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Madon entre en 990 dans le giron de l’abbaye de
Saint-Lomer qui deviendra au fil du temps extrêmement puissante. Louis Pot,
abbé comandataire (1468-1505), y fait bâtir une résidence château dont seul
subsiste un pavillon remanié pour en faire une dépendance. En 1498, Louis
XII y vint de Blois pour y être interrogé par un conseil ecclésiastique sur
sa demande d’annulation de mariage avec Jeanne de Valois. Grâce à
l’intervention des abbés de Saint-Lomer, Louis XII se remarie avec Anne de
Bretagne, veuve de Charles VIII. On le retrouve de nouveau à Madon en 1505
où, malade, il faillit y mourir. L’historien Touchard-Lafosse nous dit qu’il
fut soigné et guéri par Anne de Bretagne qu’il avait épousée. Mais celle-ci,
très inquiète de l’issue de la maladie au moment le plus critique, fit
enlever des châteaux le mobilier le plus précieux qu’elle fit charger sur
des chalands qui descendaient la Loire. Mais à Saumur le gouverneur fit
arrêter les convois pour les restituer à Louis XII ou à son successeur.
Louis XII guéri, Anne de Bretagne prétexta que ce fonctionnaire "trop fidèle
avait fait enlever à son profit toutes les choses précieuses". Louis XII ne
fut pas dupe, mais pour ne pas désavouer publiquement sa femme, destitua le
gouverneur... qu’il fit élever à un poste plus élevé quelques mois plus
tard. Vers 1770, le château actuel fut reconstruit par Mgr de Termont,
évêque de Blois, avec l’aide de l’architecte Collet, contrôleur des
bâtiments du Roi, qui exécuta les plans et mit en œuvre les travaux en
démolissant une partie de l’ancien château. La construction se compose d’un
corps de bâtiment principal avec deux ailes perpendiculaires sur la façade
d’entrée. Une grande terrasse dont l’accès se fait par deux marches précède
le château. La façade postérieure, donnant sur le parc, est semblable à la
façade d’entrée, les ailes en retour formant deux avant-corps en pavillon.
Sur la gauche, un grand corps de bâtiment est accolé perpendiculairement le
long du château (aile Louis XII). Une petite chapelle, élevée au XVIIe
siècle dans le parc, fut construite sur un édifice beaucoup plus ancien
abritant une source d’eau vive, dite miraculeuse pour les yeux. On voit
encore une salle voûtée donnant accès à un tunnel dans lequel l’abbé Nouel
pense reconnaître une ancienne chapelle druidique. Cet édifice est couvert
en dôme avec fronton demi-circulaire. Confisqué au moment de la Révolution,
Madon fut vendu en 1791 à M. Cardon, négociant à Rouen. Se succèdent de
nombreuses familles dont la famille Etchegoyen, originaire du Pays Basque,
qui le conserve pendanr 180 ans. En 1849, Madon. à la suite d’un incendie,
est reconstruit selon les plans de l’architecte parisien Bartaumieux avec la
création d’un dôme sur la partie centrale et l’aménagement des combles. (1)
Éléments protégés MH : le château de Madon y compris le parc, la chapelle,
les communs et la grille d'entrée : inscription par arrêté du 10 avril 1948.
château de Madon, rue de la Loire, 41120 Candé-sur-Beuvron, propriété
privée, ne se visite pas.
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