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Château de la Grye à Ambierle
 
 

  Le château de la Grye, à Ambierle, présente une remarquable façade que flanquent d’élégants pavillons carrés à la flèche aiguë. Le fronton triangulaire porte les armes des de Laire d’Espagny. On remarque dans la chapelle un beau retable forézien du XVIIe siècle, et de bons tableaux dont une toile du Pérugin, donnée par le duc de Persigny. Geoffroy de la Grye, prêtre, est mentionné en 1620. On remarque encore, au milieu de la nef centrale de l’église d’Ambierle, une dalle portant en bordure l’inscription suivante: "Cy gist noble Gilbert de la Grye, seigneur de la Brière, décédé le 21 aoust"; au milieu, un écusson portant une croix alésée, et au dessus la date de 1632. On donne encore pour armes aux de la Grye: d’azur à la fasce d'or, accompagnée de trois étoiles du même. Les testaments d'Etienne de la Grye (1641), de Marie delà Grye ( 1683), établissent que cette famille avait une sépulture dans l’église du prieuré. Une branche cadette était représentée à la fin du XVIIe siècle,’par Jacques de la Grye, docteur en médecine à Ambierle, marié à Demoiselle Jolly, dont Pierre de la Grye, avocat en Parlement, père de Jean-Guy de la Grye, conseiller au bailliage de Roanne, d’où Jean de la Grye, docteur en médecine à Renaison. Le 7 février 1605, on baptisa à Ambierle, Geoffroy de la Grye, fils de Benoît; la marraine fut Marie de Viry, épouse de M. de la Grye. La dernière de la branche aînée, Florence de la Grye, épousa Achille Bouquet, le 22 octobre 1669, et lui porta la Grye. Elle était fille d’Etienne de la Grye, et de Catherine Blanchet de la Chambre. Il résulte de l’acte de naissance d’Etienne Bouquet, fils de Biaise, qui avait épousé Catherine de la Treille, à Souillac, que cette famille était originaire du Quercy. Fervente catholique, elle périt presque entière au cours des guerres de religion qui désolèrent cette province. Etienne Bouquet, réfugié à Ambierle, y fut investi des fonctions de procureur fiscal par son compatriote Geoffroy Dumayne, vers 1600. Il fut le grand père d’Achille Bouquet. Ce dernier testa, en 1704, voulant être inhumé dans le cimetière des moines, ne se trouvant pas digne de prendre place dans le tombeau de sa famille. Achille Bouquet, religieux, vit en 1672.

Dont Placide Bouquet est religieux d’Ambierle, en 1711 et Antoine-Marie Bouquet, seigneur prieur de Saint-Maurice, en 1773. Claude Bouquet, écuyer, ancien auditeur des comptes de la Chambre de Dole, et Hilaire Bouquet sont mentionnés en 1773. Catherine Bouquet épousa en 1781, Jean Berry de la Barre. A la révolution, le seigneur de la Grye était Jacques Bouquet d’Espagny, écuyer, gendarme de la garde du Roi, marié à Antoinette-Marie Mallet, dont Gilbert, avocat en Parlement, seigneur de la Brière. Sous la révolution, Jacques Bouquet de la Grye fut arrêté, malgré un certificat de civisme que lui avait donné le maire d’Ambierle, le 16 nivôse an IV. Après son arrestation, sa femme restée seule, manqua souvent de pain. Des perquisitions pratiquées tous les quinze jours au château de la Grye, accompagnées de réquisitions, tarissaient toutes les ressources de la maison; le pillage éhonté des conserves, grains, salaisons, vins, provisions diverses, ne laissait que le vide derrière lui. Madame Bouquet de Lignières, qui avait réussi à cacher avec des sacs de blé, une somme importante, venait en aide à cette détresse. Le 9 thermidor vint mettre fin à une angoisse perpétuelle et Jacques Bouquet d’Espagny recouvra la liberté. A la même époque, son parent, Claude Bouquet-Déchaux "ex noble, aristocrate lié avec les ci-devants nobles et les gens suspects" fut arrêté par ordre du comité de surveillance du district de Cusset et envoyé par le comité de surveillance de Moulins à la commission temporaire de Commune-Affranchie (Lyon). Il était accusé d’avoir désapprouvé la mort du tyran, d’avoir dit que la majeure partie de la Convention nationale était de la canaille, d’avoir blâmé la révolution, d’avoir cherché à empêcher les patriotes d’aller à une fête civique et d’avoir été l’intermédiaire de correspondances criminelles entre les aristocrates de Cusset et les rebelles lyonnais.

On interna aussi à Moulins quatre "filles ex-nobles, aristocrates et fanatiques": Catherine, Henriette, Antoinette et Marie Bouquet-Chazeuil. Jacques Bouquet de la Grye avait servi dans les gendarmes de la garde jusqu’à la réforme de ce corps, en 1775; il était ensuite entré dans les chevau-légers, se trouvait de quartier auprès de Sa Majesté en janvier 1781, et avait été promu chevalier de Saint Louis, le 4 avril 1789, à 37 ans. La révolution, qui écarta tous les fidèles serviteurs de la monarchie, brisa sa carrière avant de le jeter en prison. Rentré à la Grye, il y avait lié des rapports amicaux avec l’abbé Duchaffaut. Quand celui-ci revint de prison, le vieux prieuré qui l'avait abrité pendant 25 ans avait été vendu; il vint frapper à la porte de la Grye, et y trouva tout à son service. Il s’y installa avec un mince bagage, une vieille malle avec un peu de linge, des livres de piété et quelques documents du Prieure, dont le registre des actes capitulaires et celui des vêtures, noviciats et professions. L’abbé Jean- Gabriel d’Almaric Duchaffaut s’éteignit paisiblement au château de la Grye, le 18 septembre 1820, à 84 ans, ayant testé le 10 décembre 1815, léguant 1,000 francs à son frère Léon, 3,000 à son neveu Balthazard et faisant Jacques Bouquet de la Grye, son héritier universel. Mais le pauvre abbé avait plus de cœur que d’argent, il ne revint à M. d’Espagny que 500 francs. En 1867, le comte Jules d’Espagny, châtelain de la Grye, fit don à l’église d’Ambierle d’un vitrail orné de ses armes et de celles de sa femme, née Michon du Marais. Henri de Laire, comte d’Espagny, qui lui a succédé, porte écartelé aux 1 et 4 d’argent au lion de gueules, qui est de Laire, en Forez et Dauphiné; aux 2 et 3, d’azur à la bande d’or, chargée de trois étoiles de gueules, qui est de Laire, en Auvergne et Bourbonnais; sur le tout: d’azur au chevron d’or, accompagné de trois roses d’argent, qui est Bouquet d’Espagny. Devise: Tôt ou tard. Louis de Laire, vicomte d’Espagny est mort à 39 ans au château de la Grye, le 17 mars 1914. Le deuil fut conduit par son beau-frère M. Paul Duchon et MM. de Laire, ses cousins germains. (1)

château de la Grye 42820 Ambierle, propriété privée, ne se visite pas.


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     Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Vol. II, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)

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