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Le
château du Rozier était situé au nord de Feurs, dont il n’était séparé que
par les fossés de la ville. Il fut démoli en 1796 et remplacé par la demeure
que nous voyons aujourd'hui. Les remises, écuries et hangars de l’ancien
château furent convertis, en 1834, en ateliers pour la construction des
machines à vapeur. Le manoir, construit en 1535 par Jean Rosier, était situé
au milieu d’un vaste enclos limité au nord par le ruisseau de Loise, au
matin par la ligne actuelle du chemin de fer, au midi par les remparts de
Fours, au soir par le chemin de Feurs au Palais. Dans la partie ouest de
cette enceinte, on a trouvé de nombreux débris remontant à l’époque romaine,
ce qui porte à croire que tout comme celui du Palais, le château du Rozier
avait succédé à une villa gallo-romaine. Un écusson aux armes des du Rozier
sert aujourd’hui de clef de voûte à un portail de cour. A l’un des angles de
l’ancien château, on avait élevé un pavillon carré et planté, aux angles,
quatre colonnes retrouvées en 1600 dans l’enclos des Ursulines. Ces colonnes
flanquent aujourd’hui les angles de la chapelle expiatoire de Feurs. Cette
dernière a été construite près du Rozier, devant le mur où eurent lieu les
fusillades. En 1708, une partie du château était en si mauvais état que, le
24 mai de cette année-là, à dix heures du soir, une des chambres s’effondra,
et Madame du Rozier faillit être ensevelie sous les ruines.
Cette famille était ancienne à Feurs. Mathieu Rosier vivait en 1440 et
Etienne Rosier en 1467. Jean Rosier, capitaine-châtelain de Feurs, qui
construisit le château, était fils d’Honoré Rosier, déjà châtelain de Feurs.
Il épousa Pierrette de Jalligny, dont Jérôme, qui suit; 2° Jean, mort le 19
août 1593, marié à Claudine Perrin, puis à Marie Vitalis; 3° Pierre, marié à
Béatrix Treffier; 4° Nicole mariée à Mathieu Plaisançon; 5° Jeanne, qui
s’unit à Grégoire Millon; 6° Antoinette, mariée à André Oissel; 7°
Catherine, femme de Ram bert de la Forge; 8° Nicole, épouse du sieur
Carrier, de Saint-Rambert. Jérôme Rosier, conseiller du Roi, épousa Isabeau
Orvi, fille d’Antoine, baron d’Agrain, et de Marguerite de Bonne, en
secondes noces le 3 septembre 1581, Françoise de Tourvéon, fille de Néry et
de Catherine de Chaponay, puis en troisièmes noces Geneviève Paparin. Du
premier lit: Pierre, mort le 15 juin 1592, massacré par ordre du duc de
Nemours. Il épousa le 17 février 1584 Marie Dagonneau, dont Pierre, mari de
Catherine Gillet et père d’Antoinette, mariée le 8 janvier 1643 à Christophe
de Talaru; 2° Jacques, qui suit; 3" Néry, qui épousa Louise d’Amanzé; 4°
Catherine, mariée à Aimé de la Coste; 5° Lucrèce, qui s’unit à Hugues de
Beauvoir, baron de Faverges; 6° Sybille, mariée à Antoine Relogue; 7°
Claudine-Marie,femme de Christophe Paparel; 8° Antoinette, mariée d’abord à
Etienne Alcanon, puis à Etienne Jailly, bourgeois de Roanne.
Jacques du Rozier, châtelain de Clépé, épousa le 6 juillet 1592 Madeleine de
la Veuhe, veuve de Jean Ferriol, et fille de Jacques et de Germaine Murat,
dont Jacques, seigneur du Rozier, né le 30 juin 1596, avocat au bailliage,
marié le 22 avril 1617 à Françoise Allard, fille de noble Jean et de
Toussainte Domène, et en secondes noces à Catherine de Lingendes, dont
Jacques-François, seigneur du Rozier, né le 26 juin 1634, marié le 12
février 1658 à Françoise Duchier, fille de Jean et de Catherine Minière,
dont Antoinette, née le 20 décembre 1669, mariée le 18 février 1703 à Claude
de Girard, seigneur de Beauvoir; Elisabeth, née le 13 février 1628; Marie,
mariée le 6 février 1651 à François Mignot de Bussy, fils de Noël et de
Marguerite Chesnard; 2° François; 3° Arnould, qui suit; 4° Marie, mariée à
Jean Tissier, seigneur du Soleillant; 5° Gabrielle (14 février 1610-23 mai
1668), mariée le 30 avril 1626 à Jacques de Saint-Priest, seigneur d’Albuzy;
6° Claudine, mariée le 12 février 1628, à Jean du Bessey. Arnould du Rozier,
né le 30 septembre 1603, premier conseiller au bailliage de Forez, épousa le
11 août 1628, Antoinette Badol, morte le 18 juin 1653, puis Catherine
Hébrais. Il eut Jean, né le 25 janvier 1634; 2° François, né le 7 juin 1638;
3° Gaspard, qui suit; 4° Hugues-Joseph, né le 3 juin 1647; 5° Jacques, né le
28 mai 1649, testa le 25 février 1669, lieutenant dans la Compagnie d’Albuzy.
