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Château du Palais à Feurs
 
 

      Le château actuel du Palais fut construit en 1730 par Gilbert-François de Ri voire. Il est composé d’un seul corps de bâtiment à double façade, dont le centre est décoré d’un fronton triangulaire et les extrémités flanquées de deux pavillons couverts en tuiles plates formant saillie sur les façades. L’ancien château, dont on a retrouvé les fondations il y a quelques années, n’était pas très éloigné de celui d’aujourd’hui, il était plus rapproché du ruisseau de Loise. Détruit et rasé après la condamnation des de Rivoire par les Grands Jours d’Auvergne, il avait lui-même remplacé une villa romaine et c’est à cette lointaine origine qu’il doit son nom actuel. La plus ancienne famille que l’on rencontre au Palais est celle de Pouzols qui portait d’azur au lion d’or; au chef cousu de gueules chargé d’une fleur de lys d’or, entre deux coquilles d’argent. En 1329 le Palais passa par alliance aux Calvus, puis retourna aux Pouzols qui y firent de grandes réparations où ils employèrent la pierre de Volvic. Il fut payé une somme de six sous par pied au voiturier qui amena de Volvic les pierres destinées aux piliers des galeries. Les journées des ouvriers employés à ces réparations étaient payées de 4 à 10 sous. Pendant huit jours consécutifs on les employa à démolir de vieux murs qui étaient sans doute les restes de l'antique Palatium. Au XVe siècle la famille de Pouzols se fondit dans celle du Chevalard, qui porta par alliance le Palais et le Chevalard à la famille de Rivoire. Voici la filiation de la branche qui nous intéresse.

Louis de Rivoire, gouverneur d’Amé VI de Savoie, épousa Aigline de Gerbaix, dont Berlion, qui suit; 2° Sibuet; 3° Pierre. Berlion de Rivoire, seigneur de Romagnieu, épousa le 17 mars 1380 Catherine de Savoie, veuve de Guillaume de Luyrieu, dont Pierre de Rivoire, seigneur de la Bâtie, marié le 30 septembre 1398 à Bonne de Grôlée, dont Jacques de Rivoire, seigneur de Romagnieu, la Bâtie, etc, épousa en 1448 Claudine de Bletterans, dont Imbaud, qui suit; 2° Bletterans, marié à Louise de Seyssel d’Aiguebelette, dont Antoine, marié d’abord, en 1524, à Guigonne Palmier, puis en 1530 à Jeanne de Montfalcon, dont Claude, qui eut de Morise de Montmayeur Gaspard de Rivoire, seigneur de Romagnieu, qui assigna les Fléard à vider cette terre que leur avait indûment vendue Philibert de Rivoire du Palais; il testa en 1632, instituant héritier Etienne de Rivoire de Jas. Imbaud de Rivoire, chevalier de l’Ordre du Roi, maréchal de ses Camps et Armées, etc, épousa Jeanne du Chevalard, fille de Louis et de Catherine de Thiers, qui lui apporta le Chevalard et le Palais. Il en eut Louis; 2° Philibert, qui suit; 3° Etienne, chanoine-comte de Lyon, prêtre dès 1564, prieur de Saint-Romain-le Puy, de 1569 à 1580; 4° Etienne, marié le 16 janvier 1568 à Charlotte de Theys, il est l’auteur de la branche de Jas, encore représentée. Philibert de Rivoire, dit Curtin, gentilhomme ordinaire de la Chambre du Roi, etc, seigneur de la Bâtie, le Palais, épousa Antoinette Mottier de la Fayette, dont Aimé; 2° Balthazard, qui suit. Balthazard de Rivoire commanda le château de Saint-Romain pendant la Ligue. Henri IV, pour le récompenser, érigea en marquisat la terre du Palais.

