|
C'est un ancien fief, dont le plus
ancien seigneur connu serait Gaucher d'Aloigny, en 1443. Il appartient
ensuite par alliances, aux familles de Thaix (entre 1475 et 1535) et Brossin
(entre 1535 et le milieu du XVIIe siècle). Le fief semble avoir été
précocement partagé entre plusieurs familles: Marie Aubin, veuve de Rufin
Serpin, et Michel Huan étant également mentionnés comme seigneur de
Beauregard au début du XVIIe siècle. La plaque funéraire, conservée dans
l'église paroissiale, indique que Michel Gallant, décédé le 29 novembre
1650, était écuyer de La Bénardière, de La Coste et de Beauregard à cette
époque. Le 28 décembre 1701, deux lots sont constitués pour François de
Mareschau, chevalier seigneur de Corbeil, commissaire d'artillerie et
François Guillemard, écuyer de Longueville, héritiers de François Mareschau,
seigneur du Plessis et Beauregard. La famille Mareschau de La Chauvinière
vend en 1800 à la famille de La Saussaye. Plusieurs familles se succèdent
ensuite: Péon, Bruneau, de Bures, Durand. M. de Bures fait réaliser des
travaux intérieurs (peintures de sujets allégoriques par Fayon, dans une
partie est aujourd'hui détruite) et fait créer l'avenue en 1825. Le château
est acheté à la famille Durand en 1852 par Madame Germinale Eulalie Gillet,
pour 70000 francs. Il change à nouveau de propriétaire (Claude Mirault) en
1861.
Le château, mentionné en 1719 comme presque totalement en ruine, a
probablement été restauré dans le premier quart du XVIIIe siècle. En 1852,
Madame Gillet achète la propriété composée "de vieux bâtiments incohérents"
et entreprend la reconstruction du château d'après les plans de "Mario ou
Mariau, architecte à Tours". Le projet n'est pas mené dans sa totalité:
seuls l'aile nord du château, les jardins, les servitudes (logis du
régisseur, écurie et bâtiment servant de pressoir et hangar autour de la
cour principale) sont réalisés entre 1852 et 1855. Propriétaire à partir
1870, Henri Mirault fait ajouter la tourelle d'angle sud en 1893 (monogramme
HM et date portée) et construire la serre (monogramme HM et date portée
partiellement effacée). Les tourelles visibles sur des cartes postales du
début du XXe siècle sont supprimées au début du XXIe siècle. Le pigeonnier
présent sur le plan cadastral napoléonien est mentionné dès 1701. La
tuilerie présente sur le plan cadastral napoléonien pourrait remonter au
début du XIXe siècle ou au XVIIIe siècle.
Le château est un édifice en rez-de-chaussée et étage de comble, construit
en moellon crépi et couvert d'un toit à longs pans et une croupe en ardoise.
L'étage de comble est éclairé par cinq lucarnes hautes à toit à croupe en
ardoise (ouest) et quatre lucarnes hautes à toit à croupe en ardoise (est).
Une corniche en pierre de taille entoure l'édifice. Une tourelle d'escalier
carrée est adossée au pavillon nord. Le pavillon nord, à un étage carré et
étage de comble, est construit en brique et pierre de taille (chaînes
d'angle, encadrements des baies, cordons, corniche à denticule) et couvert
d'un toit en pavillon en ardoise. La frise de la corniche du pavillon est
ornée de motifs décoratifs en terre cuite. Une lucarne haute à fronton
triangulaire éclaire l'étage de comble (ouest et est). La tourelle d'angle
sud-est est également à un étage carré et étage de comble, construite en
brique et pierre de taille (encadrements des baies, cordons, corniche) et
couverte d'un toit conique en ardoise.
Le logis du régisseur est un édifice à un étage carré et étage de comble,
construit en moellon enduit et couvert d'un toit à longs pans en ardoise.
L'étage de comble est éclairé par deux lucarnes hautes à toit à deux pans en
ardoise. Les chaînes d'angle, les cordons, la corniche et les encadrements
latéraux des baies sont en brique. Les encadrements supérieurs des baies
sont constitués de poutrelles métalliques. La serre est construite en pierre
de taille et brique (partie centrale) et en pan de fer et verre (parties
latérales). Le bâtiment servant de pressoir et de hangar, et l'écurie
donnant sur la cour principale, en rez-de-chaussée surmonté d'un comble
servant de grenier, sont construits en moellon enduit et couverts de toits à
longs pans en ardoise. Les chaînes d'angle, les encadrements des baies, les
corniches et les cordons sont en brique. Une frise constituée de croix en
brique marque la séparation entre le rez-de-chaussée et le comble. Le
pigeonnier possède 105 trous de boulins. (1)
château de Beauregard 37110 Villedômer, camping l'Orangerie de Beauregard.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
d'Indre-et-Loire" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|