Gaspard du Rozier, baptisé le 4 décembre 1641, épousa Françoise Martinet,
dont Claude-François, qui suit; 2° Anne; 3° Catherine. Claude-François du
Rozier épousa, le 19 juin 1696, Marie-Claudine Grozeiller, fille d’Antoine
et de Claudine de Vinolz, dont Antoine-François; 2° Claudine-Marie, née le
13 mars 1698; 3° Marie, née le 5 avril 1700; 4° Marianne, morte le 15
décembre 1738, mariée le 11 mai 1734 à Jean-Gabriel du Saix, seigneur de
Chervé.
Jean-Antoine-François du Rozier, baptisé le 17 avril 1697, testa le 24 mai
1762 et épousa Jeanne-Gervaise Charrier, fille de Georges-Antoine et de
Marie-Marguerite Ranvier, dont Marie-Guillaume, qui suit; 2°
Jeanne-Antoinette-Gabrielle, religieuse hospitalière, morte le 5 février
1812. Marie-Guillaume du Rozier, seigneur du Rozier et la Varenne, baptisé
le 7 août 1729, épousa le 25 août 1761 Marie-Benoîte Bernou de Rochetaillée,
dont Théodore, qui suit; 2° Jean-François-Lucien, sous-préfet de
Saint-Etienne, marié à Henriette-Irène de Jourda de Vaux, dont il eut trois
enfants; 3° Jeanne-Marguerite-Angèle, née le 6 mai 1770, mariée d’abord le
14 juin 1791 à Louis Reymond du Bouchet, fils de Jean-Tristan et de
Madeleine Gémier des Périchons, puis le 23 messidor, an V, à Hubert Souchon,
fils d’Antoine et de Marguerite Chassain; 4°
Jeanne-Marie-Henriette-Philogène (10 décembre 1774-4 octobre 1856), mariée
le 22 juillet 1828 à Pierre-Charles Chassain de Marcilly, veuf de
Marie-Virginie Meaudre. Jean-Baptiste-François-Théodoredu Rozier, capitaine
de cavalerie au régiment d’Artois, tué par les républicains au siège de
Lyon, le 30 septembre 1793. Il avait épousé, le 15 décembre 1789,
Anne-Adélaïde-Victoire Michon de Vougy, dont Jean Théodore, baron du Rozier
(24 décembre 1793-28 août 1855), conseiller général et député de la Loire,
marié à Henriette-Sabine de Riverieulx de Chambost (18 novembre 1803-13
février 1887), veuve du baron de Brosse, et fille de Claude-Marie et de
Thérèse Gesse de Poisieux; 2° Louise-Benoîte-Eulalie (1790-1791); 3°
Eugénie, née le 30 janvier 1792.
Les armes des du Rozier sont d’azur à trois chevrons d’or; au chef d’or
chargé de trois roses de gueules. Volé en 1793 par les bandits de la
république, après la mort héroïque de son propriétaire, le château du Rozier,
dont les allées plantées d’arbres magnifiques avaient vu le supplice de tant
d’hommes intègres, dont la mémoire sera à jamais bénie et vénérée, fut pillé
et dévasté complètement. En 1796 Adélaïde de Vougy démolit ce château,
auquel se rattachaient des souvenirs si pénibles pour une âme française et
vint habiter le château de la Varenne. Après la mort du baron du Rozier, en
1855, le domaine du Rozier passa à la famille de Brosse qui porte d'azur à
trois brosses d’or liées de gueules, et transmit le Rozier aux d’Assier de
la façon suivante. Jean-Eugène d’Assier, maire de Feurs, où il mourut le 8
juin 1870, troisième fils de Pierre-Marie Ronnet, épousa le 11 février 1851
Jeanne-Claudine-Noémie de Brosse (14 septembre 1831-1906), fille de
Louis-Charles, baron de Brosse, et de Sabine de Riverieulx de Chambost. De
cette union naquit Joseph-Pierre-Georges, mort jeune; 2°
Hippolyte-Alexandre-Raoul (6 novembre 1855-25 octobre 1902), marié le 24
avril 1883, à Marie-Hortense Jordan de Sury; 3° Pierre-Charles, qui suit; 4°
Jean-Henry, né le 25 octobre 1859. Pierre-Charles, dit Carlo d’Assier, né le
12 janvier 1858, épousa d'abord le 20 janvier 1886, Jeanne Courtin de
Neufbourg, puis en 1898, Edith-Marie-Jeanne-Gabrielle Audras de Béost, veuve
d’Henri de Boisset, et fille d’Henri-Louis-Jean, baron de Béost, et d’Amélie
Henry des Tournelles, dont Robert, né le 5 mai 1899, inhumé le 18 mai 1915.
(1)
château du Rozier, rue d'Assier, 42110 Feurs, tel. 04 77 28 66 09, la
commune de Feurs, qui en est propriétaire depuis 1988, a décidé en 2015
d’investir pour en faire une salle de concerts et de spectacles, après
plusieurs années de désaffectation. Aujourd’hui, le château accueille une
multitude de groupes de musique, de troupes de théâtre, d’interprètes et de
comédiens locaux.
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