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Dès le XIe siècle,
l’éperon rocheux qui domine le Cher fut fortifié par le comte de Blois pour
s’opposer aux ambitions de Foulques Nerra, le terrible comte d’Anjou. La
forteresse fut remise à Geoffroy de Donzy au XIIe siècle, elle échut ensuite
à la puissante famille de Husson et devint le siège de la première baronnie
du comté de Blois. Son donjon, encore visible de nos jours, défendait au
XIVe siècle la partie la plus vulnérable du château, face à l’ouest. Les
Huson construisirent un pavillon central au XVe siècle. Charles de Husson,
tué à Pavie en 1525, et sa fille Louise, épouse de Méry de Beauvilliers,
édifièrent deux ailes Renaissance. Le château passa ensuite aux Beauvilliers,
et le roi François 1er érigea la baronnie en comté. François de Beauvilliers,
lieutenant général des armées du roi et gouverneur de Touraine, obtint en
1663 l’érection de son comté en duché-pairie. Son fils, Paul de Beauvilliers,
gendre de Colbert, présida le Conseil des Finances sous Louis XIV et donna
tout son lustre à sa famille. Au XIXe siècle, la dernière du nom, Élodie de
Beauvilliers, morte en 1834, transmit Saint-Aignan à la famille de son mari,
un Talleyrand-Périgord, prince de Chalais. Il échut ensuite par mariage aux
Choiseul-Daillecourt, puis aux Mérode, et enfin aux La Roche-Aymon qui le
possèdent encore de nos jours. Au point de vue architectural, l’ensemble est
très composite. Les constructions du XIXe siècle sont plutôt mal venues.
Heureusement la façade nord, malgré sa disparité générale, possède encore
des éléments des XVIe, XVIIe, et XVIIIe siècles qui présentent un charme
certain.
Du château primitif bâti au début du XIe siècle, restent les vestiges du
donjon et du mur d'enceinte. L'édifice actuel, d'époque Renaissance, déploie
ses élégantes façades de tuffeau percées de fenêtres à meneaux. Le château,
en équerre, présente une façade nord coupée par deux pavillons en briques et
pierres. Les combles sont décorés par des lucarnes à fronton. Au sud, dans
la cour d'honneur, les deux bâtiments se coupent à angle droit. Ils sont
percés de fenêtres à meneaux cruciformes, séparées par des pilastres et des
bandeaux sur lesquels des sujets sont abrités dans de petites niches. Des
lucarnes de pierre avec frontons à pinacles et coquilles, ornent les toits.
Une tour polygonale moderne, hors oeuvre, relie les deux corps de logis.
Elle est très décorée par des pilastres et des colonnes jumelles. Le
pavillon ouest est le plus richement décoré. Une frise garnie de médaillons
à l'italienne supporte une balustrade ajourée. Les ruines du château
primitif se trouvent face au château actuel. Le vaste parc du château,
s'étend à flanc de coteau, entretenu avec soin depuis plusieurs siècles, il
abrite une importante variété d'essences d'arbres, une faune et une flore
d'une abondante richesse, ses belles allées ombragées invitent à de longues
promenades à la rencontre de la nature.
Éléments protégés MH : le château, ainsi que le parc et les ruines de
l'ancien château : inscription par arrêté du 30 juillet 1946.
château de Saint Aignan 41100 Saint-Aignan-sur-Cher, Tel. 06 50 69 74 60,
Marquis et Marquise de La Roche Aymon, maison d'hôtes et gîte...
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