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On trouve trace de la terre de
Marcheval en 1411. Propriété des Rocquemorel en 1461 puis de la famille des
Vaillant de Guélis qui agrandirent le domaine au XVIe siècle. Elle comporte
un château construit à la fin du XVe siècle. Il était flanqué de quatre
tours avec un pont-levis pour franchir les fossés. En 1674, Jean de Varades
édifie dans l’enceinte une chapelle avec fondation de messe. En 1678, ce
dernier vendit le domaine en viager à Louis Prondre de La Sibilière, grand
bailli de l’artillerie de France. Issu d’une riche famille de noblesse de
robe, il fait reconstruire un château "à la moderne" c’est-à-dire à la mode
de Versailles. On dit que les plans auraient été réalisés par le grand
Mansart lui-même mais les archives ne le mentionnent pas et, de plus,
l’architecte est mort en 1666. Le château ne manque pas de style avec son
grand corps de bâtiment à dix-sept croisées de pierre blanche et briques
roses et ses deux ailes redoublées symétriquement par les communs. Le centre
de la façade sud forme une avancée surmontée d’un fronton triangulaire aux
armes du seigneur de Marcheval. Il possède une cour, une avant-cour, un
pont-levis et deux tourelles aux coins des fossés qui ont été arasées. La
basse cour comporte trois grands bâtiments qui accueillent la remise des
carrosses, le fournil, la boulangerie, lessiverie, écuries, granges... Louis
Prondre de La Sibilière fait aussi rebâtir une chapelle carrée qui sera
surmontée d’un clocheton à l’extérieur des fossés. On y voit une plaque de
pierre qui commémore la fondation de Jacques de Varades.
Revendu à Louis-Charles Charron en 1721, Marcheval est acquis par François
Pajot en 1729. Marié à Marguerite Cahouët de Senneville, fille unique du
seigneur du Gué-Mulon, les deux domaines sont alors réunis, totalisant plus
de 3000 hectares. Au moment de la Révolution, et à la suite de la
disparition de Christophe Pajot, les révolutionnaires dévastèrent Marcheval
martelant notamment les armoiries du fronton. Les biens furent confisqués
par la nation. Son fils racheta le domaine en 1797 mais dut revendre,
d’abord Le Gué-Mulon en 1799, puis Marcheval en 1802. Après être passé en
diverses mains dont celles de la famille Bersy de La Guérivière, entre 1864
et 1885, Mario Rigaud s’en porte acquéreur en 1955. Il fait inscrire les
façades et toitures à l’inventaire supplémentaire des Monuments historiques
en 1976 puis la partie sud du site en 1977. Réputé pour sa chasse, le
domaine de Marcheval accueillit le maréchal de Mac-Mahon, lors d’une visite
en 1883, à l’invitation d’Emmanuel Bersy de La Guérivière. Il aurait reçu le
bouchon d’une bouteille de champagne dans le nez selon une anecdote
rapportée par Régnault de Beaucaron. (1)
Éléments protégés MH : les façades et les toitures du château : inscription
par arrêté du 20 août 1976.
château de Marcheval
41200 Millançay, propriété privée, ne se visite pas.
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