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Le plus ancien propriétaire connu est René Bouault,
sieur de La Noue, maire d'Amboise entre 1596 et 1599. En 1672, le château
est acquis par Archambault, président du grenier à sel de Neuvy-le-Roi. A
partir de 1736, il appartient à Étienne Cassin, écuyer, président trésorier
de France au bureau des finances de Tours, puis à son fils Étienne Marie de
La Noue, trésorier de France, maire de Tours en 1800. L'édifice est acheté
en 1826 par le baron Amédée de Cools, chef d'état-major de la garde royale,
décédé en 1861. Il appartient ensuite à sa veuve (jusqu'en 1874), puis à
leur fils Emmanuel Jacques, baron de Cools, chef d'escadron des dragons puis
lieutenant-colonel de réserve, (jusqu'en 1890), puis sa veuve Marguerite
Sophie de La Faulotte. Le château, resté dans la même famille, accueille
aujourd'hui une activité de gîte et de location de salle de réception. Un
corps de bâtiment abritant un logis et un ancien bâtiment à vocation
agricole pourraient remonter au XVIIe siècle et les tours au XVIe siècle.
Les ailes prolongeant le corps de bâtiment vers le sud et le nord et reliant
ce dernier à deux tours ont été édifiées entre 1784 et 1835.
Le château fait l'objet d'une démolition partielle (au nord-ouest) en 1854
et d'augmentations en 1854 et 1867. Une photographie, datée entre 1859 et
1866, permet d'avoir une vue du château avant les modifications de 1867. Les
bâtiments de servitudes (serre, maison du jardinier, écuries, grange) ont
été édifiés entre 1870 et 1881. En 1755, l'archevêque de Tours demande que
la chapelle, située dans la tour nord, "soit pourvue d'un devant d'autel de
toutes couleurs, que le tableau soit nettoyé, les nudités voilées et le
Christ réparé". La messe y fut chantée pour la première fois depuis la
Révolution le 1er octobre 1845. En 1896, Marguerite Sophie de La Faulotte
fait restaurer la chapelle placée sous le vocable de
Notre-Dame-des-Victoires, et fait réaliser deux verrières par Joseph-Prosper
Florence et un nouvel autel. D'après André Montoux, un pigeonnier était
situé dans la tour sud en 1736, mais d'après les propriétaires, il se
trouvait dans un petit bâtiment rectangulaire à l'ouest du château mentionné
sur le cadastre napoléonien et détruit dans la seconde moitié du XXe siècle.
Le château de La Noue est en forme de L dont les angles sud-est et nord-est
sont occupés par des tours circulaires. Le corps de bâtiment principal,
rectangulaire, en rez-de-chaussée surélevé et étage de comble, est construit
en moellon enduit et pierre de taille (chaînes d'angles, encadrements des
baies, corniches) et couvert d'un toit à longs pans et croupes en ardoise.
Le rez-de-chaussée est éclairé par cinq baies (façade ouest) et quatre baies
(façade est). L'accès depuis l'extérieur se fait grâce à deux portes
précédées de trois marches (façade ouest) et trois portes précédées par un
perron. L'étage de comble est éclairé par huit grandes lucarnes à fronton
triangulaire en pierre de taille (quatre de chaque côté) et deux petites à
oculus en pierre de taille (côté est). Ce corps de bâtiment est relié à la
tour sud, par une aile en rez-de-chaussée et étage de comble, en moellon
enduit et pierre de taille (encadrements des baies, corniches) couverte d'un
toit à longs pans en ardoise. La tour sud cylindrique, à étage carré et
étage de comble, est construite en moellon enduit et pierre de taille
(encadrement des baies, corniche) et couverte de toit en poivrière en
ardoise surmonté d'un lanternon octogonal. Deux baies en arc brisé éclairent
l'étage. Une lucarne à oculus, en pierre de taille, permet d'éclairer
l'étage de comble.
La tour nord cylindrique en rez-de-chaussée, abritant la chapelle, est
construite en moellon enduit et pierre de taille (encadrement des baies,
corniche) et couverte d'un toit en poivrière en ardoise surmonté d'un
lanternon octogonal. Le rez-de-chaussée est éclairé par deux baies en plein
cintre. L'aile en retour d'équerre vers l'ouest, située entre la tour nord
et le corps de bâtiment, à étage carré et étage de comble est construite en
moellon enduit et couverte d'un toit à longs pans et à croupes en ardoise.
La pierre de taille est utilisée pour les chaînes d'angles, l'encadrement
des baies, le cordon et la corniche. L'étage de comble est éclairé par une
lucarne à fronton triangulaire en pierre de taille (côté sud) et une lucarne
à oculus (côté est). Le corps de bâtiment en rez-de-chaussée, abritant un
logis et une ancienne écurie, est construit en moellon enduit et couvert
d'un toit à longs pans et à une croupe en tuile plate. Le comble est utilisé
comme grenier dont l'accès se fait depuis l'extérieur grâce à une lucarne
interrompant l'avant-toit. La grange et l'écurie, en rez-de-chaussée et
étage de comble, sont construites en moellon et brique recouverts d'enduit.
L'écurie est couverte d'un toit à longs pans en ardoise et la grange d'un
toit à croupes en tuile mécanique. La brique est également utilisée pour
l'encadrement des baies et deux cordons. (1)
Éléments protégés MH :
les façades et les toitures du bâtiment du XVIIe siècle, les deux tours
du XVIe siècle : inscription par arrêté du 1er juin 1948.
château de La Noue 37110 Villedômer, propriété privée, ne se visite pas.
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