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Dans les
montagnes boisées qui s’étendent à l’ouest de Montbrison et non loin du
bourg pittoresque d’Essertines, se trouve le château du Chevalard. Béatrix
du Chevalard, religieuse au couvent de Saint-Thomas, appartenait à la
première famille seigneuriale du Chevalard, fondue en 1300 dans les de Sugny.
Cette famille compte un chevalier croisé, Perrin de Sugny (1240). Par
alliance le Chevalard advint aux Peytavin, qui en prirent le nom. Le 12 mars
1412, Catherine d’Angère, veuve de Messire Peytavin du Chevalard, fut
autorisée à mettre à service en tant que tutrice de leurs enfants, la grange
de Foris, à Savignieu. Albert du Chevalard, échanson de Jean 1er, duc de
Bourbon, épousa Isabelle de Chenevoux et répondit au terrier de la Cure en
1446. Morel du Chevalard, châtelain de Montbrison en 1360, fut le père
d’Albert II du Chevalard, marié à la fille de Bertrand Chai (Calvus),
seigneur du Palais. Il en eut trois fils: Louis; Antoine, prieur de
Saint-Romain-le-Puy, apanagé de Sugny; et Barthélemy, prieur de
Marcilly-le-Châtel, curé de Saint-Symphorien de Lay, maître des requêtes du
duc de Bourbon. Louis du Chevalard, seigneur dudit lieu et du Palais, et
Catherine de Thiers, sa femme, fondèrent dans l’église de Feurs un
anniversaire de 33 messes. Ils eurent une fille, Jeanne du Chevalard, mariée
d’abord à Julien de Bournel, tué en 1495 à Fornoue, puis le 23 novembre 1496
à Imbaud de Rivoire. Pendant plusieurs siècles le Chevalard resta dans la
maison de Bivoire et passa dans celle de Chabannes. Le 9 décembre 1768,
Jacques-Charles de Chabannes, marquis de Curton, Elisabeth de
Talleyrand-Périgord, sa femme, et Jean-Baptiste de Chabannes, marquis de
Curton, vendaient le château et la terre du Chevalard à Antoine Souchon, qui
en rendit hommage en 1769, puis le 14 décembre 1776.
Voici la généalogie de cette famille: Noble André Souchon, conseiller du
Roi, d’une famille des Chorges en Embrunois se fixa à Boën à la fin du XVIe
siècle. Il épousa Marie-Antoinette Valla, dont Antoine qui suit; Marie,
mariée à Claude Louis Barrieu, puis à Claude Plumet. Noble Antoine Souchon,
conseiller du Roi, maire perpétuel de Boën (16 avril 1664-9 mars 1717),
épousa en 1696 Louise Michon, dont il eut quatre enfants: Gilbert en 1702,
qui suit; Antoine, avocat en Parlement, greffier au bailliage, marié en 1737
à Anne-Pierrette Raynaud de Clair ville, puis en 1743 à Jeanne-Marie
Girardon; 3° Messire Claude Souchon, prêtre sociétaire de Boën, prieur de
Saint-Nicolas de Laye, en 1740; 4° Catherine, le 3 juin 1708. Gilbert
Souchon (1702-1782), avocat en Parlement, conseiller du Roi, marié en 1730 à
Claudine Devaux, fille d’Hubert, bourgeois de Montbrison et de Marie Barjon,
dont Antoine, qui suit; 2° Claude Souchon de Sizerieux (29 août 1733-23
novembre 1793), mort martyr de la Révolution; 3° François, curé de Marcilly,
en 1770; 4° Agathe, mariée le 12 novembre 1771 au baron Jean-Philippe de
Leyssac, chevalier, ancien officier au Régiment d’Auvergne, fils de Jérôme
et de Catherine Bony; 5° Claudine, née le 3 août 1740. Antoine Souchon du
Chevalard, conseiller du Roi, seigneur haut justicier du Chevalard, Jullieu,
Aubigneu, Villedieu, Saint-Etienne-le-Molard, les Peuples, le Genestoux,
épousa en juillet 1760 Pierrette-Marguerite Chassain des Crevants, morte le
9 août 1778, fille d’Antoine, bailli de Nervieux et de Jeanne Staron.
Jean-François-LucienSouchon du Chevalard, chevalier de la Légion d’honneur,
membre du conseil général de la Loire, ancien Recteur de l’Académie
départementale
de la Loire, président de la Société d’Agriculture de
Montbrison, épousa le 2 juin 1829 Jeanne-Françoise-Elisabeth-Félicité Michon
de Vougy, morte le 4 septembre 1901, dans sa 100e année, dont Etienne (17
mars 1834-1853); Jules, qui suit; Marie-Suzanne, le 25 janvier 1832, mariée
le 25 mai 1856 à Camille de Taffanel, marquis de la Jonquière.
Jules-Lucien-Marie Souchon du Chevalard (10 avril 1840-28 mars 1905), préfet
de l’Ardèche, de l’Allier, de la Manche, chevalier de la Légion d’honneur.
Marié le 22 février 1873 à Amélie Morand de Jouffrey, dont il eut deux
enfants: Lucie, mariée en novembre 1901 à Antonin Chodron de Courcel; et
Antoinette, mariée en octobre 1899 au comte Joseph de Boutechoux de
Chavannes. Depuis 1768 le Chevalard n’est pas sorti de la famille Souchon,
dont les armes sont écartelé aux 1 et 4 de gueules au lion d’or, au chef
cousu d'azur, chargé d'une rose d'argent accostée de deux étoiles d'or; aux
2e et 3e d'azur à un arbre d'or au chef cousu de gueules chargé d'une rose
d'argent, accostée de deux étoiles d'or. (1)
Les fouilles du site d'Essertines-basses ont établi l'existence d'une
occupation pré-médiévale du site du château, mais cette période n'a pas
laissé d'autre vestige connu dans la commune. Celle-ci a été colonisée au
fur et à mesure de l'avancée du front de défrichement (les essarts créés ont
donné leur nom à la commune) des monts du Forez. L’apparition du château du
Chevalard remonte au XIIIe siècle. Très mal documentée, car elle est
toujours demeurée allodiale, la maison du Chevallard présente encore trois
tours reliées à une enceinte et les vestiges d’une autre tour. Le portail,
autrefois principal, qui donnait accès à la cour intérieure est décoré de
colonnes aux chapiteaux sobres et au-dessus de l'archivolte les armes de du
Chevalard ornent le fronton. Il est dommage qu'on ne lui ait pas rendu
aujourd'hui son lustre d'hier. Ancien château, il devint ferme sans perdre
son allure. Une jolie croix en protège l'entrée. A proximité du château, on
signale l'existence de souterrains-refuges...
château du Chevalard 42600 Essertines en Châtelneuf, propriété privée, ne
se visite pas.
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Claude Moritel pour les photos qu'il nous a adressés
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