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Ce majestueux château, tout de
briques et de pierres, s’élève au milieu d’une grande cour entourée de
douves alimentées par le ruisseau de la Rère, qui lui a donné son nom.
Plusieurs périodes ponctuent sa construction: les XVIe, XVIIe et XIXe
siècles. La bâtisse est composée d’un grand corps de bâtiment central avec
un étage flanqué de deux avant-corps carrés. Sur l’autre façade, il est
encadré par deux tours circulaires à lanternons. L’une d’elles, conservée
lors de la reconstruction de 1657, contient une chapelle. Avant 1880,
celle-ci se trouvait dans la tour opposée, mais elle était moins bien
éclairée. Actuellement, deux vitraux, disposés à l’est et à l’ouest,
illuminent l’intérieur toute la journée. Sa clef de voûte a échappé à la
Révolution, elle a été récupérée et mise en évidence. Au centre du fronton
de l’autel, au décor de châtaignier, l’on découvre un blason avec les armes
de la famille d'Orléans, et, à gauche, sept points rouges représentent les
dons du Saint-Esprit. À l’entrée de la cour d’honneur, deux tours rondes
isolées (XVIe siècle), coiffées de toit en poivrière d’ardoise, montent la
garde. Depuis le XIIe siècle, cette demeure appartient à la famille des
comtes d’Orléans qui tirent leur titre et leur nom des fonctions qu’ont
occupées leurs ancêtres. En effet, avant même d’être l’apanage du frère du
roi, le comté d'Orléans fut administré par un fonctionnaire qui avait le
titre de vicomte (le comte étant le roi lui-même). Cette famille conserva
ultérieurement ce titre et devint la souche de l’actuelle famille des comtes
d'Orléans qui possède toujours le château de Rère, mais qu’il ne faut pas
confondre avec les divers ducs d’Orléans, de la famille de France.
Les archives rapportent que Monsieur le comte d'Orléans mourut le 24 février
1855; il avait eu cing enfants: Albéric-Jacques-Marie-Joseph, qui continue
la descendance. Gabriel-Charles-Joseph, vicomte d'Orléans. Ce dernier suit
l’exemple de son père et s’adonne à l’agriculture.
Félicié-Marie-Pierre-Laurence d'Orléans a épousé, en 1835, le comte O’Riordan,
descendant d’une de ces illustres familles irlandaises qui suivirent en
France le roi Jacques II. Aurélie-Marie-Madeleine d'Orléans (7 février 1806
- 11 août 1825). Mathilde-Charlotte-Julie d'Orléans (20 avril 1812 - 14
décembre 1825). Sans entrer dans les détails des biens possédés en Beauce et
dans le Val de Loire par la famille d'Orléans, nous croyons devoir dire
quelques mots de la terre de Rère, qui depuis près de six siècles n’est pas
sortie de ses mains. En 1366, la seigneurie de Rère se composait en
biens-fonds de 1200 arpents environ. Aujourd'hui, elle contient 2959
hectares, dont 2248 hectares appartiennent à M. Albéric d'Orléans, et 711 à
M. Gabriel. Cette vaste propriété s'étend dans les communes de Theillay,
Salbris, Saint-Genou, La Ferté-Imbault, Châtres et Orçay, et comprend une
population de 325 âmes. M. Gabriel d'Orléans possédait, en outre, dans le
bourg de Theillay, la maison où l’on rendait autrefois la justice. Il l’a
fait reconstruire d’après ses plans et entourer d’un charmant jardin; puis
il l’a donnée aux sœurs chargées d’instruire les petites filles de la
commune. On notera enfin la présence, dans le parc, d’un pigeonnier formant
une petite tour carrée en briques sur cinq niveaux de boulins, coiffée d’un
toit d’ardoises en poivrière. Les plans du jardin à l’anglaise seraient
l’œuvre du jardinier Troupeau, en 1872. Le château de Rère, l’un des plus
prestigieux de Sologne, est avant tout un château d’hôtes, privé, où vous
êtes accueillis par le maître de maison pour tous vos événements. (1)
château de Rère 41300 Theillay, propose la location de salles pour
réceptions et chambres d'hôtes.
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