sud, est planté un autre petit rectangle.
On accède sans doute à ces jardins par l’ouest de la basse-cour, mais aussi par le petit pont-levis nord du château. Enfin, un pont semble avoir été jeté sur les douves à l’ouest et un escalier aménagé en continuité, dans l’axe de la grande allée du jardin. En 1664, Jacques III de Beauvau obtient l’érection de la terre du Rivau en marquisat sous le nom de Beauvau du Rivau. La famille de Beauvau quitte le Rivau en 1693. Le château est cédé à Madame Damond qui laissera le domaine à son fils, Alexandre Croiset, en 1697. Entre 1714 et 1737 Alexandre Croiset vend le Rivau à Eustache de Buade. Le premier affermage du château donne lieu à un inventaire détaillé du domaine. La configuration du site des jardins change. Au mur de clôture ouest des jardins et vergers est accolé un mur au sud, au nord et à l’est dont le tracé est encore très visible de nos jours. Ce mur ne reprend pas exactement l’axe du premier, il est ainsi légèrement décalé au nord, ce qui laisse à penser que son emplacement a été défini en fonction des limites préexistantes de parcelles environnantes. Sont alors entrepris les premiers gros travaux de remblaiement sur la totalité de la superficie de terrain définie par le nouveau mur. La terrasse supérieure ouest est arasée et la pente douce au nord est comblée. La terrasse intermédiaire est, elle aussi, légèrement arasée. Quant à la terrasse inférieure, la plus proche du château, on y entrepose tous les déblais extraits des deux terrasses supérieures, en conservant en direction du nord une légère déclivité.
Le terrain ainsi obtenu s’étage sur deux niveaux constitués d’une terrasse basse, légèrement inclinée vers le nord et d’une terrasse haute. Sur ces remblais est ensuite disposée une couche de terre arable et le nouveau jardin est dessiné. Il se compose, pour la terrasse basse de quatre carrés d’égale grandeur (environ trente mètres de côté), séparés par des allées d’environ trois mètres de large et longés au nord par une grande allée axée sur le château (reprise du jardin antérieur). Les carrés de ce jardin, d’après le bail établi en 1737, auraient eu une vocation à la fois agricole et ornementale. S’y retrouvent des légumes, des arbres fruitiers taillés en espaliers (poiriers et pruniers), des arbres d’ornement (aulnes) et un chenevril (plantation de chanvre). On peut penser qu’à l’ouest, la terrasse supérieure soit occupée par une pépinière de noyers. Au nord, comme auparavant, le terrain est planté en blés et sainfoins. A cette même époque est citée pour la première fois l’orangerie qui semble se trouver en limite de douves au nord. Un nouveau bail est passé en 1744 avec Luc Gilbert. Lors de son établissement, il est signalé que le précédent preneur a détruit le jardin pour le planter en blé. Par le biais d’un inventaire d’une grande précision, nous savons que le jardin a retrouvé sa configuration du début du XVIIIe siècle, que sa forme a apparemment légèrement changé d’aspect: les trois carrés de la terrasse basse sont encore sans doute en place, alors qu’en revanche, le carré de la terrasse haute a été transformé en terre labourable. Quant à l’allée centrale, elle est plantée de marronniers. L’orangerie est désormais occupée par le garde-chasse et le verger a été transformé en terre labourable.
En 1774, le château devient la propriété du marquis de Castellane. Le jardin est sans doute légèrement transformé par la construction d’un canal ouvert dans la continuation du bassin en direction de la mare, au nord. Le reste du terrain autour du château est apparemment cultivé en sainfoins. Le petit canal mesure environ 18 mètres de longueur pour 1,60 mètre de large. Son implantation engendre la destruction de la canalisation d’évacuation du bassin rond au nord et la mise en place d’un nouveau système d’apport d’eau. L’eau du bassin long est évacuée par la mare. En 1782, le domaine est vraisemblablement vendu à la mort d’Esprit-François de Castellane. Le jardin est alors apparemment abandonné et replanté en céréales. On observe sur le cadastre napoléonien (1836) que les douves du château sont encore visibles et qu’un pont, aujourd’hui disparu, les traverse à l’ouest. Au nord, un mur coupe le terrain en deux. A l’ouest, le terrain est appelé "haut jardin". Au sud, le plan fait état d’un "petit parc" et d’un "grand parc", séparés d’une allée à l’extrémité de laquelle subsistent encore à ce jour les deux piliers d’une ancienne porte. L’arrivée de nouveaux propriétaires à la fin du XIXe siècle engendre une nouvelle campagne de réaménagements du site. C’est en effet à cette époque que la terrasse supérieure change encore une fois de configuration: elle est avancée vers l’est et délimitée par un mur de soutènement. Il faut sans doute également dater de cette époque la création des allées bordées d’arbres encore visibles de nos jours sur la terrasse. Devant le château, est recréé un jardin potager organisé en quatre carrés disposés autour d’un bassin central. Il est probable enfin que la plantation de la charmille et de la sapinière date de cette époque. Du château, on accède encore à cette époque au jardin par le pont ouest des douves que l’on distingue très nettement sur une carte postale du début du siècle, accompagné d’un escalier.
