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Château de Lupé (Loire)
 
 

           Le château de Lupé est une construction polygonale, flanquée à l’ouest d’une tour ronde. Il a été construit au XVe siècle et remanié au XVIe. De cette dernière époque sont la porte d’entrée, une façade et les escaliers. Au sud-est on voit encore un débris du mur d’enceinte flanqué d’une tourelle. Les religieuses Saint-Joseph, qui sont en possession du château que leur légua le chanoine de Lupé, ont apporté à l’intérieur de grandes modifications qui en ont profondément altéré le caractère. Néanmoins, extérieurement, Lupé a gardé son aspect de forteresse. Au dire du bon chanoine de la Mure, la seigneurie de Lupé remonterait à la plus haute antiquité. D’après lui, Saint Ennemond, sentant sa vie menacée par la haine d’Ebroïn, fit venir auprès de lui, pour l’aider à se préparer à la mort, un pieux chevalier, nommé Valdebert, qui était seigneur de Lupé, en Forez. Paradis, dans son "Histoire de Lyon" relate le fait et appelle Lupé: Villcim Lupoïcam. Dès le XIe siècle, on trouve les Falatier seigneurs de Lupé, mentionnés dans le cartulaire de Saint-Sauveur-en-Rue. Guigue Falatier était en 1066 seigneur de la moitié de la dimerie de Saint-Appolinard. En 1095, Guigo Falasteus de Malavalle fait don au prieur de Saint-Sauveur d’une vigne sise à la Gorge, à Chavanay. De 1256 à 1275, un autre Guigue Falatier est plusieurs fois mentionné dans le cartulaire. En 1275, Guigue et Artaud, fils de Guigne, approuvent une donation faite par leur père, le 14 août, lors qu’ils allaient partir au delà des mers. Jean Falatier, damoiseau, fait hommage au comte de Forez, en 1339, pour des rentes qu’il perçoit sur les paroisses de Saint-Julien et Colombier. Felize, veuve de Hugues 1er Falatier, passe, en 1347, un contrat d’achat reçu par Guillaume Pinonis de Maleval, clerc et notaire des cours de Vienne et de Forez. Hugues II Falatier a rendu hommage pour Lupé, en 1372, 1378 et 1400. Il était marié à Eynarde de Monteynard, veuve de Rolland de Pellussin, seigneur de la Grange. Il laissa une fille, Louise Falatier, qui épousa Gastonnet de Gaste, baillif du Vivarez. Hugues avait un frère, Parpaillon Falatier, qui avait hérité de la maison de la Barge et de Saint-Julien. Mort sans postérité, il laissa ses biens à sa nièce Louise Falatier.

Gastonnet de Gaste, l’époux de Louise, devint seigneur de Lupé et la Barge et co-seigneur de Saint-Julien. En 1428 il acheta d’Antoine de Lévis l’autre moitié de cette dernière seigneurie. Gaston de Gaste, son fils, obtint pour Lupé, de Gharles de Bourbon, comte de Forez, dont il était chambellan, les droits de haute et moyenne justice (Lupé, arrière-fief de Maleval, n’avait encore que la justice basse), le 16 mars 1436. Il fonda en 1445 de concert avec sa femme, Isabelle de Brive, la chapelle vicariale de Lupé, annexe de Maclas. Aymar 1er de Gaste fit hommage pour Lupé le 2 août 1450. Antoine et Claude, ses frères, étaient alors chanoines de Lyon, le dernier fut Doyen du Chapitre et testa le 28 juin 1485. Aymar épousa Marie de Saint-Germain, dont Jean, seigneur de Ruffieu; 2° Imbert, seigneur de Lupé, officier dans la marine du duc d’Anjou, marié à Marie de Laire de Cornillon, d’où Aymar II, marié à Catherine de Fougères, fille de Jean, baron d’Oingt. Louis Gaste, seigneur de Lupé, chambellan de Louis XI en 1475, père de Claude, qui suit; 2° Anne, dame de la Barge, mariée à François de Joyeuse, puis à Jean II de Saint-Priest, seigneur de Saint-Chamond. Claude Gaste, seigneur de Lupé, mort avant 1574, épousa Françoise de Joyeuse, tante du cardinal, dont un fils qui périt dans un duel avec Artaud de la Condamine, lequel fut assassiné peu après; 2° Marguerite, qui suit; 3° Paule, mariée à Jacques de Lévis, baron de Couzan; 5° Claude, mariée à Antoine de Rochefort, seigneur de la Valette. Marguerite de Gaste, la Carite qu’aima et chanta Anne d’Urfé, épousa en 1573, Jean de Montrond, fils d’Artaud de Saint-Germain d’Apchon, tué le 31 mai 1574, et en secondes noces Aymar-François de Grolée-Meuillon, baron de Bressieu. De Gaste porte parti au 1er d’or; au 2e d’azur, à trois fasces cousues de gueules ou de pourpre.

