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Le château de Chaumont sur Loire, comme beaucoup
de châteaux de la Loire, doit une partie de sa beauté au site magnifique
qu'il occupe. Il domine le fleuve sur la rive gauche, au point où le coteau
calcaire est le plus abrupte. Face à la Loire, le château se dresse à
l'extrémité d'un parc paysager à l'anglaise qui constitue un véritable écrin
de verdure. A ses pieds, sur la rive, s'étale le village. Le château a
désormais la forme d'un U. Devant le pont-levis se trouve l'aile Sud à
gauche, l'aile Est à droite qui encadre le châtelet d'entrée et que
cantonnent deux tours. La chapelle se trouve à l'extrémité de l'aile Est,
face à la Loire. En se tenant face à la Loire dans la cour intérieure du
château, on localise l'aile Ouest à droite, flanquée par la tour d'Amboise
au Sud-Ouest à l'extérieur, face au parc. Sur la gauche, s'élève l'aile Est
cantonnée par la tour St-Nicolas à l'angle Nord Est, face au parc. Au Xe
siècle, Eudes 1er, comte de Blois, bâtit une forteresse pour protéger la
ville de Blois des attaques incessantes de Foulques Néra, Comte d'Anjou. Le
chevalier normand Guelduin reçut Chaumont et fit consolider la forteresse.
Sa petite-nièce, Denise de Fougères, ayant épousé Sulpice d'Amboise, le
château passe dans la famille d'Amboise pour cinq siècles. Louis XI fit
brûler et raser le château de Chaumont en 1465, pour punir Pierre d'Amboise
de s'être révolté contre le pouvoir royal lors de la Ligue du bien public.
Peu après, ses terres furent restituées. Celui-ci, puis son fils, Charles
1er d'Amboise entreprirent sa reconstruction de 1465 à 1475, ils
poursuivirent les travaux par l'aile ouest, la tour d'Amboise et la première
travée contiguë de l'aile Sud dans le style gothique et défensif du XVe
siècle avec un chemin de ronde, des mâchicoulis et des douves sèches
entourant le château. De 1498 à 1510, Charles II de Chaumont d'Amboise
aidé de son oncle le cardinal Georges d'Amboise, poursuivit la
reconstruction dans un style déjà marqué par la Renaissance, tout en
conservant la même allure générale fortifiée; l'aile sud, le châtelet
d'entrée, l'aile est accolé à l'aile sud. L'introduction des motifs
italianisants sur l'escalier monumental ainsi que sur le châtelet est
particulièrement précoce. La chapelle se trouve à l'extrémité de l'aile est,
face à la Loire. Devenue veuve en 1559, Catherine de Médicis achète Chaumont
en 1560, contraignant Diane de Poitiers à l'accepter en échange du château
de Chenonceau. La favorite de Henri II édifie le chemin de ronde à
mâchicoulis du châtelet d'entrée et de l'aile orientale restés inachevés en
1510, en y apposant ses chiffres et ses emblèmes, d'entrelacés, arcs et
carquois, cors de chasse, delta et croissants. Avec la destruction de l'aile
Nord en 1739 par Nicolas Berthin de Vauguyen, Maître des Requêtes au
Parlement de Paris, le château perd en partie son allure de château fort et
devient demeure d'agrément.
