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Cet ancien fief, appelé Les Madères ou
La Folière, il relevait de la prévôté de La Rochère Noizay) et de la
châtellenie de Pocé. Le corps de logis, du milieu du XVIIe siècle, a été
agrandi d'une aile en retour d'équerre au sud en 1793 pour Alexandre Gidouin.
Le pigeonnier passe également pour avoir été construit en 1793, mais il ne
figure pas sur le cadastre napoléonien (1816). En 1844, Les Madères
deviennent la propriété de Jean-Antoine Ostrowski, sénateur palatin et
général de la garde nationale de Varsovie, exilé en France après l'échec de
l'insurrection polonaise face à la Russie en 1830-1831. C'est lui qui fit
construire la chapelle en 1845. Une écurie, une remise et une sellerie ainsi
qu'une maison sont construites en 1876. La chapelle est éclairées par trois
baies dont les verrières comportent des éléments figurés ou ornementaux
datant du XVIe siècle utilisés en réemploi. Une baie présente une Vierge à
l'Enfant saluée par deux anges portant un phylactère sur lequel est inscrit
"Ave Domina Angelorum", ainsi que les vestiges d'une Annonciation en
grisaille et jaune d'argent. Ces éléments anciens, peut-être réemployés dès
1845, sont insérés dans une vitrerie d'accompagnement. Le château est acquis
en 1932 par Robert Debré, père de la pédiatrie moderne. Après son décès en
1978, il devient la propriété de ses enfants, dont son fils Olivier,
artiste-peintre, qui installe son atelier dans les caves troglodytiques. Le
pigeonnier et la chapelle, présents à l'est de la propriété, sont situés sur
la commune de Noizay.
Le château présente un corps de logis avec une aile en retour d'équerre au
sud. L'aile sud se compose d'un bâtiment à un étage carré et étage de comble
édifié sur une terrasse. L'édifice est construit en pierre de taille et
couvert d'un toit à longs pans et croupes en ardoise. L'étage de comble est
éclairé par trois lucarnes à frontons triangulaires. La chapelle
néo-classique possède une façade surmontée d'un fronton triangulaire avec
l'inscription "Ad te clamamus exules" (Nous crions vers toi, exilés)
extraite du Salve Regina qui rappelle l'origine du commanditaire (exilé
polonais) et la dédicace de la chapelle à la Vierge. Des caves et
habitations troglodytiques sont creusées dans le coteau, au nord de la
propriété. (1)
château des Madères 37210 Vernou-sur-Brenne, propriété privée, ne se visite
pas.
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