Aymar devint ainsi seigneur de Lupé et de Saint-Julien. Il était veuf de Catherine d’Oraison. Connu sous le nom de baron de Bressieu, il lutta avec vaillance contre les réformés; en 1563 il était lieutenant du maréchal de Vieilleville et capitaine de 50 hommes d’armes, lorsqu’il fut fait chevalier de l’ordre de Saint-Michel, à Valence, le 31 août, en même temps que Maugiron. Il prit part en 1568 à la bataille de Cognât et, en 1580, à la prise de la Mure par le duc de Mayenne. Pendant la Ligue il combattit avec les royalistes du Dauphiné contre les Ligueurs de Lyon et de Condrieu. Le 18 juin 1589, il vint, assisté de son frère, M. de Pommet, avec 500 hommes attaquer Condrieu, qui repoussa vaillamment les assaillants dont plusieurs furent blessés, parmi lesquels le sieur de Pommet et le capitaine Bibas, qui allèrent mourir deux jours après à Lupé. Il ne laissa qu’une fille, qui épousa le comte de Suze. Catherine de Grolée-Meuillon, dame de Lupé, épousa le 19 décembre 1598 Rostaing de la Baume, comte de Suze, fils de François, gouverneur de Provence et amiral des mers du Levant, et de Françoise de Lévis-Ventadour. Il fut "baillif des montagnes du Dauphiné", maréchal de camp dans les armées du Roi, et, comme son père, capitaine de 100 hommes d’armes. Il eut Anne, qui suit; 2° Louis-François, évêque de Viviers pendant 76 ans; 3° François, chevalier de Saint-Jean-de-Jérusalem, tué au combat de Leucate. Les armes de la Baume sont d’or à trois chevrons de sable; au chef d’azur chargé d’un lion issant d’argent, couronné d’or. Anne de la Baume, seigneur de Lupé et Saint-Julien, comte de Rochefort, épousa le 8 mai 1631 Catherine de la Croix de Chevrières. Il testa en août 1632 et mourut le 29 septembre 1640, laissant Louis-François, comte de Suze et Rochefort, seigneur de Lupé et Saint Julien, etc, né en mars 1638, marié en 1664 à Paule-Hippolyte de Moutieur de Morain ville, dont il n’eut qu’un enfant, mort jeune. Il avait hérité de Scipion de Suze, son oncle (1645), et de Bernard de la Baume, son cousin; 2° François, mort à 11 mois; 3° Gaspard, qui suit; 4° Annet-Tristan, abbé de Suze, Docteur en Sorbonne, archevêque d’Auch; 5° Marguerite, religieuse à Sainte-Colombe-lès-Vienne.

En 1675, Catherine de la Croix avait obtenu de l’archevêque de Vienne l’érection de la chapelle vicariale de Lupé, en église paroissiale; elle testa le 18 mars 1676, ayant géré le domaine jusqu’au 20 mai 1663 où elle rendit l’hérédité à Louis-François. Gaspard-Joachim, dit le chevalier de Suze, seigneur de Lupé et Saint-Julien après son frère, épousa Marthe d’Albon de Saint-Forgeux et mourut en 1682, laissant Louis-François, qui suit; 2° Anne-Louis, chanoine-comte et Doyen de l’Eglise de Lyon en 1722. Louis-François II de la Baume de Suze, épousa en 1709 demoiselle de Resseint, mais l’heure de la décadence avait sonné. En 1720 il vend Bressieu aux de Valbelle, en 1734 il cède Lupé à messire François de Mayol, trésorier et grand voyer de France. Ce dernier appartenait à une vieille famille forézienne, dont les armes sont de sinople à six pommes de pin, versées d’or, 3, 2 et 1. Jacques-Joseph II de Mayol, né en 1723, seigneur de Lupé et Logelière, épousa le 9 février 1755 Marguerite de Palerne. Il fut emprisonné à Roanne et délivré au 9 thermidor. Il mourut à Lupé le 25 févier 1807, laissant Fleury-Zéphirin, qui suit; 2° Marguerite-Simone, mariée le 22 mars 1774 à François de Valleton; 3° Claudine-Hélène épouse Armand de Jullien de Villeneuve. Fleury-Zéphirin de Mayol, né en 1756, mitraillé à Lyon, le 26 frimaire, an II. Le 4 février 1784 il avait épousé Hélène-Charlotte de la Rochette, fille de Christophe et de Marie Henry, dont Jacques-Joseph Marie-Zéphirin, né le 7 novembre 1784, mort sans postérité le 6 juin 1870, lieutenant-colonel de cavalerie, Chevalier de Saint-Louis, officier de la Légion d’honneur; 2° Augustin-Marie Christophe-Henri, né le 11 février 1786, mort en odeur de sainteté le 30 septembre 1842, chanoine de la Primatiale de Lyon; 3° Marie-Eugène-Mathieu, né le 9 novembre 1788, marié le 7 avril 1813 à Marie-Thérèse-Gabrielle Pasquier, dont Fleury-Joseph-Anatole, né le 15 juin 1828, marié à Joséphine du Terrail-Couvat; 4° Alexandre.

