|
Le château de Marcilly est construit sur une
butte volcanique, au pied des montagnes qui bornent au soir la plaine du
Forez. A ce manoir se rattachent des légendes charmantes. Honoré d’Urfé en
fait une cité druidique, et le séjour de la fée Mélusine et des Luzignan,
rois de Jérusalem. La première famille seigneuriale de Marcilly en portait
le nom. En 1367 les comtes de Forez habitaient Marcilly. L’importance et
l’étendue de ce château étaient tels que pendant neuf jours, en 1412, on put
y loger Anne Dauphine, comtesse de Forez, avec tout le personnel de sa cour,
et les sires de Feugerolles, Saint-Priest, d'Urfé, Roche, Curraise, etc. Ce
château est un de ceux sur lesquels Louis le Jeune céda ses droits royaux au
comte Guy II. Dès cette époque il devint le chef-lieu d’une châtellenie.
C’était déjà, en 1367, une "Grossa fortarescy" dont s’emparèrent les chefs
de bande, Bernard de la Salle et Bertucat d’Albret, licenciés par le prince
de Galles. Richelieu fit démanteler Marcilly et le pourpris en fut abénévisé
à la famille de Saint-Hilaire, qui se fit bâtir, au pied des fortifications,
une jolie habitation, aujourd’hui convertie en ferme. Ses armes y sont
peintes au premier étage. M. Broutin dit que les ruines de Marcilly furent
vendues en 1645 par les Talaru aux Chassain. François Chassain, seigneur de
Chabet et Marcilly, était le second fils de Claude Chassain, seigneur de
Marcilly, et de Catherine Giraud, et le petit-fils de Léonard Chassain,
marchand de Lyon, et de Pernette Peressin. François (9 mars 1631-16 octobre
1707) épousa le 10 mai 1662 Marguerite Daudieu, dont Noël, qui suit; 2°
Claudine, mariée le 12 septembre 1688 à Pierre Chapuys; 3° Marie, mariée le
27 octobre 1697 à Reymond Boyer de Montorcier. Noël Chassain, seigneur de
Chabet et Marcilly, mort le 2 novembre 1741, épousa le 15 juillet 1699,
Madeleine Pichon, fille de Pierre et de Louise Turpin, dont François, qui
suit; 2° François Marie, né le 22 juillet 1701, chevalier de Malte; 3°
Denis, né le 20 avril 1705, bénédictin; 4° Raymond, auteur des seigneurs de
Chabet.
François Chassain de Marcilly, seigneur dudit lieu (2 juillet 1700-17
janvier 1778), épousa le 26 septembre 1735 Victoire de Ruolz, dont
Jean-Marie-Noël, qui suit; 2° François-Gilbert, né le 9 septembre 1749,
officier d’artillerie; 3° Catherine-Charlotte, née le 14 juin 1744, mariée
le 29 novembre 1761 à François Louis de Chamboduc, fils de Thomas et de
Jeanne-Marie Jullien; 4° Claudine-Marie (4 janvier 1754-22 août 1786),
mariée à Jacques-Claude Goulard de Curraise. Jean-Marie-Noël Chassain de
Marcilly (8 juin 1747-13 juillet 1811), marié le 21 juin 1773 à
Françoise-Claudine de Flachères de Leyvert, dont Pierre, qui suit; 2°
Claudine-Marie-Camille (29 août 1776-1851), mariée à Jean-Baptiste-Benoît
Agui raud; 3° Antoinette (15 mai 1778-22 avril 1854), mariée à Antoine
Chazel de Villedieu. Pierre-Etienne-Charles Chassain de Marcilly (26 août
1780-17 juin 1867) épousa le 2 décembre 1813, Marie-Virginie Meaudre, et en
secondes noces le 22 juillet 1828, Philogène du Rozier. Du premier lit il
eut François-Xavier, qui suit; 2° Charles, conseiller de préfecture.
François-Xavier Chassain de Marcilly (15 avril 1816-14 février 1906) épousa
le 16 septembre 1850 Gabrielle de la Garde, il eut cinq enfants dont
Marie-Alain-Charles-Gaston, né le 12 octobre 1852, avocat; 2°
Marie-Camille-Charles, né le 2 novembre 1855, marié le 28 mai 1888 à
Marie-Louise-Josèphe Bruyas, dont Hélène, née le 25 décembre 1889: 3°
Marie-Aimé-Noël (14 octobre 1862-30 mai 1908), capitaine d’infanterie; 4°
Marie Ernest-Henri-Aimé, né le 12 janvier 1867, marié le 26 septembre 1904 à
Jeanne-Arsène Henry, dont Françoise; 5° Marie-Louis-Maurice, né le 25
décembre 1871, marié le 25 septembre 1901 à Philiberte-Yseult Maulbon d’Arbaumont.
Les armes sont d'argent au sautoir godronné d’azur; au chef du même chargé
de trois billettes d’argent. A la fin du XIXe siècle, M. Hippolyte de
Sauzéa-Monteille devenu acquéreur des ruines de Marcilly, a eu la fantaisie
de reconstruire quelques parties du squelette du château; ces restaurations,
faites sans méthode, ne sont pas des plus heureuses. Marcilly est sauvé de
la ruine, mais le pittoresque y a perdu. (1)
Le château occupe une position stratégique sur une butte basaltique qui
domine la plaine du Forez au milieu du coteau. La reconstruction du château
par Sauzéa s'est faite en dépit de toute considération archéologique, mais
on lit encore l'organisation type d'un château fort composé d'une première
enceinte formée de tours reliées par une courtine, protégeant la basse cour
où passe, à l'est, une gaine défensive, et entourant une seconde enceinte
autour du donjon et de la chapelle. Les parties les plus anciennes sont en
appareil mixte de moellons de granite et de basalte (joint maigre). Les deux
tours reconstruites au XIXe siècle sont du même appareil, mais d'un diamètre
très important et percées de baies en arc brisé. Les encadrements des
ouvertures sont en briques (portail, fenêtres des tours). La seconde
enceinte (restituée), la gaine et une partie des rampes aménagées par Sauzéa,
sont en appareil irrégulier de moellons de basalte. L'autre partie est
appareillée en pierres sèches. La chapelle et les appartements ont des
encadrements de baies, contreforts et décors en pierre calcaire. Dans le
dernier quart du XXe siècle, on a consolidé l'ensemble des vestiges (joint
gras).
château Sainte Anne 42130 Marcilly le Châtel, tél: 04 77 97 59 14, Volerie
du Forez avec ses rapaces tels que vautour, aigles, buses, hibou, etc...
Spectacle de septembre à octobre samedi et dimanche 15h et du 04 Juillet au
31 août, tous les jours, spectacles à 15h et 16h30.
Ce site recense tous les châteaux de France, si vous possédez des documents
concernant ce château (architecture, historique, photos) ou si vous
constatez une erreur, contactez nous. Nous remercions chaleureusement M.
Claude Moritel pour les photos qu'il nous a adressées pour illustrer cette
page.
A voir sur cette page "châteaux
de la Loire" tous les châteaux répertoriés à ce jour
dans ce département. |
|