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C'est l’un des châteaux
les moins connus du Val de Loire. Il représente un ensemble préservé
(intérieur et extérieur) et complet (parterres à la française, élégante
orangerie et très rare glacière, dans son état ancien), d’un grand domaine
seigneurial habité par la famille de Jacques Bésiade, dit Sauveterre,
premier valet de garde-robe du roi, en 1622, jusqu’au décès accidentel, du
dernier duc d’Avaray, en 1941. Au Moyen Âge, un véritable château-fort
s’installe sur une basse terrasse de la Loire dans une zone de sources
abondantes. Quatre tours circulaires reliées par une courtine crénelée,
entourées de douves profondes reçoivent la fonction de défendre la région,
de Courbouzon à Lestiou. En 1473, Dunois autorise Jehan de Mineray à relever
les ruines du château. Au XVIe siècle, la famille florentine de Sity possède
le fief jusqu’à la vente à Jacques Bésiade. En 1736-37, Claude-Théophile de
Bésiade s’est appuyé sur ces tours pour reconstruire les trois côtés de la
cour, avec une élévation classique: grandes fenêtres à impostes; un étage,
des lucarnes de pierre se détachant sur le haut toit d’ardoises. On accède à
la cour d’honneur majestueuse, par un pont à deux arches, sur les douves. Le
centre de cette cour intérieure se remarque par un avant-corps classique,
qui porte un balcon supporté par quatre colonnes. Au-dessus, le fronton
porte les armes des ducs d’Avaray. La cour ouvre sur un jardin à la
française, le moulin à eau du château, et une grande perspective en
direction de la Loire à travers le parc de 14 hectares. Dans ce cadre ducal,
les appartements d’apparat, au rez-de-chaussée de la cour intérieure, côté
ouest, conservent leurs solives peintes, leur lambris et le décor intact des
cheminées, du XVIIIe siècle. On peut se demander comment d’obscurs petits
seigneurs besogneux du Béarn ont réussi à se hisser jusqu’à l’érection de
leur fief en duché-pairie. L’ascension sociale à commencé avec l’intrépide
et aventureuse carrière de Jacques Bésiade. Le couronnement s’est réalisé le
21 juin 1791, en pleine révolution parisienne: Antoine-Louis organise la
fuite et sauve la vie du comte de Provence. Il devient l’homme de confiance
du frère de Louis XVI, jusqu’à sa mort en 1811. Pour remercier la famille,
le roi restauré, Louis XVIII élève son fils Claude-Antoine au rang de duc,
en 1817. Théophile-Parfait, troisième duc devient grand chambellan et maître
de la garde-robe du roi Charles X. En juin 1828, Marie-Caroline, duchesse de
Berry, visite le domaine, lors de son voyage à Chambord, offert à son fils,
le duc de Bordeaux (Henri V, comte de Chambord), Ange-Édouard, en 1862-63
modernise le château et le rend habitable: il renouvelle portes et fenêtres,
crée des salles de bain, une chambre de musique et une salle de billard. Il
rénove l’orangerie et les écuries et confectionne des stalles somptueuses.
Actuellement, quinze appartements en copropriété, ont été aménagés dans le
château. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures, la décoration intérieure
de la chapelle, les douves, le pont et le parc : inscription par arrêté du
20 juillet 1955.
château d'Avaray 41500 Avaray,
propriété privée, ne se visite pas.
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Patrick Deysson pour la photo qu'il nous a adressée afin d'illustrer cette
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source
des photos par satellite:
https://www.google.fr/maps
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