|
La famille Lambot, originaire de Liège, a d’abord
acquis en 1738 la terre de Boissay puis, en mars 1789, l’entièreté de la
seigneurie de Fougères-sur-Bièvre. En 1810, René Lambot crée une filature
dans le vieux château avec l’aide des frères Montgolfier. Au milieu du XIXe
siècle, les Lambot, soucieux de conserver une activité aux familles du pays
qui y travaillaient, renoncent à restaurer le château Renaissance pour s’y
installer, et décident de construire une maison moderne. Arthur Lambot de
Fougères (1809-1902), petit-fils de l'architecte Pierre-Louis Moreau et
descendant de Rennequin Sualem, ingénieur hydraulicien au service de Louis
XIV qui construisit la "machine de Marly", choisit alors un bel emplacement
dans ce que les plans du XVIIe siècle mentionnent comme la "taille de La
Boulas". C’est en fait le parc de 36 hectares qui est redessiné avec
rivières, pont japonais, restauré en 2006, pièce d’eau, larges allées et
perspective sur le château du XVIe siècle. Le confort de cette maison, très
soignée et architecturée, est dû à son épouse Jenny de Serres de Saint Roman
(1817-1901), petite-fille d’Anton de Glutz-Ruchti, troisième Landamann de la
Suisse. En 1910, leur petite-fille, Germaine Lambot de Fougères, épousa le
comte Henri de Bizemont.
De plan classique, le corps de bâtiment central, qui présente trois travées,
est accolé de deux pavillons légèrement en saillie de trois travées
d'épaisseur, couvert de trois toits d’ardoise à quatre pentes. Cette maison
présente des caractéristiques tout à fait originales: un sous-sol, rare dans
cette région sableuse, un rez-de-chaussée surélevé, un étage et un deuxième
étage sous comble. Il est visible que la construction a été menée avec soin
et souci du détail: trois perrons de neuf marches, fenêtres arrondies aux
moulures harmonieuses, avec de larges clefs de différents modèles,
ouvertures du rez-de-chaussée assises sur un bel encorbellement classique,
emploi de calcaire de Beauce jusqu’au plancher du premier niveau, et de la
pierre de Bourré jusqu’au toit, avec de grands larmiers découpés, une large
corniche à modillons au niveau du toit. Le baron Arthur de Fougères, d’une
famille qui a compté plusieurs architectes au XVIIIe siècle, avait dessiné
lui-même les plans, coupes et façades, mais s’est fait aider par un
architecte parisien. Le tout coûta la somme importante de 80000 francs-or en
1857. Cette propriété est demeurée bien tenue entre les mains des
descendants du constructeur. (1)
château de La Boulas 41120 Fougères-sur-Bièvre, propriété privée, ne se
visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
du Loir-et-Cher" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|