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Du manoir d'origine, il ne reste que
peu de vestiges, entre autres dans le parc, une chapelle, antérieure au XVe
siècle, encastrée sous une voûte d'arbres, portant gravé sur un écusson de
pierre, deux coquilles Saint-Jacques, emblème des pèlerins de Compostelle,
surmontées d'une croix. Une tradition locale veut que Beauregard ait été un
pavillon de chasse de François 1er, à proximité de Chambord auquel il était
relié par une longue allée rectiligne, le roi en fit don à son oncle, le
Bâtard de Savoie. Le domaine est acquis en 1543 par Jean du Thier,
contrôleur général des Finances d'Henri II. Ami des Arts, poète lui-même, il
est le protecteur de Joachim du Bellay, de Ronsard qui lui dédie un poème ;
"desquels tu as orné le somptueux chasteau de Beauregard, ton oeuvre, et tu
l'as fait plus beau"... Du Thier confie à l'ébéniste du Roi, Scibec de Carpi,
la réalisation des boiseries de son studiolo, le célèbre "Cabinet des
Grelots".
En 1617, Paul Ardier se retire à Beauregard. Il a servi la couronne de
France sous trois rois: Henri II, Henri III et Louis XIII, comme contrôleur
général des armées, puis trésorier de l'Epargne. C'est lui qui réalise
l'exceptionnelle Galerie des Portraits, riche de 327 tableaux, de Philippe
VI de Valois à Louis XIII, soit trois siècles d’histoire de l'Europe. Pavée
d'un carrelage de Delft représentant une armée en marche, c'est une galerie
unique tant par l'importance du nombre des portraits que par le caractère
méthodique de leur choix, le haut fonctionnaire qu'est Paul Ardier s'est
situé dans une perspective centrée autour du Roi et de la politique
française. Proche de Blois, Beauregard reçoit la visite de personnages
célèbres. Lorsque la cour de Louis XIII s'arrête à Blois en 1626, Richelieu
craignant une conspiration accepte l'hospitalité d'Ardier et réside à
Beauregard avec sa compagnie de mousquetaires.
La grande Mademoiselle, en 1655 vient voir Vineuil le frère d'Ardier,
compromis dans les intrigues de la Fronde avec Condé et cite sa visite dans
ses Mémoires. La famille du marquis de Gaucourt qui possédait le château par
héritage depuis 1752, le vendit en 1816, au vicomte de Preval, lieutenant
général des armées du roi. Celui-ci s'occupa plus de la terre que du
monument; il réalisa de vastes plantations de betteraves. Le Général vendit
la propriété à la comtesse de Sainte-Aldegonde, veuve du Maréchal Augereau,
duc de Castiglione. C'est à Beauregard que fut célébré en grande pompe le
mariage de sa fille Marie Valentine avec le Marquis de Talleyrand Périgord,
duc de Dino qui habitait le château de Valençay. De 1850 à 1925, Beauregard
changea plusieurs fois de propriétaires, le Comte de Cholet, pair de France,
de 1850 à 1912, M. Louis Tillier qui fit d'importants travaux dans le parc
jusqu'en 1925.
C'est par M. et Mme Marcel de Gossellin en 1925 que le château de Beauregard
entra dans la famille des propriétaires actuels. En 1968, le comte et la
comtesse Alain du Pavillon en héritèrent et par d’importants travaux
d'aménagement restaurèrent le château et les communs. Des travaux qui se
prolongent à l'heure actuelle par la restauration des 327 portraits ainsi
que des boiseries de la Galerie des Illustres. Les communs et le parc ont
été inscrits à l'Inventaire supplémentaire des Monuments Historiques en
1992. Commencèrent alors les travaux de restauration du parc et la
réalisation du jardin des Portraits sur le plan de Gilles Clément, avec en
projet une cédraie ainsi qu'un jardin d'écorces. Ce jardin, dont on admire
d’abord la forme et les couleurs en surplomb, se dévoile lorsqu’on le
traverse ; douze chambres de charmilles de douze couleurs différentes
représentant les panneaux des règnes évoqués dans la Galerie de 327
portraits du château, soit 315 ans d’histoire implicitement racontés en
fleurs et en couleurs. Création également du "verger des écorces" afin
d’accéder à la glacière du XVIIIe siècle entièrement restaurée, ou encore à
implanter différentes collections botaniques (chênes, bambous, houx,
parrotias) dont une Nursery internationale de cèdres...
Eléments protégés MH : château : classement par liste de 1840. Parc du
château : les trois pavillons du XVIIe siècle, à l'exclusion de la
construction postérieure adossée contre l'un d'eux; façades et toitures du
corps de bâtiment des communs, face au château, et pavillon accolé au nord;
parc et ses murs de clôture: inscription par arrêté du 8 septembre 1993.
Éléments protégés MH : le château : classement par liste de 1840. Le parc du
château : les trois pavillons du XVIIe siècle, à l'exclusion de la
construction postérieure adossée contre l'un d'eux ; les façades et les
toitures du corps de bâtiment des communs, face au château, et le pavillon
accolé au nord ; le parc et ses murs de clôture : inscription par arrêté du
8 septembre 1993.
château de Beauregard 41120 Cellettes, tél. 02 54 70 41 65, ouvert au
public du 15 février au 12 novembre 2014. Fermeture annuelle de mi-novembre
à mi-février sauf pour les groupes sur RDV. Février, Novembre de 10h30 à 17h
le week-end et de 13h30 à 17h en semaine. Mars, Octobre : fermeture une
heure plus tard. Avril, Mai : de 10h30 à 18h30 tous les jours. De Juin à
Septembre : de 10h à 19h tous les jours.
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