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Château de Montréal
 
 

           Peut-être construction au milieu du XVe siècle d'une maison forte au Port du Roc à l'angle sud-ouest de l'enceinte de la ville fortifiée, à l'emplacement du château actuel. D'après la Cronique Antique, en 1441, on creuse un fossé au port du Rocq ; le 12 mars 1443 Louis 1er d’Aépremont commande à Pierre Dubarte de Bayonne, la démolition du bâtiment ouest du château de la colline. 84 "bross" (charrettes) de pierres sont transportés dans Peyrehorade pour la construction d’une maison forte. En 1540, Adrien d’Aspremont entreprit "l'embellissement" de l’hôtel au Roc ; la même année, il fait démonter une grande bâtisse et la tour ronde du château haut pour construire avec ses pierres un hôtel au bord du Gave, où il donna un banquet au roi Charles IX le 13 juillet 1565, cet état de la construction peut correspondre au premier niveau en moyen appareil régulier (sauf celui de la façade sur cour) ; la demeure est alors appelée Hostel Neuf du Roc. Le 29 avril 1571, il ordonne à Robert Filloles et Martin Comet, maîtres maçons de Peyrehorade, de reprendre les travaux interrompus au château du Roc et de se faire verser 933 livres destinées à l'élévation du logis (deuxième niveau en moellons et élévation antérieure). Vers 1640-46 vont être rasées les courtines et les tours de défense du château bas. Le bâtiment principal d'habitation appelé "l'hostel Noble" va être remodelé au goût du jour; meurtrières, archères, créneaux sont mentionnés (Cronique Antique). D'après un plan sans doute du XVIIe siècle, il comportait à cette époque le logis, qui donnait directement sur là rivière, précédé d'une cour d'honneur et d'une avant-cour, et encadré de jardins; au nord-est de la cour d'honneur, "maison" et au nord-ouest de l'avant-cour, autre "maison" et chapelle de l'autre côté de la route royale, cour de cavalerie bordée d'un côté d'une "maison" et au nord d'écuries; à l'Ouest des écuries et de la cour de cavalerie, parterre et autre petite cour: l'ensemble du château était isolé de la ville par un fossé que la route royale franchissait sur un pont; contre la chapelle, enjambant cette route, porte de la ville, à laquelle se raccordaient les murailles longées par un fossé.
À partir d’une date non déterminée du XVIIIe siècle, mais postérieure à 1752, la chapelle Sainte-Catherine devient succursale, l'église paroissiale de Peyrehorade se trouvant à Igaas. Une Ordonnance de l'évêque de Dax du 29 décembre 1780 concerne des réparations (agrandissement du sanctuaire par déplacement vers la nef du "balustre", agrandissement des fenêtres, réfection du pavenent, murs, charpente, reconstruction de la tribune et de son escalier, réparation au mur du cimetière avec grilles) et l'achat de mobilier. Le 10 avril 1761, la municipalité fit établir deux devis, de menuiserie et maçonnerie, des réparations mais aussi envisage la réunion des deux églises. La comtesse de Montréal et des particuliers d’Igaas s’opposèrent à l'union des deux églises, surtout semble-t-il à la démolition de celle d’Igaas, et en 1792 l'affaire n'est encore pas réglée. Toujours au XVIIIe siècle, modifications apportées au logis (ouvertures, ferronnerie, lambris) et grilles de la cour. Reconstruction des écuries en 1773-1776. Reste du château, bien national à la Révolution, restitué aux héritiers de la dernière vicomtesse d'Orthe, puis vendu par la suite. Pavillon nord-ouest incendié en 1813. Pavillon nord-est modifié au XIXe siècle, utilisé comme presbytère jusqu'en 1910. Logis devenu collège technique après avoir connu des affectations très diverses. Réfection de la charpente en 1912. Restaurations au logis entre 1928 et 1937 (garde-corps en fer forgé, sculptures des baies). Aménagement en centre d'apprentissage en 1947. Construction d'ateliers dans la terrasse donnant sur le Gave. Restauration du portail d'entrée entre 1959 et 1961.
