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Château de Bigny à Feurs
 
 

        Le château de Bigny, construit en 1735, porte bien le cachet de son époque. Le corps de logis principal est flanqué, à chaque extrémité, de pavillons avec toiture à pente brisée. De magnifiques avenues d’arbres qui se prolongeaient naguère jusqu’à la Loire, embellissent encore le paysage. Bigny, jadis ferme connue sous le nom de Mas Comtal de Bigneux, appartint à l’abbaye de Savigny, puis à celle de la Bénissons-Dieu. Vers 1660, les terres fertiles, qui s’étendent entre le château de Bigny et les bords de la Loire furent ravagées par une crue de la Loire à tel point qu’on n’y fit plus aucune culture. Le 26 octobre 1697, les religieuses de la Bénissons-Dieu cédèrent ce champ aux Ursulines de Feurs, en emphytéote, moyennant la redevance annuelle de cinq mesures de froment, et un capital de cent trente livres. Les Ursulines de Feurs réunirent ces vas tes pâturages au domaine qu’elles possédaient à Bigny. Les Ursulines de Montbrison, leurs héritières, continuèrent la possession en 1741. A cette époque, Jean Thoynet, parent des seigneurs du Palais, fut séduit par la riche plaine de Bigny. En 1720, il y acheta quelques immeubles au chevalier de Carville, uis il acquit la terre des dames de la Bénissons-Dieu. Toutefois, l’abbesse, Marie-Jacqueline de Chabannes, réserva à sa communauté la seigneurie de Bigny et les droits qui y étaient attachés, spécialement le droit de bac sur la Loire en face de Feurs, droits qui étaient alors affermés à un marchand de Feurs nommé Beignier, qui moyennant une rente annuelle de 1.500 livres percevait les droits féodaux. En 1741 le pâturage des Ursulines de Montbrison fut échangé contre un petit jardin que Henry Thoynet possédait à Montbrison auprès du Calvaire. Henry Thoynet, après avoir, en 1735, édifié le château, fit défoncer le terrain, lui rendit sa fertilité et fit planter les beaux ormeaux qui font l’admiration des touristes.
En 1793, Duret, adjudant-général de l’armée des Alpes et ami de Javogues, pilla le château et en enleva tous les objets propres à équiper la cavalerie. Le nouveau seigneur de Bigny, Jean-Baptiste Arthaud de Viry, était fils d’André, receveur des tailles à Clermont-Ferrand, et de Marie-Anne Espinasse. C’est à Montbrison, et le 9 décembre 1788, qu’il épousa Elisabeth Thoynet de Bigny. Il n’en eut que des filles: Marie-Anne-Fanny, née le 1er septembre 1791, mariée le 26 mai 1813 à Jean-Baptiste de Noyel de Paranges, fils de Pierre-François et d’Anne de la Roue; puis Elisabeth, baptisée le 11 décembre 1792; et enfin Anne-Marie, l’ainée des trois, baptisée à Montbrison le 6 décembre 1789, morte à Lyon, le 28 mai 1868. Le 18 juillet 1812, elle épousa François-Gabriel-Philippe-Narcisse, vicomte de Becdelièvre, né au Puy le 28 mai 1778, fils de Gabriel-François-Louis et d’Anne-Marie-Catherine Roche de Jagonas. Ce fut la troisième famille possessionnée à Bigny, où le vicomte de Becdelièvre mourut le 1er octobre 1852. Il avait eu deux fils: Ludovic, mort à Bigny, et le colonel Victor de Becdelièvre, né au Puy le 16 février 1826, qui fit la guerre de Crimée et conquit le grade de lieutenant, sur le champ de bataille de l’Alma. Le 1er juin 1860 il était à Rome, répondant à l’appel de Pie IX. Il fut l’un des meilleurs officiers de l’armée pontificale et le Pape le créa commandeur de son ordre et le chargea de réorganiser son corps d’armée. Quand il revint en France, il était déjà malade, aussi ne prit-il pas part à la guerre de 1870. Du moins en mourant, le 28 février 1871, il apprenait avec satisfaction que le sang des Becdelièvre avait rougi la plaine du Mans. "Je n’aurais voulu pour rien au monde, disait-il, que mon neveu Calixte, n’eût pas la mâchoire emportée". Ses dernières paroles furent pour le Pape, qu’il avait servi et pour le Roi que toute sa race avait aidé depuis les Croisades, de la Bretagne au Forez. Becdelièvre porte De sable à la coquille d’argent surmontée de deux croix trèflées au pied fiché du même. (1)

Éléments protégés MH : le domaine dans son ensemble : le château (façades et toitures), le parc clos de mur avec le fronton, les communs et les bâtiments annexes, remise à voitures, pigeonnier et l'allée d'arbres: inscription par arrêté du 11 mai 2004 (2)

château de Bigny 42110 Feurs, propriété privée, ne se visite pas.

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Château de BignyFeurs  Château de BignyFeurs
 
 
Château de BignyFeurs  Château de BignyFeurs
 
 
 


(1)       Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)
(2)  
     source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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