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Le curieux château de Vivert, situé sur le
territoire de L'Etrat à moins de cinq minutes du manoir des Joyeaux, assis
sur la pente du coteau couronné par Vivert, a conservé son aspect
d’autrefois. C’est une maison-forte encore entourée de son mur d’enceinte et
défendue par deux tours circulaires avec barbacanes: ce sont des meurtrières
utilisées pour la défense et la particularité de celles de Vivert tient à ce
qu’elles étaient munies de pierres tournantes qui les masquaient aux
assaillants. Tout autour, de vieilles croix, des sentiers pierreux, des
maisons de jadis à peine remaniées, de beaux ombrages, ont conservé au
paysage de Vivert tout son caractère pittoresque. Le 12 novembre 1389, Jean
de la Goutte, curé de la Tour et seigneur de Vivert, fonda avec Guillaume
Bayle, seigneur de la Vaure, la prébende de Sainte-Catherine, en l’église de
la Tour. Dès la fin du XVIe siècle, Vivert appartenait aux Girard, enrichis
dans la fabrication des armes. Pierre Girard, père de Jean-Louis,
l’acquéreur de Roche-la-Molière, avait pris l’entreprise de la manufacture
royale d’armes de Saint-Etienne, et le 13 mai 1740, il acheta une charge de
secrétaire du Roi. De Marguerite Gardieu, Jean-Louis eut un fils donné
Barthélemy-Louis Girard de Faverange, qui fut élevé dans la maison de Pierre
Girard, son aïeul, et reçut de lui, dans le partage des biens qu’il fit
entre ses trois filles, la somme de 10.000 livres que M. et Mme de
Saint-Perrieux furent tenus de lui payer à sa majorité; jusque là ils
devaient pourvoir à son entretien. Il devint l’un des premiers magistrats de
Saint-Domingue, fit partie du Conseil supérieur de Port-au-Prince, fut
receveur de l'octroi et des amendes, etc. Le 6 septembre 1791, à Lyon, il
fut parrain de Louis-Barthélemy Guilloud de Courbeville. Marie Girard, veuve
d’Antoine Thomé, écuyer, avait testé le 1er décembre 1671. Les armes de
cette famille sont d'argent à deux palmes de sinople. Au XIXe siècle Vivert
fut acquis par Jean-Antoine Piégay, notaire à Saint-Héand; mort le 31
janvier 1887, laissant trois enfants: Antoine, notaire à Saint-Héand; Amédée
et Anaïs, héritière de Vivert, morte le 25 août 1915, mariée à Guillaume
Sirvanton, mort en 1898, d’où Marie-Claire Sirvanton, qui porta Vivert à son
époux, Philibert Baudot-Sirvanton, ingénieur civil des mines, chevalier de
la Légion d’honneur, fixé à Saint-Chamond. (1)
Éléments protégés MH : les tours avec leurs canonnières tournantes :
inscription par arrêté du 6 mars 1946 (2)
château de Vivert, 24 Allée du Lavoir, 42580 L'Etrat, propriété privée,
ne se visite pas.
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