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Le plus étonnant des châteaux, le plus
charmant, le plus doux, sans tour ni donjon. Il semble tourner autour du
soleil pour lui offrir l'ombre de ses galeries à arcades, pour recueillir
autour de son cloître le parfum des roses et des magnolias. Construit sur un
promontoire, il offre depuis la terrasse une vue magnifique sur la chaîne
des Pyrénées qui s’étire au-delà des coteaux de Chalosse. Bâti aux pieds
d’un camp romain et de l’ancien château médiéval détruit sous la Fronde,
dont il ne subsiste que quelques murailles et douves, le château de Gaujacq
a l’air d’un palais italien. Son architecture sobre, élégante du XVIIe
siècle, sa cour fleurie au centre des bâtiments rendent ce château unique en
Europe. Il possède de beaux appartements qui ont conservé leurs décors des
XVIIe et XVIII siècles, ornés de boiseries et de peintures, dallés de lauzes
de pierres ou de marbre de Campan. La disposition solaire permet de
bénéficier du soleil levant pour les petits appartements, du soleil de midi
pour la grande salle à manger et du soleil couchant pour le salon de
compagnie. Situé dans le prolongement du château, le plantarium, jardin
paysager, répertorie plus de trois mille variétés de plantes originaires des
cinq continents.
Le châtelain, Philippe Casedevant, écrit 4000 ans d’une histoire qui est
aussi la sienne et dont voici quelques extraits : Le château de Gaujacq !
"Une histoire d’amour dans un pays d'amour". C’est ainsi que Labiennus, un
lieutenant de Crassus baptisa ce coin de Chalosse à proximité du confluent
du Luy de France et du Luy de Béarn, ce qui donna Amou. Terre bénie des
dieux, tout premiers contreforts des Pyrénées où nos lointains ancêtres
faisaient paître leurs troupeaux, il y a trente mille ans et y sculptaient
la célèbre Vénus de Brassempouy. Fixés sur ce sol généreux pour le cultiver,
ils édifièrent à l’âge de bronze ces enceintes proto-historiques que l’on
peut voir encore après quatre mille ans. Celles de Gaujacq culminent à 112
mètres, premier haut lieu d’où le regard embrasse la campagne environnante
et découvre les Pyrénées depuis la mer jusqu’au-delà de la Bigorre. Pas
étonnant que les Romains se soient installés sur un pareil site. Ils
fondèrent Gaudacium (de gaudium : la joie), un lieu où les druides faisaient
des fêtes rituelles...
C’est sous Louis XIV que François d’Escoubleau, marquis de Sourdis, seigneur
de Gaujacq et d’Estillac, maréchal de camp des armées du Roi nommé
gouverneur militaire des deux Aquitaines décide de reconstruire un château
comme il n’en existe nulle part ailleurs. Sa demeure allie le charme de la
maison de campagne et le raffinement de la Renaissance... ouverte sur les
jardins et pourvue de galeries comme aimait Henri IV, elle "a si doucement
retenu le marquis, qu'il ne s’est depuis souvenu du ciel, des dieux, ni de
l’injure". Dernier héritier mâle des Sourdis, c’est Gaujacq qu’il a choisi
entre toutes les demeures pour y finir sa vie et grouper autour de lui
toutes ses collections familiales, comme l’atteste l’inventaire de 1708 qui
permet d’avoir comme un aperçu de la vie d’un grand seigneur au XVIIe
siècle...
Éléments protégés MH : le château de Sourdis en totalité : classement par
arrêté du 13 février 2002.
château de Gaujacq 40330
Gaujacq, tél. 05 58 89 01 01, ouvert au public du 15 février au 15 novembre,
tous les jours sauf le mercredi de 15h à 17h (18h en juin), en juillet et
août visite tous les jours à 11h et 14h à 18h, le deuxième et le quatrième
lundi de juillet et d'août, visites nocturnes. Depuis 1986, les jardins sont
sous la responsabilité de Jean Thoby, d’une lignée de pépiniéristes de renom
connue depuis Louis XIV.
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