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C'est en 1445 que Jean de Valois, comte d’Angoulème
reçoit en héritage la seigneurie de Romorantin. Il relève la ville des
ruines de la guerre de Cent Ans et, dès 1448, il fait construire son "hostel"
sur la rive nord de la Sauldre. Il semble que trois tours de l’enceinte du
XIIe siècle de la ville aient été intégrées dans le château. La plus grosse
tour située à l’angle sud-est abrite le donjon, le fossé vers la ville est
alimenté par une roue hydraulique qui puise l’eau dans la rivière. Si
Charles d’Angoulème, fréquente peu le château, sa veuve Louise de Savoie,
mère du futur François 1er affectionne par contre cette résidence proche des
châteaux royaux. En mai 1499, la reine Anne de Bretagne, fuyant la peste à
Blois, demande asile à sa cousine Louise. Elle donne naissance le 13 octobre
1499 à une fille prénommée Claude qui sera reine de France. À partir de
1510, Louise de Savoie fait ouvrir les grandes travées de fenêtres sur les
tours et construire la cage d’escalier en brique qui dessert le donjon. Elle
confie à l’architecte Pierre Nepveu la construction d’une aile nouvelle de
près de cinquante mètres le long de la Sauldre. Dès début de son règne
François 1er demande à Léonard de Vinci de réaliser un palais royal et une
ville pour la cour à l’ouest dans le parc le long de rivière. Malgré
l’abandon de ce projet en 1518, le roi fait plusieurs séjours à Romorantin.
François II, qui n'a régné que quelques mois y signa, en 1559, une
ordonnance connue sous "l'Edit de Romorantin", qui mettait fin à
l'inquisition dans le Roussillon, à la suite du rattachement de la province
à la France. A partir de la deuxième moitié du XVIe siècle, le château est
délaissé par la Cour. En 1607, Henri IV offre la jouissance du domaine à sa
favorite Charlotte des Essarts. Mal entretenu le château est en triste état
en 1672 lorsqu'il est intégré dans l’apanage des ducs d'Orléans. Au siècle
suivant, l’aile Renaissance menaçant ruine est abattue. Après la Révolution,
le château loge les services municipaux puis devient propriété du
département. À partir de 1822, il abrite les services et la résidence de la
sous-préfecture. Au cours du XIXe siècle, une caserne de gendarmerie, une
prison et le nouveau palais de justice sont construits. La caserne et la
prison sont démolies en 1968. L'ouverture de la cour et l’extension
contemporaine construite pour abriter les services administratifs ne
permettent plus aujourd’hui de comprendre l’architecture de ce château au
riche passé fréquenté par de prestigieux personnages de la Renaissance. (1)
Éléments protégés MH : le château de Romorantin en totalité : classé
partiellement en 1912.
château de Romorantin, place
du Château, 41200 Romorantin-Lanthenay, propriété du département, il abrite
le palais de justice et la sous-préfecture.
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