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A une courte distance de la gare de
Marcilly, du côté du majestueux mont d’Uzore, aujourd’hui bien mutilé, on
remarque, assis en plaine, un ravissant manoir anglé de pavillons à la
flèche élancée: c est le château de Chabet. La plus ancienne mention de
Chabet, date du XIVe siècle. Le 7 octobre 1389, fut reçu le testament de
Jean Bourchanin, fils de Pierre, habitant de Chabet, paroisse de Marcilly.
Il veut être enterré au cimetière de Marcilly, au tombeau de ses
prédécesseurs, mentionnant Pierre Jallons, de Chabet. Chabet devint plus
tard l’un des nombreux fiefs des Papon. La filiation de cette famille est
connue depuis Robert Papon, père d’Odin Papon, conseiller du duc Louis 1er
de Bourbon et lieutenant-général de Roannais, secrétaire du duc Pierre 1er,
lequel eut 14 enfants dont Pierre, d’où sont descendus les seigneurs de
Goutelas. Les derniers de cette branche furent: VIIIe degré François Papon,
seigneur de Goutelas, marié d'abord à Charlotte de Louet de
Nogaret-Calvisson, fille de Charles et de Françoise d’Apchier; puis à
Françoise de Boucherolles; du premier lit il eut François Papon, seigneur de
Goutelas, testa le 12 avril 1727, ayant épousé le 25 juillet 1693, Claire de
Séguins de Châteauneuf, veuve de Barthélemy Paparel, écuyer, seigneur de
Châteauneuf, fille de Charles et d’Isabeau Trouliat, elle lui apporta 30.000
livres et une maison à Marseille; elle se remaria, par contrat passé au
château de Boën, le 16 décembre1728, et le 9 juillet 1729 dans l'église de
Marcoux, à Etienne Quarré d’Aligny, chevalier, seigneur de Cussy-la-Colonne,
fils de François, conseiller du Roi en ses conseils, elle testa le 18
juillet 1739, le testament reçut son exécution le 17 février 1744; 2° Jean,
qui suit; 3° Etienne; 4° Louis, trésorier de Notre-Dame de Montbrison; 5°
Jacques; 6° Jean-Georges, religieux de Cluny; 7° Claude; 8° Béraud; 9° Odin;
10° Philippe; 11° Antoinette; 12° Marguerite; 13° Jacqueline; 14° Catherine.
Jean Papon épousa Jacqueline du Puy-Clamant, dont Gilbert, qui suit; 2°Jean,
prieurde Cluny; 3° Charles; 4° Pierre. Gilbert Papon, procureur au
bailliage, que les preuves fournies au XVIIIe siècle font fils de Pierre et
de Louise de Varenne, mariés le 12 janvier 1540 et soudent au jurisconsulte,
ne semble pas au milieu de ces contradictions être rattaché sans conteste à
ses collatéraux car le manuscrit qui le fait fils de Jean n’est pas un
document probant. Il épousa le 20 décembre 1573, Germaine Dalmès, dont
Melchior, auteur de la branche de Puy-Clamand; 2° Etienne, seigneur de
Gazillan, marié le 10 septembre 1599, au château de Valprivas, à Françoise
du Verdier, fils de noble Antoine du Verdier et de Philippe Pourrat; 3°
Sybille, mariée à Jean Perrin, fils de Jean et de Sybille Trunel; 4° Anne;
5° Gilbert; 6° Pierre, procureur au bailliage, marié à Catherine Prieur; 7°
Pierre qui suit. Pierre Papon, avocat au bailliage en 1600, épousa Renée de
la Roëre, dont Etienne, qui suit; 2° Philippe, qui suivra. Etiennne Papon,
héritier de son oncle Etienne, seigneur de Gazillan, conseiller au baillage,
épousa Espérance Rival, dont Jean, qui suit; 2° Sybille-Anne, mariée en
1642, à Claude de la Mure, fils de Pierre et de Germaine de la Tour; 3°
Emérentienne. Jean Papon, conseiller du Roi, seigneur de Gazillan, épousa
Pernette Chassain (1627-1714)dont Jean-Baptiste,qui suit; 2° Denis; 3° Jean;
4° Charles, née le 20 novembre 1676, chanoine de Notre-Dame de Montbrison,
le 26 mai 1707, recteur de l’Hôtel-Dieu en 1714; 5° Jean-Anne; 6° Claudine;
7° Geneviève, morte en 1691, veuve de Antoine de Vertamy; 8° Marie; 9°
Marie-Anne.