Il mourut en 1615, ayant épousé Gabrielle de la Barge, remariée à Aymar de Rochefort, et dont il eut Balthazard, mort jeune, en 1592, dont la pierre tombale est conservée à Saint-Romain-le-Puy; 2° Gilbert, qui suit; 3° Jeanne, née le 18 juillet 1587, mariée en 1619 à Jacques de Lévis, baron de Couzan; 4° Françoise, qui vit en 1597. Gilbert de Rivoire, marquis du Palais, Feurs, le Chevalard, etc. C’est lui qui fit dresser une embuscade à M. de Chalmazel, puis fit poursuivre les huissiers qui venaient lui signifier la sentence encourue pour ce procédé un peu hors nature. Les huissiers se réfugièrent dans un hôtel à Saint-Martin-Lestra, mais M. du Palais fils les y suivit avec 40 cavaliers armés. Deux des sergents royaux furent tués, un autre blessé à mort, les autres sautèrent tout nus par la fenêtre. Ces événements amenèrent la condamnation des de Rivoire par les Grands Jours et la destruction du château du Palais. Gilbert avait épousé Isabeau de Ligondès, morte au Palais, le 11 septembre 1618; et en secondes noces Gilberte de Beaufort-Canillac, morte le 10 juillet 1667, fille de Guillaume, chevalier de l’ordre du Roi et d’Angélique de Maréchal, dont Anne, née le 15 novembre 1627; 2° Claude, né le 29 avril 1635; 3° et 4° deux jumeaux dont: Gilbert-François, né le 7 août 1641, seigneur du Chevalard, marié le 5 novembre 1668 à Hippolyte du Patural, morte le 7 septembre 1675, et en secondes noces, le 25 novembre 1675, à Françoise Cozon de Bayard, fille de Louis et d’Espérance Perrin de Montloup. Du premier lit il eut Jean-François, né le 23 février 1672 et Anne, née le 14 août 1675, du second lit il eut Espérance, mariée en 1714 à Etienne Thoynet, conseiller au bailliage. 4° Charlotte, prieure de Saint-Thomas, morte le 4 janvier 1712. 5° Gilbert, qui suit; 6° Diane, 6 juillet 1645; 7° Gabrielle mariée à Christophe de Chabannes.

Gilbert II de Rivoire, marquis du Palais, etc, mort le 6 décembre 1693 marié le 5 mai 1660, à Françoise de la Tour d’Auvergne, dont Gilberte, née le 20 septembre 1661; 2° François, mort en 1727, marié à Jeanne-Marie Péraud, veuve de Louis de Beaupoil de Saint-Aulaire; 3° Gilbert-François, baptisé le 29 mars 1725, dans sa 48e année, car on avait caché sa naissance pour ne pas révéler la retraite de son père. Mais dès 1682 des lettres de réhabilitation avaient été données. C’est lui qui reconstruisit le Palais et fît édifier la chapelle, bénite le 12 août 1736. En 1728 il avait épousé Dorothée de Ronchevolles de Pontsaimpierre et il mourut sans postérité en 1737. Il institua pour héritier Jacques de Chabannes, fils de Gabrielle de Rivoire. Le titre de marquis du Palais fut relevé par son parent, Alexis de Rivoire de la Bâtie, marié le 16 octobre 1722 à Marianne Picot de la Buissonnière. De cette union est né le marquis Jacques-Joseph, marié le 21 juillet 1779 à Olympe Chabert de Fondville, dont le marquis Eugène marié à Léonie Crocquet de Belligny, puis en secondes noces à Elise Compagnon de Ruffieu. Du premier lit est né le marquis Gustave, du second le comte Aymon et le vicomte Oscar qui ont tous trois des enfants. De Rivoire porte fascé d’argent et de gueules de 6 pièces, a la bande d’azur chargée de trois fleurs de lys d’or, brochante. Jacques de Chabannes fut le père de Gilbert-Antoine,marquis du Palais, etc, marié à Marie-Josèphe-Charlottede Gironde, morte en 1757, dont Jacques-Charles, marié a Marie-Thérèse de Talleyrand-Périgord. Ce dernier vendit le Palais à Pierre Benoit Gonin de Lurien et à Césarine Mogniat des Combes, sa femme. De cette union il eut trois enfants dont Jean-Louis, né le 28 février 1754, marié vers 1786 à Joséphine-Françoise Thoynet de Bigny; 2° André François, officier au Régiment de Beauce; 3° Jeanne-Marie-Benoîte, mariée le 11 janvier 1780 à Jean-Louis Mathevon de Curnieu.

