|
Les premières constructions du château de Moléon remontent au XVe siècle.
C'est du XVIe siècle que datent la grosse tour octogonale et la tour de la
chapelle: le château a été agrandi par la suite, en plusieurs étapes, mais
toujours d'une façon heureuse, avec les mêmes matériaux, briques roses et
pierre et couvertures d'ardoises d'Angers, de tel sorte que, dans son état
actuel, il reste un des rares petits châteaux de Sologne ayant gardé son
caractère d'époque. Les larges douves vives qui entourent le château
augmentent encore le charme de cette agréable demeure "de dimensions
habitables", située à 1500 mètres du bourg de Nouan le Fuzelier. La
consultation des archives de l'0rléanais montre que le château est passé
dans un grand nombre de nains au cours des siècles. 0n relève dans son
histoire les noms de Loynes d'Hauteroche, Huet de Froberville, d'Harcourt du
Closel, d'Orléans, d'Uzèz, de Vitry, de Pothins, Baguenault, de Gaudart d'Allaines
avant d'arriver en 1828 aux de Laage de Meux. Chronologiquement, le premier
nom de propriétaire que nous retrouvons pour Moléon est celui de Philippe de
Pothin (acte du 13 mai 1476) auquel succède Pierre de Pothin, qui épousa
demoiselle de Norzay. Il était homme d'armes de la Compagnie de Monseigneur
de Nevers. Vers1600, la seigneurie de Moléon passa par mariage des dames de
la famille de Pothin à la famille de Closel. À la fin du XVIIe siècle, on
retrouve comme propriétaire un certain Louis Libon, seigneur de la Collerie,
capitaine du Régiment Royal, qui épouse en 1696 Catherine de Saint-Étienne
de Cormain, fille d'Alexandre du même nom, chevalier seigneur de la Pomme et
de Mauléon et autres lieux et de défunte Anne Marie du Closel. Louis Libon
et sa famille sont inhumés dans l'église de Nouan. Après le décès du dernier
des Libon, la terre fut mise en vente et achetée par la famille d'Auteroche.
Elle appartenait au moment de la Révolution à un sieur de Paszac, puis
pendant quelques temps à la famille Patras d'Illiers, à laquelle l'acheta
Edouard de Laage de Meux en 1878, qui s'illustra dans l'aménagement agricole
et sylvicole de la Sologne. Édouard de Laage était en effet lui-même fils de
Jérôme de Laage de Meux, fondateur de la branche orléanaise de dtte famille
cette famille originaire de la Saintonge, l'un d'eux, fermier général,
possédait un immense territoire en Sologne regroupant des terres sur Nouan,
Lamotte, Vouzon, et remontant jusqu'au château de Maisonfort sur Ardon en
Loiret. Inutile d'ajouter que cette propriété s'est rapidement morcelée à la
suite de ventes et d'héritages. Au XXe siècle le propriétaire de Moéon est
le comte Hilaire de Lange de Meux et son épouse, née Bès de Berc.
De l'édifice primitif subsistent la tour octogonale à la base carrée, ainsi
que l'aile ouest accolée d'une tour ronde. A cette partie ont été ajoutés au
XVIIe siècle un corps de logis parallèle au bâtiment du XVe siècle, avec un
pavillon faisant retour d'équerre. La campagne de travaux menés au XIXe
siècle a conféré au château son aspect actuel, ces travaux comprennent un
bâtiment qui s'accroche à l'ancien corps du XVIIe siècle derrière une
échauguette en encorbellement. A l'extérieur de l'esplanade déterminée par
le fossé, ont été ajoutés à cette époque des communs qui ont remplacé des
bâtiments détruits. Ce bâtiment est caractéristique des châteaux de Sologne
à architecture de brique.
Éléments protégés MH : les façades et les toiture de la tour du XVe siècle
sur la façade Sud ; les façades et les toitures de la partie XVIIe siècle de
la façade Nord ; la cheminée XVIIe siècle de la salle à manger : inscription
par arrêté du 20 décembre 1985.
château de Moléon
41600 Nouan-le-Fuzelier, propriété privée, ne se visite pas.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Propriétaire de cet édifice, vous
pouvez enrichir notre base de données en nous adressant des photos pour
illustrer cette page, merci.
A voir sur cette page "châteaux
du Loir-et-Cher" tous les châteaux répertoriés à ce
jour dans ce département. |
|