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Jean de Villebresme, secrétaire influent et dévoué de
Charles d'Orléans et du régent (Charles VII) possède le fief de Fossé et
meurt à Blois en 1430. À partir du milieu du XVIe siècle, une branche
protestante de la famille de Refuge s’établit à Fossé. Le château et fief
changent fréquemment de mains, aux XVIIe et XVIIIe siècles: Claude d’Achey,
baron de Thoraise, Henri de Tergat, César de Campet, Marie-Louise de Lescoux,
Jean-Baptiste Langoire, intendant des finances du duc d’Orléans, François
Marchand. En 1734, Louis-François Boillève d’Arbonne, trésorier de France au
bureau des finances de la généralité d'Orléans devient seigneur de Fossé et
Saint-Bohaire. Son fils vend le château à Charles-Victoire-François d’Irumberry
de Salaberry, ancien président de la Chambre des comptes de Paris qui désire
s’installer à la campagne. Il achète 360 hectares de Biens nationaux et
aussi le petit château de Pezay où il habite et laisse Fossé à son cousin
Albert-Marie, marquis Romé de Vernouillet, général de brigade. Victimes
innocentes de la Révolution, ils sont guillotinés tous les deux, l’un en
1793, l’autre en 1794. Charles-Marie de Salaberry, député ultra pendant
toute la Restauration, se fait remarquer par la vigueur de son éloquence et
ses prises de position radicales. Opposant farouche de l’empereur, il invite
chez lui Madame de Staël, exilée à Chaumont, d’août à octobre 1810, que
Fouché et Corbigny (préfet de Loir-et-Cher) font expulser. À cette époque,
le domaine atteint 940 hectares et dix domestiques travaillent au château.
Bernard de Salaberry, maire de Fossé de 1912 à 1935, est membre de l’Action
française et du Mouvement royaliste, ses obsèques civiles rassemblent des
milliers de personnes. Une de ses filles épouse l’amiral André Storelli et
une nièce est la maréchale Leclerc de Hauteclocque. Le château, d'ordonnance
classique des XVIIe et XVIIIe siècles, comporte comme seul décor, des
bossages autour des ouvertures et des chaînages d’angles. Une tour ancienne
a été intégrée aux constructions, dans l’angle sud-ouest. Un pavillon du
XIXe siècle, faisant preuve de sobriété et de symétrie a été ajouté derrière
la façade principale. (1)
château de Fossé 41330 Fossé, propriété privée, ne se visite pas.
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