En 1750, Jacques Donatien Le Ray, futur intendant des Invalides, achète
Chaumont, il installe en 1770 une verrerie et une manufacture de médaillons
de terre, dirigée par le graveur italien Jean Baptiste Nini. Il réussit à
préserver le château de la tourmente révolutionnaire en léguant tous ses
biens à son fils de nationalité américaine. En 1810, Madame de Staël y
séjourne, entourée d'une véritable cour d'opposants à Napoléon, parmi
lesquels figurent alors Benjamin Constant et Madame Récamier. Le comte
d'Aramon l'achète en 1883 et effectue d'importantes réparations, poursuivi
par le vicomte de Walsh à partir de 1847. En 1875, Marie-Charlotte Say
petite-fille du financier et sucrier Louis Say, acquié Chaumont. Elle épouse
la même année le prince de Broglie qui redonne au château un éclat sans
précédent, les époux font appel à l'architecte Paul Ernest Sanson qui
restaure le château. De nombreux éléments de décors sont restitués dans
l'esprit néo-Renaissance : cheminées, sols, boiseries, vitraux dans lesquels
sont inclus des vitraux anciens. Paul Ernest Sanson fit construire
d'importantes écuries qui bénéficient d'aménagements très modernes (eau
courante et électricité),à la mesure du luxe des Broglie. En 1884, le Prince
de Broglie confie la réalisation d'un parc au paysagiste Henri Duchêne, et
pour ce faire, des maisons vétustes, encombrant les abords du château, sont
détruites et leurs habitants relogés sur les bords de la Loire. La vieille
église subit également le même sort ainsi que le cimetière qui seront
déplacés. Pendant 40 ans, le château connaîtra une époque fastueuse, pendant
laquelle les Broglie donneront des fêtes et des réceptions éblouissantes, en
menant une vie digne d'une maison royale. Mais des revers de fortune
obligeront la princesse de Broglie à vendre le château de Chaumont en 1938 à
l'Etat.
Le Domaine de Chaumont couvre une superficie de 32 hectares divisée en
plusieurs espaces: le parc paysager du château avec le cimetière des chiens,
dans sa partie orientale, le parc du festival des jardins et son vallon des
brumes à l'ouest, les serres, le jardin expérimental et un nouvel espace, le
parc dit les Prés du Goualoup. L'allée d'accès au château, qui n'existe plus
que partiellement, se situe à l'extérieur du parc, au sud-ouest du domaine.
Le parc du château accueille des essences du XIXe siècle, certaines très
anciennes comme celles du mail à l’est du château. Il laisse deviner le
tracé imaginé par Henri Duchêne dans les années 1880: un relief doucement
vallonné, des pelouses ceinturées par des allées curvilignes et diverses
percées visuelles ménagées entre les masses boisées, vers le château, la
forêt et la vallée de la Loire. Le cimetière des chiens de la princesse de
Broglie est créé à la fin du XIXe siècle à l'emplacement du cimetière
communal. Henri Duchêne, pour masquer complètement ce cimetière autrefois
clos, l’entoure d'un bosquet d'essences mixtes. Des serres contenant des
essences exotiques sont installées dans la cour de la ferme, entre le
festival des jardins et le parc du château.
A l’entrée du domaine, côté sud, se trouve le jardin expérimental. Ce jardin
circulaire est inspiré du premier jardin botanique d’Europe créé à Padoue en
1545. De nouvelles serres ont complété les serres déjà existantes à
proximité de la cour de la ferme. L’espace réservé au festival des jardins
est situé dans la partie ouest du domaine, au-delà du ravin formé par la
route que franchit un pont de jardin décoré. Les parcelles forment le dessin
d'un tulipier. Elles sont de superficie identique, sont attribuées par
concours annuel et fermées par une haie composée de hêtres et de charmes.
Aménagé au fond d’un ravin, le vallon des Brumes à l'ouest est composé d’une
rocaille et de terrasses suspendues permettant d'observer une série de
quatre bassins et une cascade. Le parc du Goualoup, situé au sud-ouest du
site, est un espace découvert présentant plusieurs créations d’architectes-paysagistes
internationaux.
Éléments protégés MH : le château : classement par liste de 1840. Les
immeubles constituant la partie du domaine dite La Pommeraie : classement
par arrêté du 29 juillet 1937. L'ensemble du domaine : classement par arrêté
du 23 mars 1955.
château de Chaumont sur Loire 37000
Chaumont-sur-Loire. Tel. 02 47 00 00 00, ouvert au public tous les jours du
30 avril au 19 octobre, de 9h30 a la tombée de la nuit. Des visites guidées
sont proposées plusieurs fois par jour et pour les enfants, un jeu de piste
est disponible a l’entrée de la propriété.
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