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L'édification du
château a été réalisée par Isaac du Raynier. Issu d’une famille piémontaise
fixée à Droué à la fin du XVe siècle, Isaac du Raynier fut l’un des proches
compagnons de combat du futur Henri IV à la fin des guerres de Religion.
Devenu en 1617 premier capitaine au régiment des gardes, puis maréchal de
camp en 1640 avec une pension considérable, il mourut quelques années plus
tard, Conseiller d’État et gentilhomme de la Chambre du Roi. Il avait
demandé l’autorisation de reconstruire son château à Henri IV qui lui avait
répondu: "Mon cher comte, je te connais. J'espère que la construction que tu
fais sera pour moi et non pas contre moi". Le château passa ensuite entre
les mains des familles de Mauny (1697), de Brancas (1763), de Colbert, de
Fiennes, d’Étampes, Moreau de Faverney, Jameson (1855), Lescuyer d’Attainville,
(1869), de Montlaur, Viron, et connut des fortunes diverses avant qu’émue
par son abandon, notre famille ne décidât très imprudemment de lui redonner
vie et lustre.
Le château "brique et pierre", aux masses très marquées, se compose
aujourd’hui d’un corps de logis central, simple en profondeur, et d’un
pavillon saillant. Le château, autrefois implanté sur une plate-forme
entourée de fossés d’eau, ne conserve que sur la façade principale un
important fossé que l’on franchit par l’intermédiaire d’un pont dormant.
L’animation des façades est assurée par le jeu des briques et des pierres et
pour le pavillon par les bossages et chaînes d’angle harpées en pierre. Seul
le soubassement et le corps de moulure qui le sépare du rez-de-chaussée
unifient l’ensemble du bâtiment. Quant à la distribution intérieure
d’origine, il est assez difficile de la restituer après les travaux réalisés
par Monsieur Jameson (1855-1869), puis par la famille d’Attainville. En
revanche, l’escalier monumental a conservé son emplacement. De même pour le
niveau semi-enterré des offices où les cloisonnements n’ont pas altéré les
volumes et ont conservé les enduits de fausses briques. En contrepartie,
l’homogénéité et la qualité de certains décors du milieu composent une
évocation séduisante de la vision du XVIIe siècle au XIXe siècle. (1)
Éléments protégés MH : l'e'emprise du château, y compris les anciens fossés
du château médiéval ; les façades et les toitures des communs (grange,
pavillon du XVIIe siècle, pigeonnier, poulailler, chenils, petite longère,
écuries, grande longère) : inscription par arrêté du 13 septembre 2004. Le
château en totalité : classement par arrêté du 27 décembre 2007.
château de Droué 41270 Droué, tél. 01 39 55 89 52 ou 06 12 29 43 43,
ouvert au public du 16 août au 30 septembre tous les jours de 9h à 12h et
14h à 17h, visite libre.
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