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Dès l’an 1500 on trouve la trace de
guillaume III de Beauharnais, seigneur de La Grillière, précurseur d’une
longue lignée d’héritiers des lieux. On rapporte que Jeanne d'Arc, allant de
Gien à Blois, y coucha le 2 mars 1429. Les membres de cette famille de
Beauharnais, magistrats orléanais, sont les ancêtres de Louis Napoléon
Bonaparte par sa mère, Hortense-Eugénie. Les archives redescendent
maintenant le temps jusqu’aux troubles de la Révolution: "Le comte
Choiseul-Gouffier, ambassadeur à Constantinople entre 1784 et 1791 possédait
de plusieurs propriétés en France, dont la terre de la Grillière ou
Grillaire. Ses biens furent saisis et il dut émigrer en Russie". En 1852,
Napoléon III souhaita racheter le domaine de La Ferté-Beauharnais que son
oncle avait cédé en 1825. Mais comme celui-ci n’était pas à vendre, il se
rabattit sur les châteaux de Lamotte-Beuvron et de La Grillière.
Situés au milieu d’un vaste territoire, les bâtiments ont été entièrement
construits en briques roses sur une plate-forme de quarante mètres de côté
entourée de douves alimentées par le ruisseau la Canne. D'ailleurs, certains
chercheurs se demandent les raisons qui conduisirent à l’édification d’une
riche construction sur pilotis en plein cœur d’un marécage clairement
représenté dans la carte de Cassini. Le corps de bâtiment, placé en fond de
cour, est cantonné de deux tours et desservi par un escalier axial dans
œuvre. À l’est, une chapelle aménagée dans une tour circulaire s’appuie sur
une galerie ouverte en rez-de-chaussée et couverte à l’étage. Dans l’angle
sud-ouest, un soubassement circulaire indique la présence d’une ancienne
tour. Des pseudos pilastres rythment l’élévation antérieure de travées
régulières et un cordon souligne le niveau des baies de l’ensemble des
façades. Malheureusement, les restaurations successives du XIXe siècle ont
beaucoup dénaturé la composition originale. Si l'Empereur ne séjourna que
deux fois dans les lieux, il apporta à la Sologne des aménagements
conséquents. Ainsi, le canal de la Sauldre verra le jour, et bien qu’il fût
qualifié de "sans queue ni tête" à cause de son absence de communication
avec toute autre voie d’eau, il permit, outre le drainage, d’amener de la
Marne un mélange de calcaire, de sable et d’argile afin d’amender le sol
infertile de la région. (1)
château de la Grillère
41600 Vouzon, propriété privée, ne se visite pas. ce château a nécessité des
campagnes de travaux successives depuis 2008, destinées dans un premier
temps à sa conservation et dans un second temps, à sa transformation en
résidence familiale.
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