Le château du Gué-Mulon fut construit sur une plateforme sur un gué de la Tharonne à proximité de son confluent avec le Beuvron. Il est situé au nord de l’antique cité de Noviodunum dont l’oppidum (le château neuf) fut assiégé puis pillé par Jules César en 52 avant J.-C. Au Moyen Âge, Le Gué-Mulon était une seigneurie importante avec droit de haute justice sur dix vassaux dont le domaine dépassa les 2000 hectares. Le château entouré de douves relevait du comté de Beaugency lui-même vassal de celui de Blois. Il possédait de magnifiques jardins à la française. Les premiers titulaires furent, entre 1450 et 1497, Jean et André de Mornay. Ensuite, Le Gué-Mulon revint aux Prunelé puis aux de Patay dont l’un des héritiers le céda à réméré à l’écuyer Claude Cahouët de Senneville, prévôt général de la maréchaussée d'Orléans. En 1723, le mariage de la fille de ce dernier avec François Pajot, seigneur de Marcheval, fit entrer Le Gué-Mulon dans cette famille de financiers. Au moments de la Révolution, le château devint bien national; un lent déclin commença alors jusqu’à son rachat par Isidore Communal en 1854 qui fit démolir les cuisines et les remplaça par un esthétique pavillon carré. Le château est propriété de la même famille depuis 1863, date à laquelle il fut acquis par Charles Régnault de Beaucaron qui restaura le bien mis à mal par la Révolution. Vers 1914-1918, son fils Edmond de Beaucaron fait appel à l’architecte solognot Pierre Chauvallon qui ajoute une tour ronde. Sa fille Edmée, épouse du colonel Xavier de Fontaines et son fils Alain de Fontaines vont faire vivre ce lieu chargé d’histoire locale dont témoigna Edmond, passionné d’histoire et érudit dans l’un de ses ouvrages Les chateliers et le Gué Mulon. Construit en brique sur sous-sol, le château comprend un premier étage et un étage de combles. Une tour circulaire avec toit conique agrémente le site qui comprend une aile en retour du XVIe siècle sur la face antérieure avec des médaillons à l'effigie d’un empereur romain et des communs. Selon un article des Annales du Comité Central agricole de la Sologne de 1958 écrit par le général du Ranquet, le général de Mac-Mahon vint chasser au Gué-Mulon en 1883. (1)

château du Gué Mulon 41210 Neung sur Beuvron, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)     Extrait de Châteaux, Manoirs et Logis : le Loir-et-Cher, en vente sur http://patrimoines-et-medias.pagesperso-orange.fr

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