En 1800, Jean-Louis Gonin de Lurieu qui avait embrassé avec ardeur les idées de 1789 vendit le Palais à Joseph-Gabriel Périer, fils de Joseph, trésorier de France en la généralité de Grenoble et de Jeanne Vaguet, petit-fils de Joseph et de Marguerite Périer. Joseph était lui-même fils de Jean et d’Anne Choin et petit-fils de Gabriel. Joseph-Gabriel épousa Marie-Antoinette-Mélanie Montaigne de Poncins, dont André-Hector, qui suit; 2° Jeanne-Jenny, mariée en 1818, à Marie-Madeleine-Hubert Le Comte; 3° Jeanne-Césarine, mariée à Jules Gémier des Périchons; 4° Jeanne-Octavie, mariée en 1830 au baron Victor Dugas de la Catonnière. André-Hector Périer du Palais, épousa le 25 janvier 1831, Marie-Louise-Victorine Ithier de Champos, dont Joseph-Arthur; 2° Noëmie, mariée le 24 janvier 1855 à Gabriel Léon de Montaigne-Poncins; 3° Cécile, mariée le 28 février 1863, à François-Eugène de Garnier des Garets. Périer du Palais porte d’azur au poirier d’argent terrassé de sable; au chef cousu de gueules chargé de trois annelets d’argent rangés en fasce. Jean-Pierre Montaigne, père du nouveau propriétaire du Palais, était fils de Jean-Hector et de Jeanne-Marguerite Vincent de Soleymieu. Il descendait au VIe degré de Jehan Montaigne et de Jeanne Ponchon. Son fils aîné le marquis Emmanuel (17 mai 1830-18 septembre 1902), épousa le 28 février 1854, Marie-Antoinette de Gayardon de Fenoyl, et en secondes noces Anne de Cailleux.

Du premier lit il eut Henri (29 juin 1857-29 septembre 1860); 2° Gaston (21 janvier 1862-29 juillet 1880); 3° Maurice, 8 juin 1863, marié le 25 septembre 1889 à Louise-Marie-Thérèse-Edwigede Maulbon d’Arbaumont, dont une nombreuse postérité; 4° Alfred né le 5 février 1865, ingénieur agronome, marié le 23 août 1892 a Cécile-Olympe-Julie de Bernardi, dont 5 enfants; 5° Daniel, 6° Roger, 7° Charles, né le 3 avril 1868, ingénieur agronome, marié le 26 juillet 1894, à Marguerite Beauvarlet de Moismont, dont 8 enfants; 8° Emma, née le 16 mai 1855, mariée le 5 janvier 1876 à Régis de Brunei de Bonneville-Colomb; 9° Hélène (26 juin 1856-16 octobre 1869); 10° Gabrielle (14-28 juillet 1859); 11° Jenny, née le 24 septembre 1860, mariée le 25 avril 1887 à Joseph Barbara de la Belotterie, comte de Boissezon; 12° Marthe, née le 15 décembre 1868, fille de la Charité; 13° Marie-Thérèse, née le 1er octobre 1872. Gabriel-Léon de Montaigne, comte de Poncins, frère d’Emmanuel, et héritier du Palais (5 avril 1832-30 août 1896), maire de Feurs, président de la Diana, épousa le 24 janvier 1855, Pierrette-Noémi Périer du Palais, dont Jean-Pierre (3 novembre 1858-24 septembre 1859); 2° Bernard, né le 22 décembre 1862, marié le 11 août 1896 à Madeleine d’Orléans, fille de Charles-Joseph Gabriel et de Marthe de Roux de Puivert; 3° Edmond, né le 25 mars 1866, marié le 22 octobre 1903 à Marie-Aurélie Marguerite de Biencourt; 4° Jeanne (29 août 1860-14 avril 1876); 5° Elisabeth (6 juin1864-19 août 1898), mariée le 5 janvier 1887 à Marie-Gabriel-Josephde Ramey de Su gny. Les armes des Montaigne de Poncins sont de gueules à trois bandes ondées d’or. (1)

château du Palais 42110 Feurs, il a été acheté par la commune et est devenu une école, puis collège réhabilité de 2008 à 2010, il est occupé par la maison des jeunes et de la culture ainsi que par l'école de musique de Feurs.

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 Château du Palais Feurs  Château du Palais Feurs
 
 
 


(1)   
Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)

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