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Le château de Vendôme situé sur une éminence rocheuse
qui domine l’agglomération est cité dans un texte mentionnant l’existence
d’un vieux château. Son enceinte de forme irrégulière couvre une superficie
d’environ deux hectares, limitée vers le nord et l’ouest par une déclivité
naturelle, mais à l’opposé, pour obtenir un obstacle défensif, il fallut
creuser de profondes douves d’une largeur de plus de vingt mètres. La butte
formée par la terre enlevée de ces fossés, sur laquelle des pieux furent
enfoncés, a été remplacée par des murs en maçonnerie flanqués de tours de
défense. Ces tours pourraient dater de la fin du Xe siècle. Elles ont
peut-être été érigées par les comtes héréditaires dont le chef portait le
nom de Bouchard. Ces tours, en réalité des demies tours, flanquaient la
porte d’entrée du château aujourd’hui murée. Le 16 mars 1227 est signé le
traité de paix de Vendôme entre Blanche de Castille, mère du roi Saint Louis
âgé de 12 ans et les comtes de la Marche et de Bretagne, et c’est à cette
époque que les historiens font remonter le premier établissement des
murailles de la ville et la construction de plusieurs tours du château. Sur
le remblai la troisième tour, la plus importante, qualifiée de "donjon" et
de tous les temps baptisée la "tour de Poitiers" existe toujours et
comportait trois étages desservis par un escalier en vis partant du chemin
de ronde et aboutissant à un lanternon. Le troisième étage comportait une
pièce avec cheminée qui aurait pu servir de corps de garde. Sur le mur de
défense s’appuient deux demies tours, qui dateraient de la guerre de Cent
Ans, et qui se sont effondrées par suite de l’intervention de l’artillerie
d'Henri IV en 1589 pour reconquérir son château.
En suivant la pente du coteau, on rencontrait la "porte de Beauce", création
du duc César au XVIIe siècle, surmontée d’un étage et flanquée de deux tours
mais tout a disparu de nos jours. À l’aplomb du coteau, au nord, la ligne de
la façade comprenait quatre tours dont une tour d’angle dite "des quatre
vents" qui était un pavillon carré dont les murs sont aujourd’hui arasés à
hauteur d’appui et qui forment une terrasse d’où l’on peut admirer
l’ensemble de la ville à partir d’une table d’orientation. Les trois autres
tours s’appelaient la "tour de l’orangerie", la "tour de l’éperon" et la
"tour de prison". Ces tours ou pavillons étaient adossées à des appartements
destinés aux princes et officiers de la cour. Subsistent encore dans la cour
du château quelques vestiges de l’ancienne collégiale Saint-Georges
construite peu avant 1050 et détruite en 1794. Elle fut la nécropole des
Bourbons-Vendôme et notamment d’Antoine de Bourbon et de Jeanne d’Albret,
père et mère d'Henri IV. Le château communiquait avec sa basse cour par de
curieuses galeries souterraines où avait été aménagée une vaste fontaine
creusée dans le roc qui se visite encore. À la Révolution, le château fut
vendu en plusieurs lots: le lot trois qui comprenait le château avec ses
tours, son terrain, etc... fut adjugé au sieur Fournier, fermier à Pincé. Ce
dernier étant insolvable, le château fut remis en vente le 11 juin 1791 et
acquis par plusieurs propriétaires successifs. Le lot six, qui comprenait le
terrain appelé la Montagne avec ses fossés, fut adjugé au comte Armand de
Beaumont, alors sous-préfet de Vendôme, afin de l’offrir à la ville de
Vendôme qui en fit sa promenade. (1)
Éléments protégés MH : les ruines du château de Vendôme : classement par
liste de 1840.
château de Vendôme 41100 Vendôme,
visite des extérieurs uniquement, vestiges.
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