Le corps de logis principal de plan carré, est cantonné de quatre tours circulaires, dont l'une contient un escalier en vis. Un sous-sol, et deux étages carrés, dont le second est plus bas, pour le corps principal. Au premier et au second étages, grande salle vers la cour occupant toute la largeur du corps de bâtiment principal et deux pièces, séparées par un mur de refend, du côté de la rivière. Du côté de la cour une terrasse précède les portes donnant accès au rez-de-chaussée. Façade antérieure percée de trois portes ou portes-fenêtres à linteau bombé, portant une agrafe ou un mascaron à clef, sauf la porte-fenêtre centrale du second niveau qui est en plein-cintre. Portes-fenêtres des deux niveaux supérieurs pourvues de balconnets avec garde-corps en fer forgé scellés en façade à retours courbes. Sur les trois autres élévations, deux travées de portes-fenêtres identiques à celles de la façade antérieure. Sur les tours une travée de fenêtres hautes et étroites à chambranle à crossettes mouluré et corniche. Au premier niveau de la tour nord-est, du côté de la terrasse, pote en plein-cintre donnant accès à l'escalier en vis. Niveaux de toutes les élévations du corps principal et des tours séparés par des bandeaux. Moyen appareil de calcaire au premier niveau: moellons crépis au-dessus, Corps principal couvert d'une toiture en pavillon, élevée en ardoise. Tours couvertes de toits comiques assez bas en tuiles plates. Il reste du décor intérieur une partie des lambris et deux cheminées de la grande salle du rez-de-chaussée.
Pavillon nord-est (dit au XVIIIe siècle de l'orangerie) de plan rectangulaire. Double en profondeur avec couloir central. Deux étages carrés, comble élevé à croupes, couvert d'ardoises. Façade antérieure vers la rue précédée d'une terrasse bordée d'une grille de fer forgé. Murs crépis avec chaînes d'angles et encadrement des baies appareillés. Bâtiment au sud-est de la cour des écuries (autrefois remises) de plan rectangulaire. Un rez-de-chaussée et un étage dans le comble. Toit brisé couvert d'ardoises, sans doute remanié. Appareil moyen. Aux extrémités de la façade antérieure, une fenêtre et une porte rectangulaire alternant avec des tables rentrantes; dans la partie centrale, deux grandes portes à linteau bembé, aujourd'hui bouchées et repercées de fenêtres, séparées par une fenêtre. Clôtures en fer forgé sur deux murettes, au nord-ouest de la cour d'honneur, séparées par un portail de fer forgé à deux vantaux. Clôture constituée de barreaux à appointies où en flamme. Portail flanqué de part et d'autre d'un pilastre et couronné d'un fronton. Fronton cintré à volutes doubles ornées de feuilles de tôle soutenant un ovale dont le motif central a disparu. La clôture et le portail datent de la deuxième moitié du XVIIIe siècle, mais le portail a été restauré. Autour de la cour d'honneur, sur des murettes, clôture de fer forgé constituée de panneaux rectangulaires et de pilastres alternés. Grands panneaux ornés d’un motif central ovale entouré de courbes simples ou de volutes. Les rampes des escaliers du fond de la cour ont même disposition et mêmes motifs que ces grilles. Montant de départ droit surmonté d'une pomme de pin en fonte de fer. Le garde-corps de la terrasse est récent, ainsi que les portes à deux vantaux des baies latérales du premier niveau de la façade antérieure du corps de bâtiment principal. Les garde-corps des balconnets paraissent du XIXe siècle ou plus modernes...

Éléments protégés MH : le château avec sa cour, les murs et les grilles de clôture, le portail de ferronnerie, les anciennes écuries, la cour de cavalerie et la dépendance, ainsi que les façades et les toitures du pavillon dit de l'Orangerie : inscription par arrêté du 15 juin 2012.

château de Montréal, rue Alsace Lorraine, 40300 Peyrehorade, propriété de la commune, hôtel de ville.

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     source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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