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Sur la voie romaine d'Orléans à Bourges,
l'histoire de Pierrefitte-sur-Sauldre remonterait à une période située entre
500 et 800 ans av. J.-C. Son nom ancien; petra ficta, où "pierre fichée"
évoque le menhir qui marquait la séparation du domaine entre deux tribus
gauloises. Il est toujours visible dans le territoire actuel de la commune.
Par ailleurs, des vues aériennes laissent deviner les fossés de terre qui
entouraient le bourg au XVIe siècle. C’est au bout du chemin de La
Boule-aux-Cailloux, que l’on découvre un château du même nom, sobriquet bien
curieux. L’on atteste, au XVIIIe siècle, qu'il existait un logis seigneurial
dénommé "la Bouleau chaillou, paroisse de Pierrefitte". Sachant que
l’étymologie de "chaïllou" se traduit notamment par "pierre très dure qui
fait feu sous l'acier", dans le fruit d’une déformation orale à travers le
temps réside peut-être une explication plausible. Les bâtiments, sur plan
symétrique, sont tout entourés de douves. L’on accède à la plate-forme
rectangulaire par un pont en pierre côté antérieur, et à l’aide d’un pont
dormant en bois, face postérieure. D’après les archives, la façade sur
douves daterait du XVIIIe siècle. La façade donnant sur la cour, ainsi que
les communs, est le résultat d’une transformation du lieu en exploitation
agricole dans le troisième quart du XIXe siècle. Le pourtour de la propriété
garde néanmoins les traces des fortifications d’une maison forte qui
auraient été élevées à l’époque de la guerre de Cent Ans (XIVe et XVe
siècles). Il s’agit de guérites probablement placées, à l’origine, en
sentinelles aux quatre coins.
Aujourd’hui, on remarque deux de ces guérites sur la façade des douves. De
forme carrée, d’approximativement deux mètres sur trois, percées d’archères,
elles sont surmontées d’un toit en ardoise. En façade postérieure, il n’en
subsiste qu’un soubassement circulaire. Les trois corps de logis sont
quasiment de mêmes proportions et leurs matériaux de fabrication reprennent
le schéma-type de la fermette solognote: calcaire, murs de briques rouges et
colombages avec hourdage, ardoise ou tuiles plates pour les toitures. La
Boule-aux-Cailloux comporte un sous-sol et un niveau carré. L’étage de
comble est éclairé par des tabatières, excepté en façade sur douves. De part
et d’autre, aux extrémités des deux ailes, chaque croupe arbore un
œil-de-bœuf ovale. Surmonté d’une couverture en zinc, il s’ouvre sur la
campagne. (1)
château de La Boule-aux-Cailloux 41300 Pierrefitte-sur-Sauldre, propriété
privée, ne se visite pas.
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