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Situé sur la route de Lassay-sur-Croisne à
Veilliens, à proximité de la zone des étangs de Bezard et de Paris, le
manoir, entouré de fossés en eau, est desservi par un pont dormant. Ces
fossés, outre des fonctions de défense, sont un préalable à l’édification de
constructions en zone humide ou inondable. Jean-Guillaume Leconte de La
Dabinerie, officier, après avoir combattu dans un régiment royal, est mis à
la retraite en raison de ses blessures, en 1796. Il retrouve sa maison de La
Dabinerie, non loin de Romorantin, complètement saccagée et décide de
trouver une propriété à la campagne. C’est ainsi qu’il acquiert La Mothe, le
18 floréal An II (8 mai 1803). Quinze ans plus tard en 1818, il en fait la
description suivante "la maison de La Mothe, lorsque je l’ai achetée, était
en bois debout avec de très petites croisées bouchées en barreaux de fer.
Les chambres en étaient très grandes sans cabinet ni décharge. Je l’ai fait
jeter à bas..." C’est ainsi que seules restent les douves et le colombier du
XVIIe siècle. Un château est construite tel que nous le voyons aujourd’hui:
les éléments de décorations, boiseries, fenêtres, portes munies de leurs
clenches, sont demeurés inchangés en dehors de quelques travaux de
modernisation. Le grand-père des propriétaires actuels, le colonel Valin de
La Vaissière, qui s’était replié dans sa propriété, organisa un réseau de
résistance lors de la Deuxième Guerre mondiale. (1)
château de la Mothe 41230 Lassay sur Croisne, propriété privée, ne se visite
pas.
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