Deux cartes postales de 1902 nous montrent devant le château, la présence d’un jardin potager organisé en carrés. Dans les douves et à l’intérieur de la cour, la végétation est fournie. On accède du jardin au château par un pont jeté sur les douves aboutissant à un escalier. Côté basse-cour, un autre cliché, daté sans doute de la même période, nous montre la fontaine et le château, non encore séparés par un mur Enfin, sur une carte postale plus tardive, un chemin surélevé a été installé à la place du jardin potager. Le pont ouest jeté sur les douves n’existe plus, mais la végétation est encore très présente dans la cour du château. en 1930 le jardin potager a laissé place à un gazon cerné de champs de blés. Une nouvelle porte d’entrée du domaine a été créée au sud-ouest, pour faciliter l’accès au château par les voitures. Ces dernières empruntent un chemin qui rejoint l’emplacement de l’ancienne allée. dans les années 1950 le bassin central est encore visible au milieu de la route. Devant le mur des douves à l’ouest, une couche de remblai a été placée afin d’asseoir un chemin carrossable. Enfin, la basse-cour et le château sont séparés par deux murs au sud et à l’ouest et les douves est sont définitivement remblayées. Elles sont coupées au sud pour faire place à un chemin. En décembre 1992, Monsieur et Madame Laigneau achètent le Rivau et entreprennent de restaurer le château. Les premiers travaux commencent avec réfection du mur de clôture sud, sélection des végétaux, élagage, dessouchage et suppression des végétaux parasites des bois du jardin haut, défrichement des clairières
En 1996, réfection des murs de douves. Sélection, élagage, dessouchage de la forêt enchantée. Plantation de deux allées d'arbres (tilleuls et érables) conformes aux espèces existantes. La restauration du château est récompensée par le Grand Prix des Amis des vieilles maisons françaises. En décembre 1997 achat de la ferme, suppression du mur de séparation, et implantation de la tranche jardin: jardin haut avec allée circulaire, création de la bordure Délice, tapis de Mille-fleurs. Réfection du portail ouest et portail nord. En 1998 réfection d'une partie du mur nord, réfection des communs, aménagement de l'accueil, création du parking et plantation des arbres l'ombrageant. Irrigation du verger et du jardin hors les murs. Terrassement et plantation de la seconde tranche. Remise au niveau originel du Verger de Paradis, sélection, élagage, dessouchage et suppression des végétaux parasites de la Cassinina, Verger de paradis et du Jardin Secret. Inauguration du jardin et ouverture au public lors de la journée inaugurale du mois des jardins en région Centre le 4 juin. En 1999 plantation des haies de charmes, pose de la calade du Jardin secret, palissage des pommiers, réalisation du berceau de verdure ainsi que du damier de roses anciennes dans ce même jardin. Terrassement et plantation des parterres de nœuds de lavandes. Plantation du verger de Paradis et de la dernière partie de la Cassinina. En 2000 finition du mur sud, fin d'aménagement des communs, création du potager de Gargantua, aménagement et ouverture de la boutique.
En 2001 amélioration de la forêt enchantée, mise en œuvre de la bordure délice et Cassinina. Mise en place du siège à pois de senteur, création du clos céleste et de la cabane aux nains, fabrication du banc de la famille pots de fleurs. En 2002 création du chemin du petit Poucet, implantation d'une collection de vieux cépages autour du potager de Gargantua. En 2003 plantation de cyprès le long du talus d'iris. Création d'une platebande d'Hémérocalles et Achillés. Baptême de la rose Château du Rivau. En 2004 création du jardin des philtres d'amour. En 2005 mise en œuvre et plantation des 1500 charmes du Labyrinthe Alice au Pays du Rivau, plantation de nouvelles variétés de roses et de dahlias ainsi que de plantes vivaces, d'arbres fruitiers et de chênes truffiers. En 2006 mise en œuvre et plantation du sentier des parfums, la collection de roses anciennes parfumées atteint plus de 300 variétés, création d'un jardin de graviers dans la cour des communs, installation de la signalétique. Aujourd'hui, le château du Rivau est classé Monument Historique et attire les visiteurs pour son histoire et surtout pour ces merveilleux Jardins de contes de fée.

Éléments protégés MH : le château : classement par arrêté du 10 juillet 1918. Les façades et les toitures des bâtiments de la ferme du Rivau (anciens communs du château), à l'exception des écuries classées : inscription par arrêté du 15 février 1988. Les éléments du XVIe et du XVIIe siècles faisant partie des anciens communs, comprenant le bâtiment en L des anciennes écuries et le portail d'entrée : classement par arrêté du 9 août 1999. (1)

château du Rivau 37120 Lémeré, tél. 02 47 95 77 47, Fax. 02 47 95 78 46, ouvert au public du 30 mars au 30 avril de 10h à 18h, du 1er mai au 30 septembre de 10h à 19h, du 1er octobre au 11 novembre de 10h à 18h. Pour les groupes ouvert toute l’année sur rendez vous. Le restaurant la table des fées est ouvert du 1er avril au 30 septembre et pendant les vacances de la Toussaint de 12h à 15h.

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Nous remercions chaleureusement la direction du château pour les photos (ci-dessous) qu'elle nous a adressées.

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   source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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