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Château de La Ferté Imbault (Loir et Cher)
 
 

 Le château de La Ferté-Imbault bénéficie d’une position topographique avantageuse qui explique l’occupation ancienne du site. Sur une éminence structurée en trois terrasses maçonnées, sises à quelque distance de la Sauldre qui se divise à cet endroit en plusieurs canaux alimentant des moulins sur pilotis, il subsiste du vieux château des comtes de Blois les bases de deux tours englobées dans les constructions des XVIe et XVIIe siècles, et une grande salle expliquant la base à arcade sur laquelle repose la façade sud que l’on découvre depuis le village. Au milieu du XVe siècle, le château échoit à la famille d’Étampes, qui s’est d’abord distinguée dans l’entourage proche du duc Jean de Berry à Bourges, et connaît à partir des années 1450 et jusqu’à la fin de XVIIe siècle, une ascension continue vers les plus hautes positions de l’Église et de l’État monarchique. La Ferté-Imbault revient à la branche aînée, la branche cadette s’établissant à Valençay. Du début du XVIe siècle subsiste la façade Est rythmée de baies encadrées de pilastres à motifs de candélabres et de profils à l’antique dans des médaillons. L’incendie de 1562 est suivi d’une vaste période de reconstruction dont témoigne l’édifice actuel. C’est Jacques d’Étampes, ambassadeur de France en Angleterre (1641), maréchal de camp (1651) et capitaine des gardes de Gaston d'Orléans, et son épouse Catherine-Blanche de Choiseul-Praslin, qui font moderniser entre 1627 et 1668 le château et ses dépendances mais en conservant ce qu’il était possible de réutiliser des périodes antérieures. La terre de La Ferté-Imbault est élevée au rang de marquisat le 5 janvier 1651.
Construit en brique et pierre de taille, couvert en ardoises avec ses cours et avant-cour bordées d’imposants communs, ses grilles, ses douves en eau vives mais aussi ses jardins d’agrément, dont l’un abritait une orangerie, son potager, son parc percé d’allées, il compte parmi les plus importants châteaux de Sologne. Le logis, qui occupe le fond de la terrasse supérieure, adopte un plan centré se développant à l’arrière d’une façade principale campée par deux tours octogones de part et d’autre d’une tour d’escalier barlongue couronnée d’un toit à l’impériale, parti d’une grande originalité qui ne Va pas sans évoquer le souvenir du château de Madrid que François 1er fit bâtir au bois de Boulogne à son retour de captivité. Concernant les décors intérieurs, il subsiste de la période Étampes d’intéressants plafonds à la française et des fragments de lambris cohérents avec la voûte lambrissée et l’autel de la chapelle Saint-Taurin, où Catherine de Choiseul-Praslin fit déposer le cœur de son époux, comme le commémore une belle épitaphe de marbre. Ce corps d’habitation était à l’origine accosté de deux ailes aujourd’hui disparues, qui joignaient deux pavillons à l’avant. Ceux-ci subsistent en partie, le pavillon sud conserve même une partie des enduits fausses briques d’origine sur ses voûtes intérieures, mais ont été passablement modifiés au niveau des toitures. Un pont-levis permettait de franchir les douves en eau ponctuées de quatre échauguettes couvertes à l’impérial cantonnant la terrasse inférieure. Les deux corps de communs monumentaux qui accostent l’avant-cour étaient dédiés à l’hébergement des chevaux de la compagnie du maréchal (à l’est) et au fourrage (à l’ouest). Le XVIIIe siècle est marqué par les séjours du dernier marquis, Philippe-Charles d’Étampes (mort en 1737) et de son épouse, Marie-Thérèse, fille de Madame Geoffrin et reine des Lanturelus, confrérie de beaux esprits qui animent quelquefois le domaine. Après 1824, l’intervention de l’anglais William Lee donne au château la curieuse silhouette matinée de gout néo-gothique que l’on découvre aujourd’hui depuis la route traversant le village. (1)

Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château ; les terrasses avec les échauguettes qui les cantonnent ; les douves avec le pont qui les enjambe ; les deux pavillons latéraux sur la première terrasse ; les deux corps de communs bordant l'avant-cour : inscription par arrêté du 7 avril 1989.

château de la Ferté Imbault 41300 La Ferté Imbault, tél. 02 54 96 12 12, ouvert au public, visite du parc du 2 janvier au 31 décembre tous les jours de 11h à 17h, en haute saison, autres périodes sur rdv.

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source des photos par satellite: https://www.google.fr/maps
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 château de la Ferté Imbault  
 
   
 
 


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   Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis : le Loir-et-Cher, en vente sur http://patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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