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A l’origine, ce fief était attaché à celui de Fougères contigu et ses
possesseurs sont les mêmes: les Faveroy, Refuges et Villebresmes. Jean de
Villebresmes, mort en 1490, laisse trois enfants issus de trois mariages
avec: Louise de Montfaucon, Adrienne de Brisay et Jeanne Le Berruyer. Le
premier, Louis, reçoit Fougères, au second, Claude, échoit Boissay en 1548,
à la mort de sa mère. Boissay va ensuite passer de mains en mains jusqu’à la
famille orléanaise de Rhoddes. En 1738, M. de Rhoddes, époux de N. de
Boisgueret vend la terre de Boissay pour la somme élevée de 20000 livres à
René Lambot. La famille Lambotte, puis Lambot et Lambot de Fougères à la fin
du XVIIIe siècle, fait partie, avec leurs alliées les Michel et les Sualem,
de ces familles d’ingénieurs, maîtres de forges, hydrauliciens et maître
charpentiers arrivés à Versailles à la demande de Louis XIV, vers 1675. René
Lambotte est le petit-fils de Rennekin Sualem, constructeur de la machine de
Marly et fils de Gilles Lambot ingénieur. Né à la machine de Marly en 1686,
René Lambot, époux de Marguerite Pasquier, fille de Jacques Pasquier échevin
de Blois et de Marguerite Collineau. Jacques Pasquier et Gilles Lambot ont
été, en 1718, les deux entrepreneurs qui se sont partagé la construction du
pont dit "de Gabriel" à Blois, premier ouvrage de génie civil commandé par
le pouvoir central à Paris, et non par les intendants de province. Boissay
va demeurer dans leur descendance jusqu’à 1947. Les Lambot rachètent
l’entièreté de la seigneurie de Fougères entre octobre 1788 et mars 1789 à
Antoine Nicolas de Vidard, marquis de Saint-Clair, époux d’Antoinette de
Chastenet de Puységur. Ils ne s’installeront jamais dans ce vieux château de
Fougères, déjà quasi abandonné depuis plus d’un siècle, préférant le confort
du château de Boissay. Avec l’aide des frères Mongolfier, ils transforment
en 1811 le vieux château de Fougères en filature, ce qui le dégrade mais le
sauve également.
Au milieu du XIXe siècle, Marie Lambot de Fougères épouse Léopold de
Quatrebarbes, d’une ancienne famille d’ Anjou. Tué dans les Vosges à la
guerre de 1914, le dernier de cette branche laisse Boissay à sa sœur
Madeleine de Quatrebarbes, religieuse, qui laisse Boissay à la congrégation
des sœurs de Saint-François-Xavier pour en faire ce qu’on appelait alors une
école ménagère. Boissay est occupé maintenant par un lycée d’enseignement
catholique rural. Composé d’un grand quadrilatère légèrement irrégulier,
cantonné de quatre tours de la fin du XVe siècle dont deux furent
transformées en pigeonnier et les deux, sur le parc, ont été couvertes au
XVIIIe siècle d’un original dôme au remarquable travail d’ardoise en arêtes
de poisson. Le logis original devait se trouver dans l’angle nord-ouest de
la cour. À la fin du règne de Louis XIV est construit le logis central,
entre la tour de la chapelle et celle de la bibliothèque, qui est prolongé
par deux ailes basses rejoignant les tours. Les toitures de ces deux ailes
ont été surélevées à la Restauration. Les derniers travaux vers 1900 ont
consisté à agrandir le toit du pavillon nord-ouest d’un étage, alourdissant
l’ensemble. Des travaux de ravalement ont mis à jour d’originales petites
meurtrières du XVe siècle dans les deux tours sur l’arrivée et, au-dessus
d’une porte de l’aile gauche, un écu représentant une coquille et deux
bourdons de pèlerins qui confirme qu’il y avait bien là une halte sur une
des routes de Saint-Jacques-de-Compostelle. (1)
château de Boissay 41120 Fougères sur Bièvres, lycée d'Enseignement
Professionnel Privé.
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