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Château des Bruneaux à Firminy
 
 

        La façade élégante n’est certes pas celle du château primitif des Bruneaux, mais si l’art robuste du moyen-âge a fait place au confort et au luxe du grand siècle, nous aurions tort de nous en plaindre. Nul doute en effet que si la demeure des Berchoux était arrivée intacte jusqu’à nous, elle aurait eu le sort bien malheureux du manoir voisin de Cha ponod dont il ne reste pas pierre sur pierre. Les premiers seigneurs des Bruneaux semblent être les de Berchoux. Jean de Ber choux, capitaine-châtelain de Cornillon, seigneur de Berchoux, Gourgois et autres lieux, vivait à la fin du XIIIe siècle. Son fils, Pierre de Berchoux, fut aussi châtelain de Cornillon et touchait en raison de cette charge, 2.400 livres chaque année. Le 3 juin 1324 il passait une transaction avec Luce de Beaudiner, dame de Cornillon, par laquelle "il renonçait à la somme annuelle de 2.400 livres, qu’il recevait comme capitaine châtelain de Cornillon et au greffe de ladite baronnie... lesquels émoluments et greffe appartiendront désormais à ladite dame, qui, en retour, cède et transporte à perpétuité audit seigneur de Berchoux et à ses descendants le château et fief des Bruneaux, ès mandement de Cornillon, avec la vieille ferme et les terres environnantes, à la seule charge de rendre hommage dans le temps voulu et à la forme accoutumée au père prieur de Firminy". Claude de Berchoux, chevalier, fils de Pierre, seigneur de Berchoux, Gourgois, Saint Maurice en partie, les Bruneaux, etc, capitaine châtelain de Cornillon, passe, le 3 décembre 1340, un accord avec ses frères, au sujet du partage des biens de leur maison. Le 13 mars 1336, il avait épousé Blanche Duvernet, fille de Jean, seigneur d'Ou liac, près Aurec, et de Julienne de Semène. Claude de Berchoux mourut en 1366 et son fils, Jean II de Berchoux, lui succéda aux Bruneaux.

Le 8 octobre 1367, il rend hommage à Pierre de Villedieu, prieur de Firminy, pour sa maison et grange des Bruneaux, en raison de sa récente prise de possession. Il rendit également hommage au nouvel acquéreur de Cornillon, Bernard de Laire. Pierre de Berchoux qui lui succéda rendait hommage en juillet 1389 à Etienne Jaccourt, prieur de Firminy, pour son fief des Bruneaux. Il mourut aux Bruneaux et fut enterré dans l’église du prieuré de Firminy, sous une belle dalle de marbre qui se voyait encore à la fin du XVIIe siècle. Amblard de Berchoux, capitaine châtelain héréditaire de Cornillon, en 1411, rendit hommage pour les Bruneaux, à genoux, les mains jointes entre celles du prieur de Firminy, Guillaume de la Tour. Les armes des Berchoux sont: D’azur à une grue d’argent, au chef d’argent chargé de trois étoiles d’azur, à la bordure de gueules chargée de huit besants d’argent. Nous ne savons comment les Ansermet, plus tard Anselmet, devinrent seigneurs des Bruneaux, peut-être en héritèrent-ils des de Veyrines, seigneurs de la Martinière. Toujours est-il qu’ils y sont possessionnés à la fin du XVIe siècle. Barthélemy Ansermet, le plus lointain ancêtre connu de cette famille, épousa Claudine Odoard, dont Mathieu Ansermet, marié à Claudine Chavana, dont issu Jean Ansermet, seigneur des Bruneaux, qui vit en 1585, épousa Hélène de Veyrines, dont: 1° François, qui suit; 2° Anne, mariée à Jean Alezard; 3° Marie, qui teste le 2 août 1632; 4° Colombe, morte de la peste à Firminy, en août 1632; 5° Claire; 6° Etienne; 7° Denis, marié à Anne d’Andrieu. François Ansermet, seigneur des Bruneaux, juge-capitaine-châtelain de Firminy, épousa, le 28 juillet 1599, Claudine Beynod, dont Gabriel, qui suit; 2° Claude, conseiller du Roi, marié le 10 novembre 1625 à Louise du Vernet, dont postérité; 3° Gaspard, tué à Cazal; 4° Claudine, mariée le 6 juillet 1633, à Balmond de Bayle, seigneur de Villeneuve; 5° Catherine, mariée d’abord, le 14 janvier 1638, à Pierre de Bayle, puis, le 6 octobre 1646, à Charles de Chabanacy.

