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Le domaine des Douves, d’une superficie de
près d’un hectare en centre bourg, occupe l’emplacement d’un ancien château
détruit par la célèbre "bande noire" entre 1823 et 1826. Il subsiste la
plate-forme castrale entourée de ses douves en eau. Un jardin bordé de murs,
situé entre les douves et le ruisseau du Cissereau ainsi que le potager
oriental complètent cet ensemble au charme indescriptible. Ce site à
l'emplacement stratégique, en bords de Loire et à la frontière du Blésois et
de l’Anjou-Touraine, était déjà très probablement occupé en l’an 1000. Si
les archives restent muettes sur cette période, nous savons qu’un imposant
château est reconstruit à la fin du XIVe siècle par les frères Hélion et
Guillaume de Neïllac, proches des rois Charles V et VI. Il reste de cette
campagne une partie de la grosse tour maîtresse construite au nord de la
propriété. L'autre importante campagne de construction, qui a donné à la
plate-forme castrale ses dispositions définitives, est due à Anne de
Polignac et son époux François II de La Rochefoucault qui mènent de front la
reconstruction d’Onzain et de La Rochefoucault (Charentes) pendant le
deuxième quart du XVIe siècle. Ils ne conservent du château d’Hélion de
Neillac que la grosse tour maîtresse, symbole du pouvoir féodal. Très
proches de François 1er, qui séjourna plusieurs fois à Onzain, ils
construisirent un vaste château en L dont les deux corps de bâtiment
formaient les limites orientales de la plate-forme. Il subsiste de cette
réalisation Renaissance le petit pavillon du parc et les soubassements de la
chapelle. Les plantations programmées du "jardin des Douves" permettront de
mieux visualiser les volumes des bâtiments disparus.
Occupée au XVIIe siècle par Charles de Rostaing qui a de grands projets
d’embellissements du château et qui réalise de très importants jardins
(allée centrale de plus de 500 mètres), la seigneurie d’onzain est réunie en
1642 à celle voisine de Bury pour former le comté de Rostaing, après accord
du roi. Nous ne savons que peu de choses des travaux réalisés par les
différents propriétaires aux XVIIe et XVIIIe siècle. Nous savons cependant
qu’au XVIIIe siècle, la famille Perrachon (1720-1753) aurait reçu Voltaire à
Onzain. Quoi qu'il en soit ils ont fait réaliser le précieux atlas terrier
de la terre d’Onzain en 1741, conservé dans les archives municipales. À la
fin de l’Ancien Régime, les propriétaires se succèdent très rapidement:
Ambroise Julien Clément de Feuillet, conseiller au parlement de Paris
(1753-1760), Michel Jean Hugues de Péan ancien gouverneur de Québec
(1760-1791), Eugène joseph Foullon d’Écotier ancien intendant de la
Guadeloupe et de la Martinique (1791-1817). Le retour de ce dernier vers la
Guadeloupe marque le début de la disparition programmée de la terre d’Onzain
morcelée dès 1817. Destruction du château et lotissement de nombreuses
parcelles s’accélérèrent dans la décennie 1820 et les rues desservant les
nouvelles habitations furent créées en 1841. Henri Dubin fit construire la
maison occupant le centre de l’îlot des Douves vers 1845. Enfin, au XXe
siècle le domaine connu une certaine renaissance grâce aux soins attentifs
et au goût très sur de l’antiquaire Georges Viallet. (1)
Éléments protégés MH : les parties comprises entre le Cissereau, la rue de
la Fontaine, le moulin et enfin la rue de l'Ecrevissière (plate-forme et ses
constructions), les sols des potagers, les sols du moulin, enfin les façades
et toitures des granges et celliers de la basse-cour situés entre le 22 et
32 rue de la Ragadinière : inscription par arrêté du 31 mars 2014.
château des Douves d’Onzain, rue de l'Ecrevissière, 41150 Veuzain-sur-Loire,
tel. 02 54 20 82 66, propose la location de chambres d'hôtes, le site des
Douves et les expositions du Musée-Galerie sont ouverts les vendredis et
samedis de 15h à 19h, en saison..
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