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Ancien fief ayant droit de moyenne et basse
justice, mentionné dès le XIIe siècle aux mains d'Harduinus de Villaporcheri,
le manoir est ensuite possédé par les familles de Noyers, de La Fosse et,
fin XVe jusqu’au XVIIe siècle aux Garnier, Bugy avant d’être acquis en 1671
par Charles Salmon, procureur à Vendôme, et transmis à son descendant Louis
Michel Joubert de Villemarest qui se ruina pour avoir fondé une compagnie
financière creusant un canal reliant l'Eure au Loir et dût vendre le manoir
de Villeporcher et le lieu-dit Villemarest à Jean-Baptiste Étienne
Catherinet qui prit ce dernier nom et embrassa les idées révolutionnaires,
devint président du directoire de district de Vendôme, épousa Madeleine
Duflos, d’une grande famille d’orfèvres parisiens. Leur fille Pauline épousa
son cousin Yves-Marie-Amand Duflos dont la famille vendit Villeporcher à un
spéculateur qui dépeça la terre dont le noyau avec le manoir fut acquis par
Adhémar Barré de Saint-Venant, polytechnicien, ingénieur en chef des Ponts
et Chaussée, membre de l’Académie des Sciences, comte romain, époux de Julie
Rohault de Fleury. Raoul de Saint-Venant, fils d’Adhémar, auteur du
remarquable Dictionnaire du Vendômois, zouave pontifical, époux de
Marie-Eustelle de Saint-Légier d’Orignac, transmit Villeporcher à son fils
Adhémar qui, pourvu d’une famille nombreuse, agrandit le manoir; époux de
Renée Lefèvre, il laissa Villeporcher à sa fille aînée Marie-Thérèse, épouse
du comte Louis Garnier de Boisgrollier de Ruolz, dont la fille aînée, Anne,
épousa André Neveu, ingénieur des Arts et Manufactures. Le château actuel a
succédé à un manoir beaucoup plus ancien dont on peut se faire une idée
grâce à un titre de 1770 composé ainsi "d’un manoir formé de deux pavillons…
le tout entouré de murs et au-delà des murs sont des grandes douves sur
lesquelles il y avait autrefois un pont levis... au dessous d’une très belle
fontaine et un grand vivier d’eau vive à poissons". Aujourd’hui le château
est composé d’un corps de logis coiffé en pavillon, prolongé de part et
d’autre par deux ailes basses, en combles brisés et à l’équerre est rattaché
un long pavillon. (1)
château de Villeporcher, rue des Fontaines, 41100 Saint-Ouen, propriété
privée, ne se visite pas.
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