Alexandre-Marie-Joseph, né le 11 février 1792, mort en 1845, marié à Catherine Laure Janniard, dont Octave-Eugénie-Henri, comte de Mayol de Lupé (1er septembre 1835-11 avril 1893), marié le 6 mars 1860, à Antoinette de Valleton; 2° Marie-Eugène-Henri, qui suit; 3° Marie-Alexandrine-Olympe, mariée en 1860 au baron Abel d’Allemagne, fils de Claude et d’Ermance de Jullien de Villeneuve. Marie-Eugène-Henri, comte de Mayol de Lupé, né le 26 Août 1841, chevalier de la Légion d’honneur, Grand Cordon d’Isabelle la Catholique, etc, épousa le 4 septembre 1862, Marie-Catherine Caracciolo, des ducs de Girifalco, dont Henriette, religieuse du Sacré-Cœur; 2° Alexandre-Marie-Guillaume-Bérenger-Luigi, né le 11 octobre 1864, capitaine de réserve de chasseurs à cheval, marié le 3 juillet 1897, à Augustina de Echeguren, d’une noble famille basque espagnole; 3° Valérie, religieuse carmélite; 4° Thérèse, née en 1867; 5° Marguerite, bénédictine; 6° Germaine, mariée à Ermenegildo Geppi di Lecco; 7° Jehan, chapelain aulique titulaire d’un titre ecclésiastique noble dans l’ordre chevaleresque Constantinien de Saint-Georges; 8° Marie, mariée à Léonce Merlet de Loge lière, ce mariage ayant été rompu par divorce et déclaré nul en cour de Rome, elle épousa en 1909 André Godin. Au commencement du XIXe siècle le château de Lupé advint au chanoine de Mayol de Lupé. Ne pouvant léguer la vieille demeure à ses frères qui résidaient au loin, il songea à y fonder une maison religieuse. Il y établit d’abord des frères, puis y installa les religieuses Saint-Joseph. Il les installa lui-même et greva la fondation d’une rente annuelle de trois cents francs à verser au curé de Lupé et d’un certain nombre de messes pour les défunts de sa maison. Il passa contrat de vente, pour une somme dérisoire dont le versement fut entièrement fictif, avec la supérieure, Madame Jeanne Hugand, sous l’obligation de restituer le château aux membres de sa famille au cas où ils voudraient rentrer en sa possession. Le neveu du chanoine, Octave de Mayol de Lupé, réclama en vain l’exécution de cette clause; malgré les ordres formels du cardinal de Bonald, alors archevêque de Lyon, la supérieure des Religieuses trouva le moyen d’éluder l’obligation laissée à leur conscience. La célébration des messes fut omise pendant longtemps et c’est à grand peine que la famille de Lupé obtint la continuation de la rente à verser au curé de Lupé. (1)

Éléments protégés MH : les façades et les toitures ; le portail d'entrée sur le parc ; la cour intérieure ; l'escalier à vis ; les pièces suivantes avec plafonds à la française ou plafonds à caissons : au rez-de-chaussée la salle avec sa peinture murale du XVIe siècle, la salle lui faisant suite au Nord ; au premier étage la chambre à alcôve au Sud ; au deuxième étage la salle Nord, la salle contiguë à l'Est et la salle Ouest : inscription par arrêté du 6 avril 1981. (2)

château de Lupé 42520 Lupé, propriété privée, ne se visite pas.

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(1)        Les Châteaux historiques du Forez par Emile Salomon, Imprimerie de Normand, Hennebont, Morbihan (1916-1926)
(2)   
    source :  https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/merimee/

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(IMH) = château inscrit à l'inventaire supplémentaire des Monuments Historiques, (MH) = château classé Monument Historique
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