Noble Jean-Baptiste Papon, lieutenant-colonel au régiment de Labour, marié à
Catherine Montginot, dont Pierre, né en 1715; 2° Jean-Marie, qui suit; 3°
Jean-Baptiste; 4° Charles; 5° Marie-Elisabeth, née en 1717; 6° Germaine, née
en1719; 7° Marie-Jeanne. Jean-Marie Papon, né en 1716, épousa
Marie-Françoise Lestra, dont Jean-Marie, né en 1743; 2° Madeleine, née en
1744; 3° Germaine, née en 1745; 4° Antoine, née en 1746; 5° Marie-Anne, née
en 1747; 6° Joseph Marie, né en 1749; 7° François, né en 1750; 8°
Marie-Anne, né en 1751, 9° François, né en 1752; 10° Jean, né en 1753.
Raymond Chassain de Chabet, né le 1er avril 1706, capitaine de dragons,
chevalier de Saint-Louis, épousa d'abord le 17 juin 1749, Jeanne-Marie Puy
de Champeaux, fille de Jean Marie et de Catherine de Fontbonne; puis le 28
janvier 1755, Héléne Poyet. Du premier lit il eut François, qui suit; 2°
Durand-Louis, né le 25 février 1753; 3° Louis-François (20 juin 1754-12 mai
1836) épousa le 11 frimaire an III, Françoise Gay, fille de Pierre et de
Louise Bonhomme. François Chassain de Chabet, écuyer, né le 11 avril 1750,
épousa Marthe Mallapris dont Louis-François Chassain de Chabet (25 mai
1791-21 mai 1855) gendarme à pied de la brigade de Montbrison, marié le 20
juillet 1820, à Marthe Langlois, fille de Jacques et de Marguerite Massé,
dont Jean-Louis, né le 7 janvier 1822; 2° Victoire, née le 13 novembre 1820.
Au XIXe siècle Chabet a appartenu aux Mondon. Le 28 janvier 1888, il était
acquis de J. Patural par Jean-François Robin qui mourut le 17 lévrier 1914,
le léguant à sa fille, Madame Perroton, de Montbrison. Cette dernière a
revendu Chabet et ses dépendances, le 1er septembre 1923 (M aître Gaurand,
notaire) à M. Javelle. (1)
Le bâtiment actuel présente un plan en H, avec un corps central formé de
pièces en enfilade en simple épaisseur, flanqué de pavillons saillants.
L'édifice est en pisé (à lits de faible épaisseur et joints verticaux) avec
une gênoise sur le corps central et une corniche lattis de bois enduit sur
les pavillons encadrant la façade nord. Les pavillons qui encadrent la
façade sud sont bâtis en moellons de grès avec des chaînes d'angle en pierre
de taille, avec une corniche en granite. Les encadrements des baies sont en
granite au rez-de-chaussée et en bois aux niveaux supérieurs. Le corps de
bâtiment central est couvert d'un toit à longs pans en tuiles creuses, les
pavillons de toits à croupes en tuiles plates en écailles. L'escalier
tournant à retours avec jour occupe la travée centrale. Il est construit en
maçonnerie au rez-de-chaussée puis en bois à partir du palier du 1er étage.
On lit encore des traces d'enduit extérieur rose orné d'un faux appareil,
avec des fausses fenêtres sur les pavillons. Au rez-de-chaussée, dans
l'angle nord-est, se trouve une petite pièce voûtée d'arêtes (salle
d'archives ou chapelle ?). Le fronton triangulaire qui marquait l'axe de la
façade a été abattu au milieu du XXe siècle et les enduits refaits peu après
(1957 sur la façade postérieure, 1974 sur la façade antérieure), recouvrant
l'ancien enduit rose qui avait valu à l'édifice le surnom de "château rose".
(2)
château de Chabet 42130 Marcilly le
Châtel, propriété privée, ne se visite pas.
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Claude Moritel pour les photos qu'il nous a adressées afin de réaliser cette
page.
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dans ce département. |
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