Gabriel Anselmet, écuyer, seigneur des Bruneaux, chevalier de l’ordre de Saint-Michel, capitaine exempt des gardes du corps du Roi, et gentilhomme ordinaire de la Chambre de Sa Majesté, épousa, le 27 janvier 1632, Toussainte de Vinols, fille de Denis et de Claudine Domène, et veuve de Guy de Châtelus, dont Jean-François, écuyer, seigneur des Bruneaux et Roche-la-Molière; 2° Claude-Gabriel, qui succéda à son frère; 3° Nicolas, qui suit; 4° Claude-François. Nicolas Anselmet, écuyer, seigneur des Bruneaux et de Saint-Just-le-Velay après ses frères, capitaine au Régiment de Castelnau, épousa, le 22 juin 1674, Louise Marie Baraille, fille de Pierre et d’Aymare Anselmet, dont Jean-Marie, qui suit; 2° Claude-Gabriel, prêtre, dit l’abbé des Bruneaux; 3° Aymare, mariée d’abord le 9 janvier 1698, à Gaspard de la Tour, seigneur de Varan, puis en 1714, à Dominique de Vigier; 4° Marie, mariée le 30 juillet 1714 à Jean-François d’Aboin; 5° Louise Marie, mariée le 14 novembre 1718, à Jean-Baptiste d’Ayras. Jean-Marie Anselmet, chevalier, seigneur des Bruneaux et autres lieux, épousa, le 21 janvier 1722, Marie-Antoinette de Vertamy, dont Antoine, mort sans alliance à 17 ans; 2° Anne-Marie, mariée le 24 juillet 1753 à Jean-Baptiste-Michel de Charpin, qui devint ainsi seigneur des Bruneaux. Les armes des Anselmet sont: D’azur au cerf passant d’or, au huchet de même au canton sénestre du chef. Ils ont porté aussi les armes des Baraille: D’or à trois bandes d’azur.

C’est au château des Bruneaux que mourut, le 25 septembre 1801, Marie-Anne Anselmet. Son fils, Louis-Alexandre-Jérôme de Charpin, habita toute sa vie les Bruneaux. Arrêté au moment de la Révolution, il allait être dirigé sur Feurs lorsque les habitants de Firminy et du Chambon se portèrent aux prisons en criant: "Rendez-nous le père du peuple". Il fallut céder, le comte de Charpin dut livrer sa magnifique argenterie, mais il eut la vie sauve. Ses libérateurs l’escortèrent en triomphe jusqu’à son château des Rruneaux, où il fut reçu dans les bras de sa famille. Il y mourut le 12 septembre 1801. Le château des Bruneaux échut par le partage du 12 février 1811, à son fils André-Camille, tandis que Feugerolles était attribué à sa fille, Anne-Diane-Félicité, épouse de Ferdinand Puy du Roseil, mais cette dernière, par acte du 15 novembre 1853, sacrifia ses intérêts à ceux de sa lignée, et son neveu, Hippolyte-André-Suzan ne de Charpin, rentra en possession de Feugerolles. Le comte de Charpin vendit en 1896 le château des Bruneaux à Antoine Chappelon. (1)

Éléments protégés MH : les façades et les toitures ; les pièces suivantes avec leur décor : le hall d'entrée avec son plafond, le grand salon d'angle Nord-Est, le salon Est à la suite du grand salon d'angle et la grande salle Nord-Ouest au rez-de-chaussée, la chambre Nord-Est avec alcôve au premier étage au-dessus du grand salon d'angle: inscription par arrêté du 21 novembre 1975.

château des Bruneaux, 3 rue de Chanzy, 42700 Firminy, tél. 04 77 89 38 46, ouvert au public tous les après-midi de 14h à 18h, fermé le lundi. Pour les groupes, visite tous les jours de la semaine sur réservation.

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Crédit photos :Touam / Hervé Agnoux sous licence Creative Commons 
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(1)    Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)


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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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